Comment améliorer la situation des transsexuels ?
Le transsexualisme est un phénomène rare mais non exceptionnel, nécessitant une prise en charge médico-chirurgicale lourde pour remettre en accord le corps et l'esprit. Afin d'améliorer la situation des personnes vivant cette situation, la Haute Autorité de Santé a élaboré un projet de rapport qu'elle met à disposition de tous sur internet afin de l'améliorer, de le commenter ou le compléter.
Les transsexuels ont la conviction d'appartenir à l'autre sexe et d'être emprisonné dans un corps qu'ils ne reconnaissent pas comme le leur, en général depuis la petite enfance. Selon le pré-rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS), ce phénomène moins exceptionnel que l'on croit concernerait “entre 1/10 000 et 1/50 000“ personnes, soit plusieurs milliers de transsexuels en France. Ce projet de rapport de plus de 200 pages, intitulé “Situation actuelle et perspectives d'évolution de la prise en charge médicale du transsexualisme en France“, est téléchargeable sur le site de la HAS (lien direct ci-dessous). Il comporte de nombreux éléments contextuels intéressants, fruits des efforts de plusieurs groupes de travail et d'enquêtes visant à améliorer la situation des personnes vivant cette situation traumatisante : hypothèses scientifiques sur l'origine de ce phénomène (non concluantes pour le moment), aspects juridiques, incidences sur la vie familiale, prise en charge financière du traitement médical et chirurgical par la Sécurité Sociale, recueil des avis de professionnels de santé, de transsexuels et d'associations, rappel et évaluation fine des grandes étapes actuelles du parcours de soins et enfin proposition d'une nouvelle structure d'offre de soins. La prise en charge multidisciplinaire devrait notamment être renforcée. La HAS a donc fait intervenir tous les acteurs pour élaborer ce texte, qu'elle propose maintenant à “tout organisme, association ou institution souhaitant transmettre son avis sur ce projet“ en consultation publique afin de l'optimiser encore avant rédaction de la version définitive. Un nouveau pas vers une meilleure prise en charge de cette circonstance malheureuse qui gâche la vie des transsexuels non traités. Si vous êtes concerné par ces questions, n'hésitez pas à donner votre avis !
Source : communiqué de la HAS, 3 avril 2009
Photo : Georgina Beyer, première député transsexuelle du monde (Nouvelle Zélande). Copyright FOTOPRESS/SIPA
