Mal des montagnes
Les séjours en altitude (Amérique latine, Asie, Alpes ...), le trekking exposent au mal des montagnes qui apparaît chez de nombreux voyageurs lors de séjours de plus de 6 heures au delà de 3000 mètres. Il traduit une mauvaise adaptation de l'organisme à l'altitude.
Les symptômes sont variés : troubles du caractère, anxiété, oppression thoracique, insomnie, migraines, vertiges, bourdonnements d'oreille, palpitations, tachycardie, nausées, vomissements, lassitude, excitation etc.
Dans les formes graves, il aboutit à un oedème cérébral ou à un oedème du poumon mortels en l'absence de traitement (oxygénothérapie).
L'échelle de gravité d'Astruc permet d'évaluer la gravité de la situation.
La prévention repose sur le respect des contre-indications : maladies graves, cardiopathies, affections respiratoires sévères, anémie importante, âges extrêmes de la vie (éviter de dépasser 2 000 m avant 2 ans et 3 000 mètres avant 12 ans et après 65 ans).
L'adaptation à l'altitude nécessite une préparation avant le départ : entraînement sportif, montée progressive (éviter de monter trop vite trop haut), éviter la déshydratation.
Ne pas rester trop haut longtemps.
Dans certains cas où le séjour en altitude n'est que de quelques jours, le médecin pourra conseiller une cure préventive de diurétiques (Diamox). La pilule est déconseillée lors des séjours prolongés en altitude (risque de thrombose).
La consultation d'un médecin spécialisé en médecine de montagne est utile.
Le traitement curatif repose sur les tranquillisants, l'aspirine, les diurétiques (Diamox), l'oxygène, la descente de quelques centaines de mètres.
Complications
L'oedème pulmonaire aigu (OPA) de haute altitude est grave et se traduit par une toux sèche avec cyanose et hypertension artérielle.
L'oedème aigu cérébral (OAC) provoque des céphalées avec vomissements, troubles de l'équilibre et de la vision, fatigue.
Crises convulsives et coma sont possibles.
Devant ces symptômes, le retour à un niveau inférieur, l'oxygène, le Lasilix (OAP), les corticoïdes (OAC) sont indispensables.
Les amateurs de trekking et de randonnées en haute altitude doivent subir une acclimatation progressive avant de pratiquer l'ascension de façon raisonnable.
Des bouteilles d'oxygène et un caisson hyperbare doivent être rapidement disponibles.