Ma visite du Louvre, version coquine !
Le Louvre est bien plus érotique qu'on ne le croit ! Centaures en rut, bacchantes alanguies, féminité exposée... Les artistes se jouent parfois de la censure comme des conservateurs, nichant dans leurs oeuvres bien des invitations coquines ! Découvrez le Louvre comme vous ne l'avez sans doute jamais vu à travers 6 oeuvres, sous le regard aiguisé du guide Jean-Manuel Traimond.
L'hermaphrodite endormie
Laissez-vous tenter, au hasard de votre visite dans la salle des Caryatides, par la délicieuse statue d'une jeune fille. La contourner suffit à vous faire découvrir... un sexe en érection ! "Le trouble que suscite l'hermaphrodite est bien palpable", affirme Jean-Manuel Traimond, guide touristique et conférencier. Et pour cause ! Fils d'Hermès et d'Hermaphrodite, ce jeune homme d'une grande beauté repoussa la naïade Samacis. Il sera puni et plongé dans la source d'Halicarnasse, paralysant ses 4 membres, lui laissant la jouissance du 5e ... Elle fit le vœu que les dieux unissent leurs deux corps pour n'en faire qu'un.
Satyre et Bacchante
Ah les belles bacchantes ! Une image fortement empreinte de sensualisme, d'autant plus quand elle s'accompagne de celle d'un satyre. Jean-Manuel Traimond rappelle que : "La statue de marbre de Jacques Pradier choqua la critique, on peut le comprendre". À voir l'air réjoui du satyre et le corps en offrande de la jeune femme, une forte coulée de désir embrase la glaciale sculpture. Tout comme ceux qui en saisissent la tension érotique !
Le Bain turc d'Ingres
Pour l'époque, cette oeuvre exposée dans l'aile Sully fait preuve en réalité d'une stupéfiante pornographie. D'autant plus que ces séduisants nus enlacés reflètent une vision totalement fantasmée, "celle bien occidentale du harem", précise Jean-Manuel Traimond. On pourrait quasi y voir une sorte de bordel privé, alors qu'un retour à l'étymologie spécifie un lieu où vivent les femmes, toutes les femmes. C'est sans doute cet écart entre la réalité et le lieu de débauche qui plane dans le tableau comme dans l'esprit d'Ingres qui l'auréole de toute cette charge sensuelle.
Centaure et Bacchante de Sergel
Il faut s'approcher d'une fenêtre... Sur le présentoir, une jolie terre cuite de Sergel, un sculpteur suédois de la révolution, coupable de bien des oeuvres galantes dont celle-ci intitulée "Centaure et Bacchante". La teneur érotique de la sculpture provient sans aucun doute de l'attitude du centaure, saisissant la fesse droite de la bacchante avec une telle passion... Qu'à bien y regarder son majeur presse l'anus de la dame tandis que son annulaire en taquine la vulve. Entre ses pattes chevalines, son pénis est tout empli de joie à étreindre de la sorte la bacchante...
Les massacres de Scio de Delacroix
Bien que grand admirateur de Rubens, Delacroix n'acquerra jamais son érotisme libre et joyeux. Ses femmes sont dénudées certes, mais après avoir été violées et avant d'être égorgées. Du sexe, il y en a, mais baigné de violence. Dans Le Massacre de Scio, un cavalier turc accroche une femme à la queue de son cheval, pour la conduire à la mort après s'en être repu. Pour information, le viol est l'un des thèmes sexuels les plus répandus dans le Louvre. D'après Jean-Manuel Traimond, "il en existe plus de 22 représentations".
Le verrou de Fragonard
On ne présente plus cette toile célèbre qui se joue autour d'un verrou, entre un homme tout entier disposé à le fermer, tandis qu'une femme prétend le garder ouvert. Outre cette intrigue, Jean-Manuel Traimond attire notre attention sur les calembours visuels comme il les appelle contenus dans la tenture. Il s'y cache "pénis gigantesque" et " lèvres de vulves". Sur le lit, les deux oreillers dessinent sans équivoques deux seins bien pleins. Une pirouette érotique fréquente dans la peinture du XVIIIème siècle.
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