Voici le nombre d'heure de sommeil que vous perdez à la ménopause
La ménopause n’est pas de tout repos. D'après un récent sondage britannique, 83 % des femmes ménopausées souffriraient de troubles de sommeil. Le point sur ce désagrément, avec le Dr Ghada Hatem.
La ménopause entraîne souvent une prise de poids. Mais ce n’est pas le seul effet secondaire constaté : durant ce grand bouleversement hormonal, le sommeil des femmes est bien souvent perturbé. A tel point qu’elles seraient près de 83% à souffrir de problèmes du sommeil, selon une récente étude menée par l'entreprise de literie anglaise Silentnight.
Plus de 2 femmes sur 3 perdent en moyenne 2,5 heures de sommeil par nuit
D’après les résultats du sondage de Silentnight, mené auprès de 1000 femmes périménopausées et ménopausées, 67 % d’entre elles perdraient près de "2,5 heures de sommeil par nuit", ce qui représente 37 jours de sommeil en moins par an.
Pire encore, 83 % des femmes ménopausées souffriraient de problèmes de sommeil.
Des nuits perturbées qui ne sont pas sans conséquences : elles affectent non seulement le bien-être physique des femmes concernées, mais aussi leur moral, leurs relations et leur carrière.
Près de la moitié des femmes interrogées affirment ainsi que le manque de sommeil causé par la ménopause a eu un impact négatif sur leur relation ; et plus des deux tiers affirment que les symptômes entraînent régulièrement des disputes avec leur partenaire.
Au travail, 44 % des femmes questionnées révèlent que ces nuits agitées ont des répercussions négatives sur leur carrière.
D’après Hannah Shore, l'experte en sommeil de Silentnight, si les femmes sondées dorment aussi mal, c’est parce "61 % d'entre elles ont des sueurs nocturnes, 41 % souffrent d'insomnie et 23 % de palpitations cardiaques".
Les autres désagréments nocturnes potentiels ? Les bouffées de chaleur, l’apnée du sommeil et le syndrome des jambes sans repos, qui se manifeste par un besoin irrésistible de bouger les jambes associé à des sensations désagréables au niveau des membres inférieurs survenant au repos.
Comment expliquer ces troubles du sommeil ?
Selon les experts, les fluctuations des taux de progestérone et d’œstrogènes pendant la ménopause expliqueraient ces troubles du sommeil, provoquant des bouffées de chaleur et de l’agitation.
Mais selon le Dr Ghada Hatem, s'il est vrai que les troubles du sommeil peuvent être liées aux bouffées de chaleur, ce n'est pas une vérité absolue.
"Toutes les personnes âgées ont des troubles du sommeil. En vieillissant, on dort moins, on va aux toilettes plusieurs fois par nuit, on se réveille plus tôt... La ménopause a donc parfois bon dos".
La gynécologue précise néanmoins, qu'en cas d'effets secondaires importants liés à la ménopause, un "traitement hormonal peut aider".