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  • Matthew Perry, victime de la kétamine : comment cette drogue a causé sa mort, selon les experts

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 2 min.
    en collaboration avec Dr Gérald Kierzek (Directeur médical de Doctissimo)

    10 mois plus tard, on sait comment la kétamine a tué Matthew Perry

    Décédé en octobre dernier, l’acteur Matthew Perry était sous le coup d’une surdose en kétamine, fournie par son médecin et son assistant. Un schéma effrayant qui a probablement paralysé l'acteur et provoqué une lente agonie. Quels sont les effets de cet anesthésiant ? On en parle avec le Dr Gérald Kierzek.

    Nouveau rebondissement dans la mort de Matthew Perry, connu pour son rôle touchant de Chandler dans la série Friends. Dix mois après son décès, un dealeuse californienne et plusieurs médecins ont été inculpés ce mois d'août pour avoir fourni de la kétamine à très haute dose à l’acteur les semaines et jours précédant sa mort. Celui-ci, connu pour ses addictions, avait été retrouvé inanimé dans son bain à remous le 28 octobre.

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    21 injections au cours des derniers jours de l’acteur

    Quelques semaines après le choc médiatique, l’enquête révélait les causes du décès de l’acteur comme étant liés aux "effets aigus de la kétamine”. L’homme de 54 ans, malgré une carrière réussie et un entourage bienveillant, souffrait depuis des décennies d’addiction à l’alcool, aux drogues et aux médicaments. Il semblait dans une phase apaisée, pourtant il n’en était rien.

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    Les récentes confessions de sa dealeuse et de son médecin inculpés aujourd’hui indiquent avoir fourni pour 55 000 dollars de kétamine à l’acteur sur ses deux derniers mois. Dont 21 injections au cours de sa dernière semaine de vie. Pour son médecin, la substance créait des convulsions et des état de "gel" soit de paralysie sur le corps de l’acteur.

    Une autopsie a révélé que la quantité de kétamine dans le sang de Matthew Perry au moment de sa mort était équivalente à celle utilisée lors d'une anesthésie générale pendant une intervention chirurgicale. Dans cet état, le médecin évoque que les utilisateurs peuvent ressentir des mouvements oculaires involontairement rapides, des pupilles dilatées et surtout un raidissement des muscles tels qu'ils "gèlent", pouvant mener à un étouffement. Matthew Perry a ainsi probablement été paralysé dans l'eau avant de succomber.

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    Des effets paralysant jusqu’à la dépression respiratoire possibles

    La kétamine, un anesthésique bloquant le neurotransmetteur N-méthyl-D-aspartate (NDMA), qui contrôle les actions du système nerveux, est également consommée à des fins récréatives. "Mais ses effets varient considérablement selon la dose et le mode d'administration" nous apprend le Dr Gérald Kierzek, urgentiste et directeur médical de Doctissimo. Des effets à ne pas prendre à la légère.

    • "À faible dose, les utilisateurs ressentent souvent un état de flottement et d'apaisement, une sensation d'euphorie" souligne-t-il. La perception du temps et des sensations corporelles est altérée, provoquant des visions déformées et une disparition de la douleur. Les consommateurs peuvent éprouver des sentiments de dissociation, se sentant déconnectés de leur corps (effets psychodysleptiques).
    • À forte dose, des hallucinations intenses et des délires peuvent se produire, avec un sentiment de décorporation. "Des troubles de la coordination, des nausées, et des vomissements sont fréquents, ce qui peut mener à des accidents" poursuit notre expert. Une respiration ralentie et des troubles cardiovasculaires peuvent survenir, augmentant le risque de complications graves comme le coma.
    • En cas de surdosage, une désorientation extrême et des hallucinations peuvent survenir et l'utilisateur peut perdre connaissance et rester dans un état comateux pendant plusieurs heures. "L’overdose de kétamine est particulièrement dangereuse et peut entraîner une dépression respiratoire, c’est-à-dire une respiration très lente ou arrêtée, pouvant mener à des lésions cérébrales ou à la mort" prévient le médecin.
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    Enfin, la combinaison avec d'autres dépresseurs du système nerveux, comme l'alcool ou les opioïdes exacerbe les effets sédatifs, augmentant le risque d'arrêt cardiaque ou de dépression respiratoire.

    Des effets que le médecin de l’acteur, sans scrupule, connaissait très probablement.


    Sources
    • Daily Mail, 16 août 2024.
    • Entretien mené avec le Dr Gérald Kierzek, le 19 août 2024.
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