Les douleurs sciatiques du sujet sportif sont dues à l'irritation ou à la compression d'une ou plusieurs racines du nerf sciatique, le plus souvent par des glissements ou des pincements vertébraux. Ces phénomènes s'accompagnent parfois de hernies du disque intervertébral, faisant du traitement de la sciatique un problème médical, voire chirurgical. Le sport est-il bénéfique pour la sciatique ? Quel sport choisir quand on a mal au dos ? Les réponses avec Doctissimo.
La statique de la colonne vertébrale est une somme de mécanismes complexes (osseux, musculaires, tendineux, nerveux) où jouent des forces parfois antagonistes. Un effort physique au niveau lombaire mobilisera activement des muscles aussi éloignés que les abdominaux, les psoas et les para-vertébraux. L'antagonisme de ces segments, les distorsions violentes lors de certains gestes sportifs expliquent les déplacements vertébraux et la survenue, parfois brutale, des douleurs sciatiques.
Sciatique : le sport, cause ou moyen préventif ?
Certains sports exposent particulièrement aux accidents vertébraux :
- Les sports asymétriques comme le tennis, le golf, le squash, le badminton sont grands pourvoyeurs de douleurs sciatiques ;
- Tous les sports exigeant des mouvements et changements de pied brusques, comme le rugby ou le football, sont à pratiquer avec prudence, surtout passé un certain âge !
- Les sports qui tassent la colonne, comme l'équitation, présentent un risque certain.
En fait, n'importe quel mouvement suffisamment brusque et anti-naturel est susceptible de provoquer un déplacement vertébral.
Sport et mal de dos : limiter les risques
La musculation est préventive à long terme. Elle intéresse les abdominaux et dorsaux mais aussi les cuisses (quadriceps). Elle vise également à corriger la lordose lombaire (courbure de la colonne vertébrale qui se situe au-dessus des fesses), dont les excès déstabilisent la dynamique vertébrale.
L'échauffement musculaire est un préalable à tout activité sportive. Il concerne tous les segments corporels, par une mise en oeuvre musculaire progressive, des étirements et des assouplissements.
Le port d'un stabilisateur lombaire est souhaitable chez tout sportif alerté de temps à autre par des pointes douloureuses dans la fesse ou derrière la cuisse. Il en existe de très pratiques (gonflables et adaptables à l'effort), qui préviennent les mouvements excessifs de la colonne lombaire.
Lorsque surviennent ces petits signes douloureux, même transitoires, l'abstention sportive de quelques jours est recommandée.
Une kinésithérapie à visée ostéopathique, en réduisant les contractures musculaires, permet de prévenir la récidive ou l'entretien d'un certain nombre de lésions.
Il est enfin des sports et activités évidemment bénéfiques et peu suspects de provoquer des douleurs sciatiques : la natation, le vélo, l'aviron, le jogging...
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