Les stéréotypes de genre dès ce très jeune âge... Une réalité alarmante pour les petites filles !
Une récente enquête révèle que les filles, dès leur plus jeune âge, sont soucieuses de leur look et, plus généralement, soumises aux diktats de l’apparence par rapport aux petits garçons.
Les stéréotypes de genres demeurent encore bien tenaces dans notre société. Une étude publiée dans la revue Child Development et relayée par le média Fast Company, indique que les petites filles sont plus susceptibles d’être attentives à leur tenue, afin que celle-ci soit jolie, voire élégante.
Des questions sur les tenues vestimentaires
Des chercheurs de l’Université de l’État de Californie ont interrogé 170 filles et garçons âgés de 3 à 5 ans. Il leur a d'abord été demandé dans quelle mesure ils s'identifient à leur genre. Ensuite, quatre photos représentant des tenues différentes, allant de la tenue neutre (un t-shirt et un jean) à une tenue sophistiquée fortement genrée (un costume pour les garçons et une robe violette avec des strass pour les filles), ont été proposées aux enfants. Les chercheurs leur ont ensuite demandé quel look ils aimeraient le plus porter. Puis, les enfants ont aussi été questionnés sur leurs super-héros et personnages Disney préférés et les raisons pour lesquelles ils les aimaient. D’autres questions sur l’apparence et le fait de susciter de l’attirance ont suivi.
Les fillettes accordent plus d'importance à l'apparence que les garçons
Dans l’ensemble, les filles accordent plus d’importance à leur apparence que les garçons. Les filles, en particulier celles qui ont une forte identification de genre, sont également plus susceptibles de choisir des tenues pour des emplois liés à l’apparence, comme mannequin ou maquilleur.
Les filles étaient aussi cinq fois plus susceptibles que les garçons de dire qu'elles aimaient un personnage en raison de son apparence. Par exemple, elles aiment Raiponce à cause de ses cheveux longs et de ses chaussures. Les garçons, eux, étaient plus susceptibles de dire qu'ils préféraient un personnage en fonction de ce qu'il faisait. C’est-à-dire aimer Spider-Man parce qu'il lance des toiles par exemple.
Les auteurs de l'étude avancent que de nombreuses raisons peuvent expliquer cet écart précoce entre les sexes. Cela inclut l'absorption de stéréotypes issus des médias, d'autant plus que des études antérieures ont montré un lien entre la consommation des médias et le souci de l'apparence.
Sur une note un brin pessimiste, l’étude suggère que même lorsque les parents encouragent un comportement neutre sur le plan du genre, cela pourrait ne pas suffire à compenser ces influences.
