Passer de la communication sexuelle à la communion
Jacques Salomé, psychosociologue
Ce qu’il est convenu d’appeler la révolution sexuelle des années 70 à 90 a surtout bénéficié, dans un premier temps, aux hommes qui ont vu leur champ d’action s’ouvrir vers une consommation effrénée mais pas pour autant plus comblant pour leur partenaire.
Les hommes continuent à peu se livrer dans ce domaine, et n’expriment pas beaucoup leurs inquiétudes et leurs doutes, encore moins leurs carences (peu d’appétence, impuissance, éjaculation précoce, prématurée ou épuisée).
Il me semble qu’il y a encore beaucoup de chemins à parcourir pour accéder à une co-naissance de la sexualité de chacun, qui permette non seulement des découvertes mutuelles, mais aussi un épanouissement, un accomplissement sexuel pour chacun des partenaires.
Dire que la révolution sexuelle a avortée semblera excessif à certains, mais les témoignages sont nombreux, récurrents pour dire la misère de certains couples sur ce plan. Il y a un appauvrissement de la relation intime, peu de rencontres dans un corps à corps où les désirs peuvent se rencontrer, s’agrandir, se magnifier mutuellement.
La sexualité aujourd’hui repose encore, me semble-t-il, sur trop d’angoisses. Celle chez la femme, de ne pas se savoir accueillir, ou de s’abandonner, à l’origine de la plupart des difficultés pour accéder au plaisir.
Celle chez les hommes de perdre trop vite l’érection, ce qui explique sans doute leur urgence à s’introduire trop vite, sans laisser le temps à leur partenaire de s’éveiller à son propre désir, de le laisser surgir dans toute sa plénitude pour qu’il puisse aller à la rencontre de l’autre.
Un défi qui pourrait être relevé, serait de mieux comprendre les enjeux qui devraient être présents dans une rencontre intime pour passer de la communication sexuelle à la communion sexuelle.
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