Campagne contre les mariages forcés et l'excision
Le Secrétariat d'Etat à la solidarité a lancé aujourd'hui une campagne contre le mariage forcé et l'excision. On estime entre 55 000 et 65 000 le nombre de jeunes filles excisées en France, malgré l'illégalité de cet acte de barbarie.
Valérie Létard, Secrétaire d'Etat à la solidarité, vient de lancer une campagne visant à sensibiliser le public aux problèmes liés aux mariages forcés (absence de consentement d'un des 2 conjoints) ainsi qu'à l'excision des jeunes filles (ablation de la partie visible du clitoris, source de douleurs atroces et d'une disparition du plaisir sexuel). En effet ces pratiques inacceptables perdurent, y compris en france
Le Groupe pour l'Abolition des Mutilations Sexuelles (GAMS) estime ainsi à 70 000 le nombre de jeunes filles en France âgées de 10 à 18 ans menacées de se marier contre leur gré. Il y en aurait également entre 55 000 et 65 000 excisées ou menacées de l'être. Or la loi du 4 avril 2006 prévoit de réprimer l'excision faite à l'étranger sur une femme ou une jeune fille résidant en France, et ce quelque soit leur nationalité.
Les mutilations sexuelles sont donc interdites en France, dans de nombreux pays d'Europe mais également dans de nombreux pays d'Afrique (le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d'Ivoire...), où vivent environ 130 millions de femmes excisées. Malgré cette législation, l'excision et autres mutilations sexuelles sont encore monnaie courante (3 millions de nouveaux cas par an !), car inscrites dans les traditions culturelles ou religieuses.
Ces mutilations provoquent des douleurs tout au long de la vie, plus particulièrement lors des rapports sexuels et des accouchements, et peuvent parfois être mortelles en cas d'hémorragie ou d'infections. Elles ont également de graves répercussions sur la santé mentale.
Pour sensibiliser le public à ces violences encore beaucoup trop fréquentes, des brochures et des affiches seront distribuées dans les établissements scolaires, les mairies, les bibliothèques, les MJC, les clubs sportifs etc. mais également dans les établissements de soin, les maternités, les hôpitaux... Pour dire “non“ à l'excision et aux mariages forcés !
Source : http://www.travail-solidarite.gouv.fr, 14 avril 2009