Schizophrénie : gare au plomb !
Plus de 1 % de la population souffre de schizophrénie. Cetrouble mental se traduit par une perte de contact avec laréalité, des hallucinations et parfois undédoublement de la personnalité. Or on ne sait pasgrand chose des origines de cette maladie. Des intoxications du fœtus par le plomb est néanmoinsde plus en plus souvent évoquée. Car ce métalpeut inhiber le développement cérébral. Unehypothèse qui semble confirmée par des chercheursNew-Yorkais. Ces derniers ont analysé 12 000échantillons sanguins de femmes enceintesprélevés puis congelés entre 1959 et 1966. Ilsont retrouvé des marqueurs de l'exposition au plomb chez 119mères. Parmi elles, 44 femmes ont eu des enfantsschizophrènes. Et il semble exister une fortecorrélation entre la concentration en marqueurs et le risquepour les enfants de développer la maladie. Certes,aujourd'hui le risque d'exposition au plomb chez une femme enceintesont faibles. Outre la disparition de l'essence au plomb, les tauxadmis dans l'eau du robinet ont été revus à labaisse au sein de l'Union Européenne. Depuis décembre2003, le taux maximum dans l'eau du robinet est passé de 50µg/l à 25 µg/l. Il doit encore baisser à10 µg/l avant 2013. A noter en ce qui concerne la prise en charge de laschizophrénie : le programme « Schiz'osedire »de l'institut Lilly. A l'aide de fascicules et d'un site Internet,le laboratoire propose d'aider les patients et les famillesà mieux comprendre la maladie et les traitements. Une aideprécieuse pour les personnes touchées, leurs procheset les professionnels de santé.
Sources : Congrès de l'American Association for theAdvancement of Science, février 2003 et conférence depresse de l'Institut Lilly, avril 2004.