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  • ​​Mon enfant a volé (un billet, un objet...) chez des amis, comment réagir ?

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 3 min.
    en collaboration avec Amélie Boukhobza (Psychologue clinicienne)

    ​​Mon enfant a volé (un billet, un objet...) chez des amis, comment réagir ?

    En visite chez des amis ou de retour chez vous, vous remarquez dans les affaires de votre enfant quelque chose qui ne lui appartient pas. Comment réagir face à ce petit larcin ? Notre psychologue Amélie Boukhobza répond.

    Mais qu’a-t-il bien pu lui passer par la tête ? Votre enfant chéri, généralement bien élevé, a cédé à la tentation et a ramené un souvenir de chez vos amis. Un souvenir… qu’il n’a pas vraiment demandé ! Que ce soit vous qui le découvriez ou vos amis qui vous appellent, la situation est gênante pour tous. Mais comment faire de ce petit larcin, une situation d’apprentissage juste ? Et comment réagir concrètement ? Amélie Boukhobza, psychologue clinicienne, nous indique la marche à suivre.

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    Parler à son enfant pour définir ce qu’est un vol (et obtenir une aveu)

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    Découvrir que son enfant a volé un objet, un billet ou n'importe quoi d'autre, notamment chez des amis, est extrêmement déstabilisant pour tout parent. “Face à une telle situation, il faut à mon sens adopter une approche qui combine fermeté et bienveillance, pour aider l’enfant au mieux, à comprendre la gravité de son geste et à en tirer les leçons nécessaires” révèle notre psy.

    Avant toute chose, on ne hurle pas sur l’enfant, mais on prend le temps de parler pour essayer de comprendre pourquoi l’enfant a volé. “Les plus jeunes ne saisissent pas toujours la notion de propriété. Un objet qui les attire peut leur sembler naturellement accessible. Pour les plus grands, le vol peut parfois être le résultat d’une impulsion, d’une envie irrépressible ou même d’un besoin d’attention”.

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    Attention, il est classique que l'enfant commence par nier son acte, surtout s’il ressent de la honte ou de la peur. Il ne s’agit donc pas de le piéger, mais de le confronter, en lui donnant l’opportunité de reconnaître ce qu’il a fait. Lui faire avouer le vol est le premier temps du processus de responsabilisation.

    Lui faire comprendre la gravité de son acte

    Une fois le vol avoué, il est alors nécessaire de lui expliquer pourquoi ce geste est grave. “On peut par exemple faire un parallèle avec ses propres objets pour qu’il puisse se projeter : "Imagine que quelqu’un prenne ton jouet préféré sans te demander, comment te sentirais-tu ?"

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    En plus de la gravité du vol en soi, le fait que cet acte ait eu lieu chez des amis ajoute une dimension supplémentaire. Il a non seulement enfreint une règle de base, mais il a aussi pris le risque de briser la confiance qui existe entre les familles et de semer le doute dans tout l’entourage.

    La “faute” doit donc être jugée en famille, c’est-à-dire évoquée (sans passer par un tribunal, calmons nous !) “Cela montre à l’enfant que ses actions ont des répercussions sur l’ensemble de la famille et qu’il est important de prendre ses responsabilités.” Après il est aussi essentiel de trouver un juste équilibre : gronder l’enfant sans explication peut provoquer de l’incompréhension et un sentiment de honte. Mais être trop laxiste pourrait minimiser la gravité de l’acte.

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    Donc on lui explique les conséquences de ses actions tout en soulignant que tout le monde fait des erreurs, l’important étant de les reconnaître et de les corriger. On doit aussi rassurer l’enfant de son amour inconditionnel.“

    Comment réagir face aux amis ?

    En tant que parent, on se doit d'aller voir les amis concernés pour leur exprimer sincèrement nos excuses. La confiance entre amis est précieuse, et il est important de reconnaître que cet incident a pu l’ébranler. “Une discussion avec les autres parents permet de montrer qu'on prend la situation au sérieux et qu'on est engagé à rectifier l’erreur. Et on est d'ailleurs transparent sur ce qu'on demande à notre enfant de faire !”

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    Passées ces étapes, la restitution de l’objet volé est obligatoire, et elle doit s’accompagner d’excuses en personne.”Cette démarche, bien que difficile, est un passage obligé pour que l’enfant comprenne les conséquences de son acte”souligne notre psychologue. En fonction de l’âge et de la situation, on peut évidemment l’accompagner dans cette démarche ou le laisser faire seul s’il est suffisamment mûr. Ce geste symbolise la reconnaissance de sa faute et le souhait de réparer l’erreur.

    Maintenant, si le vol se répète, il faut peut-être chercher à comprendre sérieusement ce qui se passe. Consulter un professionnel peut être recommandé.

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    Sources
    • Entretien mené avec Amélie Boukhobza, psychologue clinicienne, le 16 août 2024.
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