Zika : des chercheurs rapportent de nouvelles malformations liées à l’infection fœtale
L’infection par le virus Zika chez les femmes enceintes peut être responsable d’une microcéphalie chez les enfants issus de ces femmes. De nombreux cas ont été répertoriés et confirmés dans plusieurs pays, notamment au Brésil. Dans un article publié récemment, des chercheurs brésiliens rapportent des déformations articulaires chez des enfants dont la mère a été infectée par Zika.
Le virus Zika, qui continue de sévir dans de nombreux pays, notamment au Brésil, peut provoquer une microcéphalie chez les enfants dont la mère a été infectée pendant la grossesse, même si le lien direct de cause à effet n’avait pas été clairement démontré avec certitude jusqu'en mars 2016. Cependant, durant le même mois, une première étude faisait le lien entre Zika et syndrome de Guillain-Barré chez les enfants atteints in utero. Puis, en mai, une étude des autorités de santé américaine publiée dans la revue New England Journal of Medicine avait conclu qu’il y avait bel et bien un lien entre microcéphalie et l’infection par Zika.
Des calcifications cérébrales et des déformations articulaires spastiques
Ces constatations ont motivé des chercheurs à poursuivre l’étude des effets potentiels du virus Zika sur le fœtus. Ainsi, dans un article publié dans la revue The British Medical Journal le 9 août 2016, des chercheurs brésiliens rapportent, dans une série rétrospective de 7 enfants nés de mères ayant été infectées par le virus Zika pendant leur grossesse, des calcifications cérébrales et la présence de déformations articulaires spastiques ou arthrogrypose. Cette arthrogrypose était présente au niveau des bras et des jambes chez 6 enfants et au niveau des jambes uniquement chez le 7ème enfant.
Concernant les calcifications cérébrales, elles ont été retrouvées principalement au niveau de la jonction du cortex et des neurones de la substance blanche. Des lésions cicatricielles ainsi qu’un amincissement de la moelle épinière ont également été observés.
Des déformations d’origine neurogène
Selon les chercheurs brésiliens, les nombreuses lésions neuronales observées indiquent que l’arthrogrypose est d’origine neurogène et qu’elle doit être considérée comme un signe des lésions neuronales plutôt que comme une malformation à part.
Ainsi, les auteurs concluent qu’il serait plus pertinent de parler désormais de syndrome congénital de Zika plutôt que de malformations différentes ou indépendantes les unes des autres.