Slow working : et si vous ralentissiez le rythme ?
Un nouvelle tendance émerge dans les pays nordiques et notamment en Suède : le slow working. Et si travailler moins mais mieux était la clé du bien-être pour les salariés… mais aussi pour leurs managers ?
Semaine de quatre jours, mission mono-tâche, sas de décompression ou encore suppression des réunions inutiles. Comme son nom le suggère, le "slow working" consiste à ralentir au travail, dans le but de booster sa productivité.
Pour un meilleur équilibre de vie
Et l'idée semble porter ses fruits, selon cette récente enquête réalisée par l'université de Göteborg, en Suède, auprès de 1.000 employés à qui on a proposé de passer à temps partiel. Malgré la baisse de salaire que ce choix implique, le fait de réduire ses heures de travail a procuré plus de bien-être aux salariés qui ont participé à l'expérience.
Si certains mentionnent un stress lié à des soucis financiers, la grande partie des personnes interrogées évoquent un meilleur équilibre vie pro/vie perso. Selon l’étude, passer à temps partiel permettrait notamment de réduire le nombre de congés maladie.
Bénéfique pour les managers aussi
Du côté des managers, passer à temps partiel s'est également avéré bénéfique. Ces derniers partent en effet du principe que "ce qui est bon pour l'employé est bon pour l'organisation générale".
Fait étonnant : l'étude montre que la réduction du temps de travail peut inciter à adopter des habitudes plus écoresponsables. Par exemple acheter des produits d’occasion ou opter pour le partage de biens et de services, comme le covoiturage.
Accepter de ne rien faire
Mettre en place un changement aussi important que le slow working nécessite d’accepter de réajuster sa quantité de travail au quotidien. Selon Diane Ballonad Rolland, coach professionnelle certifiée, interrogée par nos confrères des Echos en 2020 : "Avec le slow working, l'objectif est de travailler avec intelligence et non avec excès, d'aller moins vite pour mieux agir, d'être plus réfléchi, plus stratégique, tout en sachant reconnaître que parfois, la meilleure chose à faire, c'est précisément… de ne rien faire !".
Chose plus facile à dire qu’à faire lorsque le maître-mot dans le monde du travail est "productivité". C’est pourquoi, selon la coach, de tels changements doivent se mettre en place progressivement, en apprenant à "slow worker" chaque jour davantage.