Jeu pathologique : une thérapie pour dire non au hasard !
Casino, jeux de grattage, tiercé, poker en ligne. Certains ont une addiction aux jeux qui leur fait perdre beaucoup d'argent et souvent quelques proches ! La thérapie comportementale et cognitive est l'un des moyens privilégiés pour s'attaquer à ce trouble. avec un certain succès !
La thérapie comportementale et cognitive utilise une approche similaire à celle employée dans d'autres addictions tel que la dépendance à l'alcool ou au tabac.
Un conditionnement inconscient
Dans le cas du jeu pathologique, on se trouve face à une personne qui ne peut refréner son envie de jouer, allant jusqu'à dépenser des sommes folles. Souvent, ce problème est lié à l'apparition d'un "réflexe conditionné". Par exemple, une personne va gagner une très grosse somme d'argent une fois et cela va être le point de départ d u comportement pathologique : elle va alors jouer sans arrêt en quelque sorte pour retrouver cette "récompense" et les sensations éprouvées ! Le jour ou elle a gagné était en fait un jour de malchance !
Jouer un peu, beaucoup, à la folie.
Pour établir le diagnostic du jeu pathologique, différents questionnaires existent. Ils permettent de connaître les habitudes, l'histoire de la personne, les conséquences du jeu. Un carnet de liaison est mis en place : le joueur note les moments de jeu, les sommes misées, les sentiments ressentis. Une grande partie du travail porte alors sur les situations à risque. On lui demande d'éviter les lieux de jeux, de trouver des conduites alternatives et de développer des activités qui n'offrent pas la possibilité de jouer. On travaillera également sur l'affirmation de soi (pour dire non au collègue qui propose d'aller jouer par exemple). Avec le thérapeute, le travail portera aussi sur l'information et les croyances irrationnelles.
Un traitement en plusieurs étapes
Pour résumer, le traitement se déroulera selon cinq grandes étapes :
- Information sur le jeu : Il s'agit de comprendre ce qu'est le hasard, d'accepter notamment le fait que l'on ne puisse pas le contrôler. Par exemple, on ne peut pas s'améliorer à la roulette comme on progresserait au billard, en jouant souvent !
- Correction des croyances erronées : Le thérapeute essaie de lever les oillères que le joueur a placées. Par exemple le joueur peut jouer tout l'argent qu'il vient de toucher en se disant qu'il n'a de toute façon plus rien à perdre. Ou alors il va penser qu'il aura plus de chances en début de mois, puisque les machines sont pleines.
- Entraînement à résoudre les problèmes : Faire la liste des possibilités puis essayer de les mettre en ouvre.
- Entraînement des compétences sociales : Affirmation de soi notamment. Il faut travailler sur la motivation et apprendre à résister aux sollicitations.
- Prévention des rechutes : Pour limiter les risques de rechute, il faut anticiper les situations à risque et apprendre à gérer les faux-pas. Cela peut passer par le fait d'intégrer un groupe. La thérapie comportementale et cognitive apporte ainsi de bons résultats pour arrêter complètement le jeu excessif, aux conséquences souvent dramatiques.
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