L'étiquetage alimentaire : lisez entre les lignes !
Selon une étude récente, trois consommateurs européens sur quatre considèrent que l'étiquette prime dans leur décision d'acheter un produit ! Un réflexe qui s'affirme avec plus de force encore lorsque survient une "crise" (vache folle, dioxine, OGM...). Nous sommes en effet sensibles aux risques alimentaires : en France, cela constitue une préoccupation pour 89 % des consommateurs.
L'étiquetage est donc désormais devenu un outil d'information essentiel. Ainsi, 76 % des consommateurs français déclarent lire systématiquement les informations figurant sur l'étiquette, 61 % d'entre eux se disent vigilants quant à la composition des produits, et 69 % sur leur provenance (souci de "traçabilité"). Pour le consommateur, l'étiquette représente la fiche signalétique qui lui permet de savoir ce qu'il va mettre dans son assiette.
Entre information et marketing…
L'étiquetage est soumis à un certain nombre d'obligations légales, mais est aussi un outil commercial. Il contient donc l'ensemble des mentions - obligatoire et optionnelles - qui figurent sur le conditionnement.
- Les mentions obligatoires imposées par la législation ont pour but de donner l'information minimale indispensable pour protéger le consommateur ;
- Des mentions facultatives peuvent être ajoutées par le fabricant dans un but plus commercial : mettre en valeur des qualités spécifiques du produit, offrir des conseils de préparation ou de dégustation.
L'étiquetage figure en général sur l'étiquette ou l'emballage ; mais des informations peuvent se trouver sur le fond d'une boîte de conserve appertisée, sur la capsule d'un bocal, ou sur le bouchon d'une bouteille : sachons ouvrir l'oeil !
Encore du chemin à parcourir
Certaines indications fournies par l'étiquetage (la définition des produits, la marque, le poids, le nom et l'adresse du fabriquant, la date de péremption, la liste systématique des ingrédients par ordre décroissant...) existent depuis longtemps. D'autres mentions (les allégations nutritionnelles, la présence d'OGM ou de certains allergènes, par exemple) ont été définies plus récemment, et font parfois encore l'objet de discussions au niveau français, européen et international.
Dès les années 1970, des efforts ont été entrepris pour harmoniser l'étiquetage au niveau européen. Toutefois, malgré l'adoption d'une politique communautaire de protection du consommateur et les règles du libre-échange, beaucoup reste encore à faire. De nouvelles directives sont prévues à Bruxelles sur la traçabilité des denrées, les additifs et les arômes, les allégations nutritionnelles, l'étiquetage garantissant l'absence d'OGM...