Une femme voit son vagin se refermer... et un micropénis se développer. Une chirurgie réussit à l'aider

Louise Ballongue Rédactrice web

Incroyable mais vrai : une jeune femme de 23 ans, atteinte d'une maladie extrêmement rare, présentait un clitoris de taille si importante qu'il ressemblait à un micro pénis en développement. Explications.

Un développement anormal des organes génitaux

Selon un rapport publié dans la revue The Cureus Journal of Medical Science, la jeune femme en question de 23 ans avait eu ses première srègles à 22 ans. Elle présentait une faible ouverture vaginale de 5 mm avec une fusion des lèvres et surtout un clitoris géant (10 fois plus grand que la moyenne) qui ressemblait vaguement à un micropénis entre 4,5 et 6 cm.

Ses organes reproducteurs féminins, soit son utérus (de taille réduite) et ses ovaires, fonctionnaient de leur côté parfaitement, selon les médecins qui l'ont pris en charge. Peu inquiète face à cette malformation, la jeune patiente n'avait identifé ce problème "que deux ans avant l'opération". Ses cycles menstruels était normaux depuis l'année précédente, avec un flux moyen de 5 jours.

Une maladie qui peut, en effet, passer quasi inaperçue, car dans ce cas précis, décrypté par des médecins de l'hôpital Shalinitai Meghe de Nagpur (Inde), le "micropénis" de la jeune femme avait commencé à se développer sur le tard.

La clitoromégalie, une maladie rarissime

Selon les médecins, la jeune femme souffrait d'une hypertrophie clitoridienne, également appelée clitoromégalie, qui provoque une hypertrophie anormale du clitoris.

Chez les nouveau-nés les causes sont multiples :

• Des causes hormonales (hyperplasie congénitale des surrénales, déficit en 17α-hydroxylase, déficit en 5α-reductase) ;
• Des causes chromosomiques ;
• Des causes exogènes (tumeur sécrétante maternelle ou traitement hormonal maternel pendant la grossesse).

La clitoromégalie acquise "est en général secondaire au syndrome des ovaires polykystiques ou à des néoplasies sécrétantes des ovaires ou des glandes surrénales ou exogène", précisent encore les experts.

D'autres symptômes indiquent une "clitoromégalie"

Si cette affection peut s'avèrer "discrète" au départ, les symptômes de la maladie se révélent souvent lors de la puberté... lorsque les hormones sexuelles sont en ébullition. Le clitoris apparaît alors plus volumineux que la normale, parfois au point de ressembler à un petit pénis.

La maladie peut également être accompagnée de symptômes hormonaux, comme une pilosité excessive sur le visage, une petite poitrine - comme ce fut le cas pour cette patiente, dont les tissus mammaire étaient quasi inexistants - une acné sévère, des irrégularités menstruelles...

Enfin, la clitoromégalie peut causer des douleurs, en particulier lors d'une activité sportive et/ou durant un rapport sexuel.

Hypertrophie clitoridienne : quels traitements sont possibles ?

Dans le cas de la patiente âgée de 23 ans, une intervention chirurgicale a pu être réalisée.

Celle-ci consistait à retirer une partie du tissu clitoridien, y compris celui recouvrant l'ouverture vaginale, tout en laissant une petite fente d'environ 5 mm.

L'intervention s'étant bien déroulée, la jeune femme a pu rapidement quitter l'hôpital, cinq jours à peine après son admission.

Un mois plus tard, les sensations intimes ressenties par la jeune femme étaient concluantes, selon les médecins.

À noter : il arrive que la clitoromégalie puisse être simplement traitée par un traitement hormonal (traitement androgénique) en fonction de l'avancée de la maladie et des souhaits du patient.

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