BIKTARVY 30 mg/120 mg/15 mg, comprimé pelliculé, boîte de 1 flacon de 30
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Principes actifs Bictégravir,...
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Prix de vente 625,57 €
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Taux de remboursement S. Sociale 100 %
BIKTARVY est habituellement prescrit pour :
- Infection par le VIH-1
Indications BIKTARVY
+ -Biktarvy
est indiqué pour le traitement de l'infection par le virus de
l'immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) chez les patients adultes
et pédiatriques âgés d'au moins 2 ans et pesant au moins 14 kg sans
preuve actuelle ou antérieure de résistance à la classe des inhibiteurs
de l'intégrase, à l'emtricitabine ou au ténofovir (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Comment prendre BIKTARVY
+ -Le traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l'infection par le VIH.
Posologie
Patients pédiatriques âgés d'au moins 2 ans et pesant de 14 kg à moins de 25 kg
Un comprimé de 30 mg/120 mg/15 mg à prendre une fois par jour.
Patients adultes et pédiatriques pesant au moins 25 kg
Un comprimé de 50 mg/200 mg/25 mg à prendre une fois par jour.
Doses oubliées
Si le patient oublie de prendre une dose de Biktarvy et s'en aperçoit dans les 18 heures suivant l'heure de prise habituelle, il doit prendre Biktarvy dès que possible et poursuivre le traitement normalement. Si un patient oublie de prendre une dose de Biktarvy et s'en aperçoit plus de 18 heures après, le patient ne doit pas prendre la dose oubliée, mais simplement poursuivre le traitement normalement.
Si le patient vomit dans l'heure suivant la prise de Biktarvy, il doit prendre un autre comprimé. Si un patient vomit plus d'1 heure après la prise de Biktarvy, il n'est pas nécessaire qu'il prenne une autre dose de Biktarvy avant l'heure habituelle de la prochaine prise.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucune adaptation de la dose de Biktarvy n'est nécessaire chez les patients âgés de ≥ 65 ans (voir rubriques Effets indésirables et Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance hépatique
Aucune adaptation de la dose de Biktarvy n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh A) ou modérée (score de Child-Pugh B). Biktarvy n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score de Child-Pugh C) ; par conséquent, l'utilisation de Biktarvy n'est pas recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance rénale
Aucune adaptation de la dose de Biktarvy n'est nécessaire chez les patients pesant ≥ 35 kg présentant une clairance de la créatinine (ClCr) estimée ≥ 30 mL/min.
Aucune adaptation de la dose de Biktarvy n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale terminale (clairance de la créatinine estimée < 15 mL/minute) sous hémodialyse chronique.
Cependant, l'utilisation de Biktarvy doit en général être évitée et Biktarvy doit être utilisé chez ces patients uniquement si on estime que les bénéfices potentiels sont supérieurs aux risques potentiels (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques). Les jours d'hémodialyse, Biktarvy doit être administré après la fin du traitement d'hémodialyse.
L'initiation du traitement par Biktarvy doit être évitée chez les patients présentant une clairance de la créatinine estimée ≥15 mL/min et < 30 mL/min ou < 15 mL/min qui ne reçoivent pas une hémodialyse chronique, car la sécurité de Biktarvy n'a pas été établie dans cette population (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Aucune donnée n'est disponible pour émettre des recommandations de posologie chez les patients pesant < 35 kg présentant une insuffisance rénale ou chez les patients pédiatriques âgés de moins de 18 ans présentant une insuffisance rénale terminale.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de Biktarvy chez les enfants âgés de moins de 2 ans ou pesant moins de 14 kg n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administration
Voie orale.
Biktarvy peut être pris avec ou sans nourriture (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
En raison de son goût amer, il est recommandé que le comprimé pelliculé ne soit pas croqué ou écrasé. Pour les patients incapables d'avaler le comprimé entier, celui-ci peut être coupé en deux et les deux moitiés prises l'une après l'autre, permettant ainsi la prise immédiate de la totalité de la dose.
Effets indésirables possibles BIKTARVY
+ -- Anémie
- Dépression
- Rêves anormaux
- Idée suicidaire
- Tentative de suicide
- Anxiété
- Trouble du sommeil
- Céphalée
- Sensation vertigineuse
- Diarrhée
- Nausée
- Vomissement
- Douleur abdominale
- Dyspepsie
- Flatulence
- Hyperbilirubinémie
- Angioedème
- Rash cutané
- Prurit cutané
- Urticaire
- Syndrome de Stevens-Johnson
- Arthralgie
- Fatigue
- Augmentation du poids
- Augmentation des lipides sanguins
- Augmentation du glucose
- Syndrome de restauration immunitaire
- Infection opportuniste
- Maladie auto-immune
- Maladie de Basedow
- Hépatite auto-immune
- Ostéonécrose
- Augmentation de la créatinine sérique
- Augmentation de la bilirubine totale
- Diminution de la densité minérale osseuse
Résumé du profil de sécurité d'emploi
Dans
les études cliniques menées chez des patients naïfs de traitement
recevant Biktarvy, les effets indésirables les plus fréquemment
rapportés dans la phase en double aveugle (semaine 144) étaient des
céphalées (5 %), des diarrhées (5 %) et des nausées (4 %).
Liste récapitulative des effets indésirables
L'évaluation
des effets indésirables repose sur les données de sécurité issues de
l'ensemble des études de phases 2 et 3 menées avec Biktarvy et sur les
données de sécurité recueillies depuis la commercialisation. Les effets
indésirables figurant dans le tableau 2 sont présentés par classe de
systèmes d'organes et par fréquence. Les fréquences sont définies comme
suit : fréquent (≥ 1/100,
< 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) et rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000).
Tableau 2 : liste récapitulative des effets indésirables1
Fréquence | Effet indésirable |
Affections hématologiques et du système lymphatique | |
Peu fréquent : | anémie2 |
Affections psychiatriques | |
Fréquent : | dépression, rêves anormaux |
Peu fréquent : | idées suicidaires, tentative de suicide (en particulier chez les patients ayant desantécédents de dépression ou de maladie psychiatrique), anxiété, troubles du sommeil |
Affections du système nerveux | |
Fréquent : | céphalées, sensations vertigineuses |
Affections gastro-intestinales | |
Fréquent : | diarrhées, nausées |
Peu fréquent : | vomissements, douleurs abdominales, dyspepsie, flatulences |
Affections hépatobiliaires | |
Peu fréquent : | hyperbilirubinémie |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |
Peu fréquent : | angiœdème3,4, rash, prurit, urticaire4 |
Rare : | Syndrome de Stevens-Johnson5 |
Fréquence | Effet indésirable |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | |
Peu fréquent : | arthralgies |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |
Fréquent : | fatigue |
À l'exception de l'angiœdème, de l'anémie, de l'urticaire et du syndrome de Stevens-Johnson (voir notes de bas de page
2 à 5), tous les effets indésirables ont été identifiés dans des études
cliniques menées avec Biktarvy. Les fréquences émanent de la phase en
double aveugle (semaine 144) des études cliniques de phase 3 menées
avec Biktarvy chez des patients naïfs de traitement (GS-US-380-1489 et
GS-US-380-1490).
Cet effet indésirable n'a pas été observé dans les études cliniques menées avec des produits contenant emtricitabine
+ ténofovir alafénamide, mais il a été identifié lors d'études
cliniques ou après commercialisation avec l'emtricitabine en
association avec d'autres antirétroviraux.
Cet
effet indésirable a été identifié dans le cadre de la pharmacovigilance
depuis la commercialisation de produits contenant de l'emtricitabine.
Cet
effet indésirable a été identifié dans le cadre de la pharmacovigilance
depuis la commercialisation de produits contenant du ténofovir
alafénamide.
Cet
effet indésirable a été identifié dans le cadre de la pharmacovigilance
depuis la commercialisation de Biktarvy. La fréquence a été calculée
sur la base de 3/X, où X représente le nombre cumulatif de sujets
exposés à Biktarvy dans les essais cliniques (N=3 963).
Description de certains effets indésirables particuliers
Paramètres métaboliques
Une
augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de
glucose sanguins peut survenir au cours d'un traitement antirétroviral
(voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Syndrome de restauration immunitaire
Chez
les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire
sévère au moment de l'instauration du traitement par association
d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections
opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire.
L'apparition de maladies auto-immunes (comme la maladie de Basedow et
l'hépatite auto-immune) a également été rapportée. Cependant, le délai
d'apparition qui a été rapporté est plus variable et ces événements
peuvent se produire plusieurs mois après l'initiation du traitement
(voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Ostéonécrose
Des
cas d'ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients
présentant des facteurs de risque connus, un stade avancé de la maladie
liée au VIH ou un traitement par association d'antirétroviraux au long
cours. Leur fréquence de survenue n'est pas connue (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Modifications de la créatinine sérique
Une
augmentation de la créatinine sérique a été démontrée avec le
bictégravir en raison d'une inhibition de la sécrétion tubulaire de
créatinine, toutefois ces modifications ne sont pas jugées comme étant
cliniquement pertinentes étant donné qu'elles ne révèlent pas de
modification au niveau du débit de filtration glomérulaire. Les
augmentations de la créatinine sérique sont survenues jusqu'à la
semaine 4 du traitement et se sont stabilisées jusqu'à la semaine 144.
Dans les études GS-US-380- 1489 et GS-US-380-1490, la créatinine
sérique médiane (Q1, Q3) a augmenté respectivement de0,11 (0,03 ; 0,19) mg/dL (9,7 [2,7 ; 16,8] µmol/l), 0,11 (0,04 ; 0,19) mg/dL (9,7 [3,5 ; 16,8] µmol/l), et
0,12 (0,06 ; 0,21) mg/dL (10,6 [5,3 ; 18,6] µmol/l) entre l'initiation
et la semaine 144 dans les groupes Biktarvy,
abacavir/dolutégravir/lamivudine et dolutégravir +
emtricitabine/ténofovir alafénamide.
Chez
les patients auxquels a été administré Biktarvy dans les études
cliniques, aucun arrêt de traitement dû à des effets indésirables
rénaux n'a été observé jusqu'à la semaine 144.
Modifications de la bilirubine
Dans
les études GS-US-380-1489 et GS-US-380-1490, des augmentations de la
bilirubine totale ont été observées chez 17 % des patients naïfs de
traitement auxquels Biktarvy a été administré jusqu'à la semaine 144.
Les augmentations étaient principalement de grade 1 (12 %) et de grade
2 (4 %) (≥ 1,0 à 2.5 x la limite supérieure de la normale [LSN]), et
n'étaient pas associées à des effets indésirables hépatiques ou à
d'autres anomalies biologiques liées au foie. Cinq patients auxquels
avait été administré Biktarvy (1 %) ont eu des augmentations de la
bilirubine de grade 3, qui n'ont pas été considérées comme liées au
médicament de l'étude. Dans les études cliniques menées avec Biktarvy,aucun arrêt de traitement dû à des effets indésirables hépatiques n'a été observé jusqu'à la semaine 144.
Population pédiatrique
La
sécurité de Biktarvy a été évaluée chez 50 adolescents infectés par le
VIH-1, âgés de 12 à < 18 ans et pesant ≥ 35 kg jusqu'à la semaine 96
(phase principale de 48 semaines et phase d'extension de 48 semaines),
chez 50 enfants âgés de 6 à < 12 ans et pesant ≥ 25 kg jusqu'à la
semaine 96 (phase principale de 48 semaines et phase d'extension de 48
semaines), et chez 22 enfants âgés de ≥ 2 ans et pesant ≥ 14 à < 25
kg jusqu'à la semaine 24 dans le cadre d'une étude clinique en ouvert
(GS-US-380- 1474). Dans cette étude, aucun nouvel effet indésirable n'a
été observé chez les sujets pédiatriques âgés de 2 ans et plus vivant
avec le VIH-1 par rapport aux sujets adultes vivant avec le VIH-1. Les
données relatives à la densité minérale osseuse n'ont pas été
recueillies dans cette étude. Des réductions de la DMO de la colonne
vertébrale et de l'ensemble du corps à l'exception de la tête ≥ 4% ont
été rapportées chez des patients pédiatriques recevant d'autres
produits contenant du ténofovir alafénamide pendant 48 semaines (voir
rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Autres populations particulières
Patients co-infectés par le virus de l'hépatite B
Chez
16 adultes co-infectés par les virus du VIH/VHB auxquels Biktarvy a été
administré (8 adultes naïfs de traitement co-infectés par les virus du
VIH/VHB dans l'étude GS-US-380-1490 ; 8 adultes virologiquement
contrôlés co-infectés par les virus du VIH/VHB dans l'étude
GS-US-380-1878), le profil de sécurité de Biktarvy était similaire à
celui des patients mono-infectés par le virus du VIH-1 (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Personnes âgées
Les
études GS-US-380-1844, GS-US-380-1878 et l'étude GS-US-380-4449
spécifiquement réalisée chez des patients âgés de ≥ 65 ans (évaluation
de 86 sujets âgés de ≥ 65 ans infectés par le VIH-1, virologiquement
contrôlés), ont inclus 111 patients âgés de ≥ 65 ans ayant reçu
Biktarvy. Chez ces patients, aucune différence dans le profil de
tolérance de Biktarvy n'a été observée.
Patients présentant une insuffisance rénale
La
sécurité d'emtricitabine + ténofovir alafénamide a été évaluée dans une
étude clinique en ouvert à bras unique (GS-US-292-1825), dans laquelle
55 patients infectés par le VIH-1 virologiquement contrôlés présentant une insuffisance rénale terminale (DFGe CG < 15 mL/min) sous hémodialyse chronique
ont reçu emtricitabine + ténofovir alafénamide en association avec
elvitégravir + cobicistat sous forme d'association à dose fixe en
comprimé pendant 96 semaines. Dans la phase d'extension de l'étude
GS-US-292-1825, 10 patients ont changé de traitement pour Biktarvy
pendant 48 semaines.
Aucun
effet indésirable supplémentaire n'a été identifié chez les patients
présent une insuffisance rénale terminale sous hémodialyse chronique
dans cette étude (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La
déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du
médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du
rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
4.9 Surdosage
En cas de surdosage le patient devra être surveillé afin d'identifier d'éventuelles manifestations de toxicité (voir rubrique Effets indésirables).
Le traitement du surdosage de Biktarvy repose sur une prise en charge
générale symptomatique incluant la surveillance des signes vitaux ainsi
que l'observation de l'état clinique du patient.
Il
n'existe pas d'antidote spécifique en cas de surdosage de Biktarvy.
Étant donné que le bictégravir est fortement lié aux protéines
plasmatiques, il est peu probable que l'hémodialyse ou la dialyse
péritonéale entraîne une élimination significative de celui-ci.
L'emtricitabine peut être éliminée par hémodialyse, avec une
élimination d'environ 30 % de la dose d'emtricitabine sur une période
de 3 heures de dialyse débutant dans un délai de 1,5 heure après
l'administration d'emtricitabine. Le ténofovir est efficacement éliminé
par hémodialyse, avec un coefficient d'extraction d'environ 54 %. On
ignore si l'emtricitabine ou le ténofovir peuvent être éliminés par
dialyse péritonéale.
Contre-indications BIKTARVY
+ -- Allaitement
- Patient de moins de 2 ans
- Patient de moins de 14 kg
- Patient de plus de 25 kg
- Patient de plus de 18 ans
- Grossesse
- Insuffisance hépatique sévère
- Insuffisance rénale
- Hémodialyse
Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Co-administration avec la rifampicine et le millepertuis (Hypericum perforatum) (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Précautions d’emploi BIKTARVY
+ -- Hépatite B
- Hépatite C
- Trouble de la fonction hépatique
- Hépatite chronique active
- Troubles lipidiques
- Déficit immunitaire excepté l'infection à VIH
- Troubles inflammatoires
- Infection opportuniste
- Patient traité par glucocorticoïdes
- Consommation d'alcool
- Indice de masse corporelle élevé (> 30)
- Manifestation d'ostéonécrose
- Tubulopathie rénale proximale
Patients co-infectés par le VIH et le virus de l'hépatite B ou C
Les
patients atteints d'une hépatite chronique B ou C traités par
association d'antirétroviraux présentent un risque accru de développer
des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals.
Il
existe des données limitées concernant la sécurité et l'efficacité de
Biktarvy chez les patients co- infectés par le VIH-1 et le virus de
l'hépatite C (VHC).
Biktarvy contient du ténofovir alafénamide, qui est actif contre le virus de l'hépatite B (VHB).
L'arrêt
du traitement par Biktarvy chez les patients co-infectés par le VIH et
le VHB peut être associé à une exacerbation aiguë sévère de l'hépatite.
Les patients co-infectés par le VIH et le VHB arrêtant le traitement
par Biktarvy doivent être étroitement surveillés sur le plan clinique
et biologique pendant plusieurs mois au moins après l'arrêt du
traitement.
Maladie hépatique
La
sécurité et l'efficacité de Biktarvy chez les patients présentant des
troubles sous-jacents significatifs de la fonction hépatique n'ont pas
été établies.
Les
patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y
compris une hépatite chronique active) ont, au cours d'un traitement
par association d'antirétroviraux, une fréquence plus élevée
d'anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l'objet d'une
surveillance appropriée. Chez ces patients, en cas d'aggravation
confirmée de l'atteinte hépatique, l'interruption ou l'arrêt du
traitement devra être envisagé(e).
Poids corporel et paramètres métaboliques
Une
augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de
glucose sanguins peut survenir au cours d'un traitement antirétroviral.
De telles modifications peuvent en partie être liées au contrôle de la
maladie et au mode de vie. Si pour les augmentations des taux de
lipides, il est bien établi dans certains cas qu'il existe un effet du
traitement, aucun lien n'est clairement établi entre une prise de poids
et un quelconque traitement antirétroviral. Le suivi des taux de
lipides et de glucose sanguins devra tenir compte des recommandations
en vigueur encadrant les traitements contre le VIH. Les troubles
lipidiques devront être pris en charge de façon appropriée.
Dysfonctionnement mitochondrial à la suite d'une exposition in utero
Les
analogues nucléos(t)idiques peuvent avoir un impact plus ou moins
sévère sur la fonction mitochondriale, l'effet le plus marqué étant
observé avec la stavudine, la didanosine et la zidovudine. Des cas de
dysfonctionnement mitochondrial ont été rapportés chez des nourrissons
non infectés par le VIH, exposés in utero et/ou en période
postnatale à des analogues nucléosidiques ; il s'agissait
majoritairement d'associations comportant de la zidovudine. Les effets
indésirables principalement rapportés sont des atteintes hématologiques
(anémie, neutropénie) et des troubles métaboliques (hyperlactatémie,
hyperlipasémie). Ces effets indésirables ont souvent été transitoires.
Des troubles neurologiques d'apparition tardive ont été rapportés dans
de rares cas (hypertonie, convulsions, troubles du comportement). Le
caractère transitoire ou permanent de ces troubles neurologiques n'estpas établi à ce jour. Ces données doivent être prises en compte chez tout enfant exposé in utero à
des analogues nucléos(t)idiques qui présente des manifestations
cliniques sévères d'étiologie inconnue, en particulier des
manifestations neurologiques. Ces données ne modifient pas les
recommandations actuelles nationales quant à l'utilisation d'un
traitement antirétroviral chez la femme enceinte dans la prévention de
la transmission materno-fœtale du VIH.
Syndrome de restauration immunitaire
Chez
les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire
sévère au moment de l'instauration du traitement par association
d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections
opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire et
entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des
symptômes. De telles réactions ont été observées classiquement au cours
des premières semaines ou des premiers mois de traitement par
association d'antirétroviraux. À titre d'exemples pertinents, on peut
noter entre autres : les rétinites à cytomégalovirus, les infections
mycobactériennes généralisées et/ou localisées, et les pneumopathies à Pneumocystis jirovecii. Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si nécessaire.
L'apparition
de maladies auto-immunes (comme la maladie de Basedow et l'hépatite
auto-immune) a également été rapportée dans le cadre d'une restauration
immunitaire. Cependant, le délai d'apparition qui a été rapporté est
plus variable et ces événements peuvent se produire plusieurs mois
après l'initiation du traitement.
Infections opportunistes
Les
patients doivent être informés que Biktarvy ou tout autre traitement
antirétroviral ne guérit pas l'infection par le VIH et que l'apparition
d'infections opportunistes et d'autres complications liées à
l'infection par le VIH reste possible. Une surveillance clinique
étroite des patients par un médecin expérimenté dans le traitement des
maladies associées à l'infection par le VIH demeure donc nécessaire.
Ostéonécrose
L'étiologie
est considérée comme multifactorielle (incluant l'utilisation de
corticoïdes, la consommation d'alcool, une immunosuppression sévère, un
indice de masse corporelle élevé), cependant des cas d'ostéonécrose ont
été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé de la
maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association
d'antirétroviraux au long cours. Il est conseillé aux patients de
solliciter un avis médical s'ils éprouvent des douleurs et des
arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.
Néphrotoxicité
Des
cas d'insuffisance rénale, y compris d'insuffisance rénale aiguë et de
tubulopathie rénale proximale, ont été rapportés après
commercialisation avec des produits contenant du ténofovir alafénamide.
Un risque potentiel de néphrotoxicité résultant d'une exposition
chronique à de faibles doses de ténofovir dans le cadre du traitement
par le ténofovir alafénamide ne peut être exclu (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Une
évaluation de la fonction rénale est recommandée chez tous les patients
avant, ou à l'instauration du traitement par Biktarvy. Pendant le
traitement, une surveillance de la fonction rénale est également
recommandée chez tous les patients, selon l'appréciation clinique.
L'arrêt de Biktarvy doit être envisagé chez les patients présentant une
diminution cliniquement significative de la fonction rénale ou des
signes de tubulopathie rénale proximale.
Patients présentant une insuffisance rénale terminale sous hémodialyse chronique
L'utilisation
de Biktarvy doit en général être évitée mais Biktarvy peut être utilisé
chez les adultes présentant une insuffisance rénale terminale (ClCr
estimée < 15 mL/min) sous hémodialyse chronique si les bénéfices
potentiels sont supérieurs aux risques potentiels (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Dans une étude évaluant emtricitabine + ténofovir alafénamide en
association avec elvitégravir + cobicistat sous forme d'association à
dose fixe en comprimé (E/C/F/TAF) chez des adultes infectés par le
VIH-1 présentant une insuffisance rénale terminale (ClCr estimée <
15 mL/min) sous hémodialyse chronique, l'efficacité a été maintenue
pendant 96 semaines mais l'exposition à l'emtricitabine a été
significativement plus élevée que chez les patients présentant une
fonction rénale normale. L'efficacité a également été maintenue dans la
phase d'extension de l'étude dans laquelle 10 patients ont changé de
traitement pour Biktarvy pendant 48 semaines. Bien qu'aucun effet
indésirable supplémentaire n'ait été identifié, les répercussions de
l'augmentation de l'exposition à l'emtricitabine demeurent incertaines
(voir rubriques Effets indésirables et Propriétés pharmacocinétiques).
Co-administration d'autres médicaments
Biktarvy
ne doit pas être co-administré à jeun simultanément avec des antiacides
contenant du magnésium/de l'aluminium ou des compléments à base de fer.
Biktarvy doit être administré au moins 2 heures avant, ou avec de la
nourriture 2 heures après les antiacides contenant du magnésium et/ou
de l'aluminium. Biktarvy doit être administré au moins 2 heures avant
la prise de compléments à base de fer ou être pris conjointement avec
de la nourriture (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
La
co-administration de Biktarvy avec certains médicaments n'est pas
recommandée : atazanavir, carbamazépine, ciclosporine (voie IV ou
orale), oxcarbazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifabutine,
rifapentine ou sucralfate.
Biktarvy ne doit pas être co-administré avec d'autres médicaments antirétroviraux.
Population pédiatrique
Des réductions de la
densité minérale osseuse (DMO) (≥ 4%) de la colonne vertébrale et de
l'ensemble du corps à l'exception de la tête ont été rapportées chez
des patients âgés de 3 à < 12 ans ayant reçu des produits contenant
du ténofovir alafénamide pendant 48 semaines (voir rubrique Effets indésirables).
Les effets à long terme des modifications de la DMO sur l'os en
croissance, y compris le risque de fracture, sont incertains. Une
approche multidisciplinaire est recommandée pour décider de la
surveillance adaptée à prévoir au cours du traitement.
Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».
Interactions médicamenteuses BIKTARVY
+ -Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.
Biktarvy
ne doit pas être administré conjointement à des médicaments contenant
du ténofovir alafénamide, du ténofovir disoproxil, de la lamivudine ou
de l'adéfovir dipivoxil utilisés pour le traitement de l'infection par
le VHB.
Bictégravir
Le
bictégravir est un substrat du CYP3A et de l'UGT1A1. La
co-administration du bictégravir et de médicaments inducteurs puissants
du CYP3A et de l'UGT1A1, comme la rifampicine ou le millepertuis, est
susceptible de diminuer de manière significative les concentrations
plasmatiques de bictégravir et pourrait conduire à une perte de l'effet
thérapeutique de Biktarvy et à l'apparition d'une résistance. Cette co-administration est donc contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).
La co-administration du bictégravir avec des médicaments inhibiteurs
puissants du CYP3A et de l'UGT1A1, comme l'atazanavir, est susceptible
d'augmenter de manière significative les concentrations plasmatiques de
bictégravir. Cette co-administration n'est donc pas recommandée.
Le
bictégravir est à la fois un substrat de la P-gp et de la BCRP. La
pertinence clinique de cette caractéristique n'est pas établie. Par
conséquent, la prudence est recommandée lors de l'association du
bictégravir avec des médicaments connus pour inhiber la P-gp et/ou la
BCRP (par ex. macrolides, ciclosporine, vérapamil, dronédarone,
glécaprévir/pibrentasvir) (voir également le tableau ci-dessous).
Le
bictégravir inhibe le transporteur de cations organiques 2 (OCT2) et le
transporteur d'extrusion de multiples médicaments et toxines 1 (MATE1) in vitro.
La co-administration de Biktarvy avec la metformine, substrat de l'OCT2
et du MATE1, n'a pas entraîné d'augmentation cliniquement significative
de l'exposition à la metformine. Biktarvy peut être co-administré avec
des substrats de l'OCT2 et du MATE1.
In vivo, le bictégravir n'est ni un inhibiteur ni un inducteur des CYP.
Emtricitabine
Les études d'interactions médicamenteuses in vitro et
de pharmacocinétique clinique ont montré que le risque d'interactions
liées au CYP, impliquant l'emtricitabine, avec d'autres médicaments est
faible. La co-administration d'emtricitabine avec des médicaments
éliminés par sécrétion tubulaire active peut augmenter les
concentrations de l'emtricitabine et/ou celles du médicament
co-administré. Les médicaments diminuant la fonction rénale peuvent
augmenter les concentrations de l'emtricitabine.
Ténofovir alafénamide
Le
ténofovir alafénamide est transporté par la glycoprotéine P (P-gp) et
la protéine de résistance du cancer du sein (BCRP). La
co-administration de Biktarvy avec des médicaments qui affectent
fortement l'activité de la P-gp et de la BCRP peut entraîner des
changements au niveau de l'absorption du ténofovir alafénamide. Avec
les médicaments ayant un effet inducteur sur l'activité de la P-gp (par
ex. rifabutine, carbamazépine, phénobarbital), une réduction de
l'absorption du ténofovir alafénamide et donc une diminution de la
concentration plasmatique en ténofovir alafénamide peuvent être
attendues, ce qui peut aboutir à une perte de l'effet thérapeutique de
Biktarvy et à l'apparition d'une résistance. La co-administration de
Biktarvy avec d'autres médicaments inhibant la P-gp et la BCRP est
susceptible d'augmenter l'absorption et la concentration plasmatique de
ténofovir alafénamide.
In vivo, le ténofovir alafénamide n'est ni un inhibiteur ni un inducteur du CYP3A.
Autres interactions
Les interactions
entre Biktarvy ou son/ses composant(s) individuel(s) et les médicaments
co- administrés sont répertoriées dans le tableau 1 ci-dessous (« ↑ »
représente une augmentation, « ↓ » une diminution, « ↔ » l'absence de
changement ; les variations dans les limites 70 % à 143 % sont
considérées sans effet).
Tableau 1 : interactions entre Biktarvy ou son/ses composant(s) individuel(s) et d'autres médicaments
Médicament par classes thérapeutiques/mécanismes d'interaction possibles | Effets sur la concentration des médicaments.Pourcentage moyen de variationde l'ASC, la Cmax, la Cmin | Recommandation concernant la co-administration avec Biktarvy |
PRODUITS À BASE DE PLANTES | ||
Millepertuis (Hypericum perforatum) (Induction du CYP3A, de l'UGT1A1 et de la P-gp) | Interaction avec l'un ou l'autre des composants de Biktarvy non étudiée. La co-administration est susceptible d'entraîner une baisse des concentrations plasmatiques de bictégravir et de ténofoviralafénamide. | La co-administration avec le millepertuis est contre-indiquée, en raison de l'effet du millepertuis sur le composant bictégravir de Biktarvy. |
ANTI-INFECTIEUX | ||
Antimycobactériens | ||
Rifampicine (600 mg une fois par jour), bictégravir1 (Induction du CYP3A, de l'UGT1A1 et de la P-gp) | Bictégravir : ASC : ↓ 75 % Cmax : ↓ 28 % Interaction avec le ténofovir alafénamide non étudiée. La co-administration avec la rifampicine est susceptible d'entraîner une baisse des concentrations plasmatiques deténofovir alafénamide. | La co-administration est contre- indiquée en raison de l'effet de la rifampicine sur le composant bictégravir de Biktarvy. |
Rifabutine (300 mg une fois par jour), bictégravir1 (Induction du CYP3A et de la P•gp) | Bictégravir : ASC : ↓ 38 % Cmin : ↓ 56 % Cmax : ↓ 20 % Interaction avec le ténofovir alafénamide non étudiée.La co-administration avec la rifabutine est susceptible d'entraîner une baisse des concentrations plasmatiques deténofovir alafénamide. | La co-administration n'est pas recommandée en raison de la baisse attendue des concentrations de ténofovir alafénamide. |
Rifapentine (Induction du CYP3A et de la P•gp) | Interaction avec l'un ou l'autre des composants de Biktarvy non étudiée. La co-administration avec la rifapentine est susceptible d'entraîner une baisse des concentrations plasmatiques de bictégravir et de ténofoviralafénamide. | La co-administration n'est pas recommandée. |
Agents antiviraux contre le VIH-1 | ||
Atazanavir (300 mg une fois par jour), cobicistat (150 mg une fois par jour), bictégravir1 (Inhibition du CYP3A, de l'UGT1A1 et de la P-gp/BCRP) | Bictégravir : ASC : ↑ 306 % Cmax : ↔ | La co-administration n'est pas recommandée. |
Atazanavir (400 mg une fois par jour), bictégravir1 (Inhibition du CYP3A et de l'UGT1A1) | Bictégravir : ASC : ↑ 315 % Cmax : ↔ |
Médicament par classes thérapeutiques/mécanismes d'interaction possibles | Effets sur la concentration des médicaments.Pourcentage moyen de variation de l'ASC, la Cmax, la Cmin | Recommandation concernant la co-administration avec Biktarvy |
Agents antiviraux contre le virus de l'hépatite C | ||
Lédipasvir/sofosbuvir (90 mg/400 mg une fois par jour), bictégravir/emtricitabine/ténofovir alafénamide2 | Bictégravir : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ | Aucune adaptation de la posologie n'est requise en cas de co- administration. |
Emtricitabine : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ | ||
Ténofovir alafénamide : ASC : ↔ Cmax : ↔ | ||
Lédipasvir : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ | ||
Sofosbuvir : ASC : ↔ Cmax : ↔ | ||
Métabolite du sofosbuvir GS- 331007 : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ |
Médicament par classes thérapeutiques/mécanismes d'interaction possibles | Effets sur la concentration des médicaments.Pourcentage moyen de variation de l'ASC, la Cmax, la Cmin | Recommandation concernant la co-administration avec Biktarvy |
Sofosbuvir/velpatasvir/ voxilaprévir(400/100/100 + 100 mg3 une fois par jour), bictégravir/emtricitabine/ ténofovir alafénamide | Bictégravir : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ | Aucune adaptation de la posologie n'est requise en cas de co- administration. |
(Inhibition de la P-gp/BCRP) | Emtricitabine : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ | |
Ténofovir alafénamide : ASC : ↑ 57% Cmax : ↑ 28% | ||
Sofosbuvir : ASC : ↔ Cmax : ↔ | ||
Métabolite du sofosbuvir GS- 331007 : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ | ||
Velpatasvir : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ | ||
Voxilaprévir : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ | ||
Antifongiques | ||
Voriconazole (300 mg deux fois par jour), bictégravir1 (Inhibition du CYP3A) | Bictégravir : ASC : ↑ 61 % Cmax : ↔ | Aucune adaptation de la posologie n'est requise en cas de co- administration. |
Itraconazole Posaconazole(Inhibition de la P-gp/BCRP) | Interaction avec l'un ou l'autre des composants de Biktarvy non étudiée. La co-administration avec l'itraconazole ou le posaconazole est susceptible d'augmenter les concentrations plasmatiques debictégravir. | |
Macrolides | ||
Azithromycine Clarithromycine (Inhibition de la P-gp) | Interaction non étudiée. La co-administration avec l'azithromycine ou laclarithromycine est susceptible d'augmenter les concentrations plasmatiques de bictégravir. | La prudence est recommandée en raison de l'effet potentiel de ces médicaments sur le composant bictégravir de Biktarvy. |
Médicament par classes thérapeutiques/mécanismes d'interaction possibles | Effets sur la concentration des médicaments.Pourcentage moyen de variation de l'ASC, la Cmax, la Cmin | Recommandation concernant la co-administration avec Biktarvy |
ANTICONVULSIVANTS | ||
Carbamazépine (allant de 100 mg à 300 mg deux fois par jour), emtricitabine/ténofovir alafénamide4 (Induction du CYP3A, de l'UGT1A1 et de la P-gp) | Ténofovir alafénamide : ASC : ↓ 54 % Cmax : ↓ 57 % Interaction avec le bictégravir non étudiée.La co-administration avec la carbamazépine est susceptible d'entraîner une baisse des concentrations plasmatiques debictégravir. | La co-administration n'est pas recommandée. |
Oxcarbazépine Phénobarbital Phénytoïne (Induction du CYP3A, de l'UGT1A1 et de la P-gp) | Interaction avec l'un ou l'autre des composants de Biktarvy non étudiée. La co-administration avec l'oxcarbazépine, le phénobarbital, ou la phénytoïne est susceptible d'entraîner une baisse des concentrations plasmatiques de bictégravir et de ténofoviralafénamide. | La co-administration n'est pas recommandée. |
ANTIACIDES, COMPLÉMENTS ET MÉDICAMENTS TAMPONS | ||
Suspension antiacide contenant du magnésium/de l'aluminium (dose unique de 20 mL5), bictégravir (Chélation avec des cations polyvalents) | Bictégravir (administration de la suspension antiacide 2 heures avant, à jeun) : ASC : ↓ 52 % Cmax : ↓ 58 % Bictégravir (administration de la suspension antiacide 2 heures après, à jeun) : ASC : ↔ Cmax : ↔ Bictégravir (administration simultanée, à jeun) : ASC : ↓ 79 % Cmax : ↓ 80 % Bictégravir (administration simultanée avec de la nourriture) : ASC : ↓ 47 % Cmax : ↓ 49 % | Biktarvy ne doit pas être pris simultanément avec des compléments contenant du magnésium et/ou de l'aluminium en raison du risque attendu de baisse substantielle de l'exposition au bictégravir (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Biktarvy doit être administré au moins 2 heures avant, ou avec de la nourriture 2 heures après les antiacides contenant du magnésium et/ou de l'aluminium. |
Fumarate ferreux (dose unique de 324 mg), bictégravir (Chélation avec des cations polyvalents) | Bictégravir (administration simultanée, à jeun) : ASC : ↓ 63 % Cmax : ↓ 71 % Bictégravir (administration simultanée avec de la nourriture) : ASC : ↔ Cmax : ↓ 25 % | Biktarvy doit être administré au moins 2 heures avant les compléments à base de fer, ou être pris conjointement avec de la nourriture. |
Médicament par classes thérapeutiques/mécanismes d'interaction possibles | Effets sur la concentration des médicaments.Pourcentage moyen de variation de l'ASC, la Cmax, la Cmin | Recommandation concernant la co-administration avec Biktarvy |
Carbonate de calcium (dose unique de 1 200 mg), bictégravir (Chélation avec des cations polyvalents) | Bictégravir (administration simultanée, à jeun) : ASC : ↓ 33 % Cmax : ↓ 42 % Bictégravir (administration simultanée avec de la nourriture) : ASC : ↔ Cmax : ↔ | Biktarvy et les compléments contenant du calcium peuvent être pris conjointement, avec ou sans nourriture. |
Sucralfate (Chélation avec des cations polyvalents) | Interaction avec l'un ou l'autre des composants de Biktarvy non étudiée. La co-administration est susceptible d'entraîner une baisse des concentrations plasmatiques debictégravir. | Co-administration non recommandée. |
ANTIDÉPRESSEURS | ||
Sertraline (dose unique de 50 mg), ténofovir alafénamide6 | Ténofovir alafénamide : ASC : ↔ Cmax : ↔ Sertraline : ASC : ↔ Cmax : ↔ Aucune interaction n'est attendue avec le bictégravir et l'emtricitabine. | Aucune adaptation de la posologie n'est requise en cas de co- administration. |
IMMUNOSUPPRESSEURS | ||
Ciclosporine (voie IV ou orale) (Inhibition de la P-gp) | Interaction avec l'un des composants de Biktarvy non étudiée. Une augmentation des concentrations plasmatiques de bictégravir et de ténofovir alafénamide est attendue en cas de co-administration de la ciclosporine(voie IV ou orale). | La co-administration avec la ciclosporine (voie IV ou orale) n'est pas recommandée. Si l'association est nécessaire, une surveillance clinique et biologique, notamment de la fonction rénale, est recommandée. |
ANTIDIABÉTIQUES ORAUX | ||
Metformine (500 mg deux fois par jour), bictégravir/emtricitabine/ ténofovir alafénamide (Inhibition de l'OCT2/du MATE1) | Metformine : ASC : ↑ 39 % Cmin : ↑ 36 % Cmax : ↔ | Aucune adaptation de la posologie n'est requise en cas de co- administration chez des patients présentant une fonction rénale normale. Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée, une surveillance étroite doit être envisagée lors de l'initiation de la co-administration du bictégravir avec la metformine, en raison du risque augmenté de survenue d'une acidose lactique chez ces patients. Une adaptation de la posologie dela metformine doit être envisagée si nécessaire. |
Médicament par classes thérapeutiques/mécanismes d'interaction possibles | Effets sur la concentration des médicaments.Pourcentage moyen de variation de l'ASC, la Cmax, la Cmin | Recommandation concernant la co-administration avec Biktarvy |
CONTRACEPTIFS ORAUX | ||
Norgestimate (0,180/0,215/0,250 mg une fois parjour) éthinylestradiol (0,025 mg une fois par jour), bictégravir1 | Norelgestromine : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ Norgestrel : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ Éthinylestradiol : ASC : ↔ Cmin : ↔ Cmax : ↔ | Aucune adaptation de la posologie n'est requise en cas de co- administration. |
Norgestimate (0,180/0,215/0,250 mg une fois par jour), éthinylestradiol (0,025 mg une fois par jour), emtricitabine/ténofovir alafénamide4 | ||
SÉDATIFS/HYPNOTIQUES | ||
Midazolam (2 mg, sirop, dose unique), bictégravir/emtricitabine/ténofovir alafénamide | Midazolam : ASC : ↔ Cmax : ↔ | Aucune adaptation de la posologie n'est requise en cas de co-administration. |
Cette étude a été menée avec une dose unique de bictégravir 75 mg.
Cette étude a été menée avec bictégravir/emtricitabine/ténofovir alafénamide 75/200/25 mg une fois par jour
Étude
menée avec un supplément de 100 mg de voxilaprévir pour atteindre les
expositions au voxilaprévir attendues chez les patients infectés par le
VHC
Cette étude a été menée avec l'association emtricitabine/ténofovir alafénamide 200/25 mg une fois par jour
L'antiacide
dans sa concentration maximale contenait 80 mg d'hydroxyde d'aluminium,
80 mg d'hydroxyde de magnésium et 8 mg de siméthicone par mL
Cette
étude a été menée avec l'association
elvitégravir/cobicistat/emtricitabine/ténofovir alafénamide
150/150/200/10 mg une fois par jour
Au
vu des études d'interactions médicamenteuses menées avec Biktarvy ou
les composants de Biktarvy, aucune interaction cliniquement
significative n'est attendue lorsque Biktarvy est associé aux
médicaments suivants : amlodipine, atorvastatine, buprénorphine,
drospirénone, famciclovir, famotidine, fluticasone, méthadone,
naloxone, norbuprénorphine, oméprazole ou rosuvastatine.
Sans objet.
Surdosage BIKTARVY
+ -toxicité (voir rubrique 4.8). Le traitement du surdosage de Biktarvy repose sur une prise en charge
générale symptomatique incluant la surveillance des signes vitaux ainsi que l’observation de l’état
clinique du patient.
Il n’existe pas d’antidote spécifique en cas de surdosage de Biktarvy. Étant donné que le bictégravir
est fortement lié aux protéines plasmatiques, il est peu probable que l’hémodialyse ou la dialyse
péritonéale entraîne une élimination significative de celui-ci. L’emtricitabine peut être éliminée par
17
hémodialyse, avec une élimination d’environ 30 % de la dose d’emtricitabine sur une période de
3 heures de dialyse débutant dans un délai de 1,5 heure après l’administration d’emtricitabine. Le
ténofovir est efficacement éliminé par hémodialyse, avec un coefficient d’extraction d’environ 54 %.
On ignore si l’emtricitabine ou le ténofovir peuvent être éliminés par dialyse péritonéale.
Grossesse et allaitement BIKTARVY
+ -Grossesse
Il
n'existe pas de données ou il existe des données limitées (moins de 300
grossesses) sur l'utilisation du bictégravir ou du ténofovir
alafénamide chez la femme enceinte. Un grand nombre de grossesses (plus
de 1 000 grossesses) n'a mis en évidence aucun effet malformatif, ni
toxique pour le fœtus ou le nouveau-né associé à l'emtricitabine.
Les
études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets
délétères directs ou indirects de l'emtricitabine sur la fertilité, la
gestation, le développement fœtal, la parturition ou le développement
postnatal. Les études effectuées chez l'animal avec le bictégravir et
le ténofovir alafénamide, administrés séparément, n'ont mis en évidence
aucun effet délétère sur la fertilité, la gestation ou le développement
fœtal (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Biktarvy
ne doit être utilisé pendant la grossesse que si les bénéfices
potentiels du traitement sont supérieurs aux risques potentiels pour le
fœtus.
Allaitement
On
ne sait pas si le bictégravir ou le ténofovir alafénamide sont excrétés
dans le lait maternel. L'emtricitabine est excrétée dans le lait
maternel. Dans des études effectuées chez l'animal, le bictégravir a
été détecté dans le plasma de jeunes rats allaités, ce qui est
probablement dû à la présence de bictégravir dans le lait. Aucun effet
n'a été observé chez les jeunes rats allaités. Les études effectuées
chez l'animal ont montré que le ténofovir est excrété dans le lait.
Il
n'existe pas de données suffisantes sur les effets de chacun des
composants de Biktarvy chez les nouveau-nés/nourrissons, par conséquent
Biktarvy ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.
Afin
d'éviter la transmission du virus au nourrisson, il est déconseillé aux
femmes vivant avec le VIH d'allaiter leur nourrisson.
Fertilité
Aucune
donnée relative à l'effet de Biktarvy sur la fertilité chez l'être
humain n'est disponible. Lors des études effectuées chez l'animal,
aucun effet du bictégravir, de l'emtricitabine ou du ténofovir
alafénamide n'a été observé sur l'accouplement ou la fertilité (voir
rubrique Données de sécurité préclinique).
Aspect et forme BIKTARVY
+ -Comprimé pelliculé (comprimé).
Biktarvy 30 mg/120 mg/15 mg comprimés pelliculés
Comprimé
pelliculé en forme de bâtonnet, de couleur rose, portant, sur une face,
l'inscription « BVY » et une barre de sécabilité sur l'autre face.
Chaque comprimé mesure environ 14 mm x 6 mm. La barre de sécabilité permet seulement de faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales.
Biktarvy
30 mg/120 mg/15 mg comprimés en flacon en polyéthylène haute densité
(PEHD) blanc, avec bouchon de sécurité enfant à vis en polypropylène,
recouvert d'un revêtement en aluminium activé par induction contenant
30 comprimés pelliculés. Chaque flacon contient un déshydratant de gel
de silice et un tampon de polyester.
Boîte contenant 1 flacon de 30 comprimés pelliculés.
Autres formes
Composition BIKTARVY
+ -Principe actif | Comprimé pelliculé |
---|---|
Bictégravir | 30 mg * |
Emtricitabine | 120 mg * |
Ténofovir alafénamide | 15 mg * |
Aucun excipient à effet notoire ? n'est présent dans la composition de ce médicament
Mécanisme d’action BIKTARVY
+ -Classe
pharmacothérapeutique : antiviral à usage systémique ; antiviraux pour
le traitement de l'infection par le VIH, association de substances,
code ATC : J05AR20
Mécanisme d'action et effets pharmacodynamiques
Le
bictégravir est un inhibiteur de l'intégrase (INI) qui se lie au site
actif de l'intégrase et bloque l'étape de transfert de brin lors de
l'intégration de l'acide désoxyribonucléique (ADN) rétroviral qui est
essentielle au cycle de réplication du VIH. Le bictégravir a une
activité contre le VIH-1 et le VIH-2.
L'emtricitabine
est un inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse (INTI) et
un analogue nucléosidique de la 2'-désoxycytidine. L'emtricitabine est
phosphorylée par des enzymes cellulaires pour former l'emtricitabine
triphosphate. L'emtricitabine triphosphate inhibe la réplication du VIH
en étant incorporée dans l'ADN viral via la transcriptase inverse (TI)
du VIH, ce qui aboutit à l'arrêt de l'élongation de la chaîne d'ADN.
L'emtricitabine a une activité contre le VIH-1, le VIH-2 et le VHB.
Le
ténofovir alafénamide est un inhibiteur nucléotidique de la
transcriptase inverse (INtTI) et un précurseur phosphonamidate du
ténofovir (analogue de la 2'-désoxyadénosine monophosphate). Le
ténofovir alafénamide est capable de pénétrer à l'intérieur des
cellules et, en raison de sa stabilité plasmatique accrue et de son
activation intracellulaire via hydrolyse par la cathepsine A, le
ténofovir alafénamide est plus efficace que le ténofovir disoproxil
pour le chargement du ténofovir dans les cellules mononuclées du sang
périphérique (CMSP) (y compris les lymphocytes et les autres cellules
ciblées par le VIH) et les macrophages. Le ténofovir intracellulaire
est ensuite phosphorylé pour former le métabolite pharmacologiquement
actif, le ténofovir diphosphate. Le ténofovir diphosphate inhibe la
réplication du VIH en étant incorporé dans l'ADN viral via la TI du
VIH, ce qui aboutit à l'arrêt de l'élongation de la chaîne d'ADN. Le
ténofovir a une activité contre le VIH-1, le VIH-2 et le VHB.
Activité antivirale in vitro
L'activité
antivirale du bictégravir sur des isolats cliniques et de laboratoire
du VIH-1 a été évaluée sur des lignées de cellules lymphoblastoïdes,
des CMSP, des monocytes/macrophages primaires et des lymphocytes T CD4+. Les valeurs de la concentration efficace à 50 % (CE50) pour le bictégravir étaient comprises entre < 0,05 et 6,6 nM. La CE95 du bictégravir ajustée sur les protéines était de 361
nM (0,162 µg/mL) pour le virus du VIH-1 de type sauvage. Le bictégravir
a présenté une activité antivirale en culture cellulaire contre le
groupe VIH-1 (M, N, O), y compris les sous-types A, B, C, D, E, F et G (valeurs de CE50 comprises entre < 0,05 et 1,71 nM) et une activité contre le VIH-2 (CE50 = 1,1 nM).
L'activité
antivirale de l'emtricitabine sur des isolats cliniques et de
laboratoire du VIH-1 a été évaluée sur des lignées de cellules
lymphoblastoïdes, la lignée cellulaire MAGI CCR5 et des CMSP. Les valeurs de CE50 pour l'emtricitabine étaient comprises entre 0,0013 et 0,64 µM. L'emtricitabine a présenté une activité antivirale en culture cellulaire contre les sous-types A, B, C, D, E, F et G du VIH-1 (valeurs de CE50 comprises entre 0,007 et 0,075 µM) et a montré une activité contre le VIH-2 (valeurs de CE50 comprises entre 0,007 et 1,5 µM).
L'activité
antivirale du ténofovir alafénamide sur des isolats cliniques et de
laboratoire du sous-type B du VIH-1 a été évaluée sur des lignées de
cellules lymphoblastoïdes, des CMSP, des monocytes/macrophages primaires et des lymphocytes T CD4+. Les valeurs de CE50 du ténofovir alafénamide
étaient comprises entre 2,0 et 14,7 nM. Le ténofovir alafénamide a
présenté une activité antivirale en culture cellulaire contre tous les
groupes du VIH-1 (M, N, O), y compris les sous-types A, B, C, D, E, F et G (valeurs de CE50 comprises entre 0,10 et 12,0 nM) et a présenté une activité contre le VIH-2 (valeurs de CE50 comprises entre 0,91 et 2,63 nM).
Résistance
In vitro
Des
isolats de VIH-1 présentant une diminution de la sensibilité au
bictégravir ont été sélectionnés en culture cellulaire. Dans une
sélection, des substitutions d'acides aminés M50I et R263K sont
apparues et la sensibilité phénotypique au bictégravir a été réduite de
1,3, 2,2 et 2,9 fois respectivement pour M50I, R263K et M50I + R263K.
Dans une seconde sélection, des substitutions d'acides aminés T66I et
S153F sont apparues et la sensibilité phénotypique au bictégravir a été
modifiée de 0,4, 1,9 et 0,5 fois respectivement pour T66I, S153F et T66I + S153F.
Des
isolats de VIH-1 présentant une diminution de la sensibilité à
l'emtricitabine ont été sélectionnés en culture cellulaire et
présentaient des mutations M184V/I au niveau de la TI du VIH-1.
Des
isolats de VIH-1 présentant une diminution de la sensibilité au
ténofovir alafénamide ont été sélectionnés en culture cellulaire et
présentaient la mutation K65R au niveau de la TI du VIH-1 ; en outre,
une mutation K70E au niveau de la TI du VIH-1 a été observée de façon
transitoire. Les isolats de VIH-1 porteurs de la mutation K65R
présentent une diminution de faible niveau de la sensibilité à
l'abacavir, à l'emtricitabine, au ténofovir et à la lamivudine. Les
études de sélection in vitro menées sur la résistance du
ténofovir alafénamide n'ont pas montré de développement de haut niveau
de résistance après une culture prolongée.
In vivo
Chez
les patients naïfs de traitement (études GS-US-380-1489 et
GS-US-380-1490), jusqu'à la semaine 144 de la phase en double aveugle
ou pendant les 96 semaines de la phase d'extension en ouvert, aucun
patient recevant Biktarvy, avec un taux d'ARN du VIH-1 ≥ 200 copies/mL
au moment de l'échec virologique confirmé ou de l'arrêt précoce du
médicament de l'étude, ne présentait de VIH- 1 associé à une résistance
génotypique ou phénotypique au bictégravir, à l'emtricitabine ou au
ténofovir alafénamide apparue sous traitement dans la population finale
d'analyse de la résistance (n
= 11 avec données). Au moment de l'inclusion dans l'étude, un patient
naïf de traitement était porteur de mutations préexistantes Q148H +
G140S associées à une résistance aux INI, et présentait un taux d'ARN
du VIH-1 < 50 copies/mL à la semaine 4 jusqu'à la semaine 144. En
outre, 6 patients étaient porteurs de la mutation préexistante T97A
associée à une résistance aux INI ; tous présentaient des taux d'ARN du
VIH-1 < 50 copies/mL à la semaine 144 ou lors de la dernière visite.
Chez
les patients virologiquement contrôlés (études GS-US-380-1844 et
GS-US-380-1878), aucun patient recevant Biktarvy, avec un taux d'ARN du
VIH-1 ≥ 200 copies/mL au moment de l'échec virologique confirmé, à la
semaine 48 ou au moment de l'arrêt précoce du médicament de l'étude, ne
présentait de VIH-1 associé à une résistance génotypique ou
phénotypique au bictégravir, à l'emtricitabine ou au ténofovir
alafénamide apparue sous traitement dans la population finale d'analyse
de la résistance (n = 2).
Résistance croisée
La
sensibilité au bictégravir a été testée sur 64 isolats cliniques
résistants aux INI (20 avec des substitutions uniques et 44 avec 2
substitutions ou plus). Parmi ceux-ci, tous les isolats uniques et
doubles mutants dépourvus de Q148H/K/R et 10 isolats sur 24 porteurs de
Q148H/K/R avec des substitutions additionnelles associées à une
résistance aux INI avaient vu leur sensibilité au bictégravir réduite
de ≤ 2,5 fois ; une réduction de > 2,5 fois la sensibilité au
bictégravir a été observée pour 14 des 24 isolats qui contenaient les
substitutions G140A/C/S et Q148H/R/K dans l'intégrase. Parmi ceux-ci, 9
isolats sur 14 portaient des mutations additionnelles de L74M, T97A ou
E138A/K. Dans une
étude distincte, les mutations induites par mutagenèse dirigée sur site
avec G118R et T97A+G118R avaient réduit la sensibilité au bictégravir
respectivement de 3,4 et 2,8 fois. La pertinence de ces données en
matière de résistance croisée in vitro reste à établir dans la pratique clinique.
Comparativement
à la souche sauvage, le bictégravir a démontré une activité antivirale
équivalente à l'encontre de 5 clones mutants du VIH-1 résistant aux
inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI), de
3 clones mutants du VIH-1 résistant aux INTI et de 4 clones mutants du
VIH-1 résistant aux inhibiteurs de protéase (IP).
Les
virus résistants à l'emtricitabine porteurs de la mutation M184V/I ont
présenté une résistance croisée à la lamivudine, mais ont conservé leur
sensibilité à la didanosine, à la stavudine, au ténofovir et à la
zidovudine.
Les
mutations K65R et K70E entraînent une diminution de la sensibilité à
l'abacavir, à la didanosine, à la lamivudine, à l'emtricitabine et au
ténofovir, mais la sensibilité à la zidovudine est conservée. Les
souches de VIH-1 multirésistantes aux analogues nucléosidiques avec
double insertion de la mutation
T69S ou complexe de mutation Q151M incluant la mutation K65R ont
présenté une sensibilité réduite au ténofovir alafénamide.
Données cliniques
L'efficacité
et la sécurité de Biktarvy chez les adultes infectés par le VIH-1 naïfs
de traitement reposent sur des données recueillies sur 48 semaines et
144 semaines issues de deux études randomisées, en double aveugle,
contrôlées contre un comparateur actif, GS-US-380-1489 (n = 629) et
GS-US-380-1490 (n = 645). En outre, des données d'efficacité et de
sécurité supplémentaires sont disponibles chez les adultes ayant reçu
Biktarvy en ouvert pendant 96 semaines supplémentaires après la semaine
144 dans le cadre d'une phase d'extension facultative de ces études (n
= 1 025).
L'efficacité
et la sécurité de Biktarvy chez les adultes infectés par le VIH-1
virologiquement contrôlés reposent sur des données recueillies sur 48
semaines issues d'une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée
contre un comparateur actif, GS-US-380-1844 (n = 563) et d'une étude
randomisée, en ouvert, contrôlée contre un comparateur actif,
GS-US-380-1878 (n = 577).
Patients infectés par le VIH-1 naïfs de traitement
Dans
l'étude GS-US-380-1489, les patients ont été randomisés selon un
rapport de 1:1 pour recevoir soit bictégravir/emtricitabine/ténofovir
alafénamide (B/F/TAF) (n = 314) soit abacavir/dolutégravir/lamivudine
(600/50/30 mg) (n = 315) une fois par jour. Dans l'étude GS-US-
380-1490, les patients ont été randomisés selon un rapport de 1:1 pour
recevoir soit B/F/TAF (n = 320) soit dolutégravir +
emtricitabine/ténofovir alafénamide (50+200/25 mg) (n = 325) une fois
par jour.
Dans
les études GS-US-380-1489 et GS-US-380-1490, l'âge moyen était de 35
ans (intervalle : 18 - 77), 89 % étaient de sexe masculin, 58 % étaient
blancs, 33 % étaient noirs et 3 % étaient asiatiques
; vingt-quatre pour cent (24 %) des patients ont été identifiés comme
hispaniques/latino- américains. La prévalence des différents sous-types
était comparable entre les trois groupes de traitement, le sous-type B
étant prédominant dans tous les groupes ; 11 % n'étaient pas de
sous-type B.
Le taux plasmatique moyen d'ARN du VIH-1 à l'inclusion était de 4,4 log10 copies/mL (intervalle : 1,3 - 6,6). Le taux moyen de CD4+ à l'inclusion était de 460 cellules/mm3 (intervalle : 0 - 1 636) et 11 % présentaient des taux de CD4+ inférieurs à 200 cellules/mm3.
Dix-huit pour cent des patients présentaient des charges virales à
l'inclusion supérieures à 100 000 copies/mL. Dans les deux études, les
patients ont été stratifiés selon le taux d'ARN du VIH-1 à l'inclusion
(inférieur ou égal à 100 000 copies/mL, supérieur à 100 000 copies/mL
et inférieur ou égal à 400 000 copies/mL, ou supérieur à 400 000
copies/mL), selon le taux de CD4+ (inférieur à 50 cellules/µL, 50 - 199 cellules/µL, ou supérieur ou égal à 200 cellules/µL) et selon la région (États-Unis ou hors États-Unis).
Les
résultats du traitement dans les études GS-US-380-1489 et
GS-US-380-1490 jusqu'aux semaines 48 et 144 sont présentés dans le
tableau 3.
Tableau 3 : résultats virologiques combinés issus des études GS-US-380-1489 et GS-US-380-1490 aux semaines 48a et 144b
Semaine 48 | Semaine 144 | |||||
B/F/TAF (n = 634)c | ABC/DTG/ 3TC (n = 315)d | DTG +F/TAF (n = 325)e | B/F/TAF (n = 634)c | ABC/DTG/ 3TC (n = 315)d | DTG +F/TAF (n = 325)e | |
Taux d'ARN du VIH-1< 50 copies/mL | 91 % | 93 % | 93 % | 82 % | 84 % | 84 % |
Différence entre les traitements (IC à 95 %) B/F/TAF vs comparateur | - | -2,1 % (-5,9 % à1,6 %) | -1,9 % (-5,6 % à1,8 %) | - | -2,7 % (-7,8 % à2,4 %) | -1,9 % (-7,0 % à3,1 %) |
Taux d'ARN du VIH-1≥ 50 copies/mLf | 3 % | 3 % | 1 % | 3 % | 3 % | 3 % |
Absence de données virologiques dans la fenêtre de la semaine 48 ou 144 | 6 % | 4 % | 6 % | 16 % | 13 % | 13 % |
Interruption de la prise du médicament de l'étude en raison de la survenue d'EI ou du décès du patientg | < 1 % | 1 % | 1 % | 2 % | 2 % | 3 % |
Interruption de la prise du médicament de l'étude pour d'autres raisons et dernier taux d'ARN du VIH-1disponible < 50 copies/mLh | 4 % | 3 % | 4 % | 13 % | 11 % | 9 % |
Données manquantes dans la fenêtre, mais patients traités par le médicament del'étude | 2 % | < 1 % | 1 % | 1 % | < 1 % | 1 % |
Proportion (%) de patients avec un taux d'ARN du VIH-1 < 50 copies/mL selon le sous-groupe | ||||||
Charge virale à l'inclusion ≤ 100 000 copies/mL > 100 000 copies/mL | 92 % 87 % | 94 % 90 % | 93 % 94 % | 82 % 79 % | 86 % 74 % | 84 % 83 % |
Taux de CD4+ à l'inclusion < 200 cellules/mm3 ≥ 200 cellules/mm3 | 90 % 91 % | 81 % 94 % | 100 % 92 % | 80 % 82 % | 69 % 86 % | 91 % 83 % |
Taux d'ARN du VIH-1< 20 copies/mL | 85 % | 87 % | 87 % | 78 % | 82 % | 79 % |
ABC
= abacavir DTG = dolutégravir 3TC = lamivudine F/TAF =
emtricitabine/ténofovir alafénamide a La fenêtre de la semaine 48 était
comprise entre le jour 295 et le jour 378 (inclus).
La fenêtre de la semaine 144 était comprise entre le jour 967 et le jour 1050 (inclus).
Résultats combinés de l'étude GS-US-380-1489 (n = 314) et de l'étude GS-US-380-1490 (n = 320). d Étude GS-US-380-1489.
Étude GS-US-380-1490.
Inclut
les patients avec ≥ 50 copies/mL dans la fenêtre de la semaine 48 ou
144 ; les patients ayant interrompu le traitement prématurément à cause
d'une perte ou d'un manque d'efficacité (n=0) ; les patients ayant
interrompu le traitement pour des raisons sans rapport avec un
événement indésirable (EI), un décès, une perte ou un manque
d'efficacité (B/F/TAF n = 12 et 15 ; ABC/DTG/3TC n = 2 et 7 ; DTG+F/TAF
n = 3 et 6, aux semaines 48 et 144, respectivement) et qui avaient une
charge virale ≥ 50 copies/mL au moment de l'interruption.
Inclut
les patients qui ont interrompu le traitement à cause d'un EI ou du
décès à tout moment de l'étude, à partir du jour 1 et jusqu'à la
fenêtre de temps, si cela a entraîné l'absence de données virologiques
sur le traitement pendant cette période.
Inclut
les patients ayant interrompu pour des raisons sans rapport avec un EI,
un décès, une perte ou un manque d'efficacité, par ex. : retrait du
consentement, perte de vue lors du suivi, etc.
B/F/TAF
était non inférieur pour atteindre un taux d'ARN du VIH-1 < 50
copies/mL à la fois à la semaine 48 et à la semaine 144,
comparativement à abacavir/dolutégravir/lamivudine et à dolutégravir +
emtricitabine/ténofovir alafénamide, respectivement. Les résultats du
traitement entre les groupes de traitement étaient similaires dans les
sous-groupes en fonction de l'âge, du sexe, de l'origine ethnique, de
la charge virale à l'inclusion, du taux de CD4+ à l'inclusion et de la
région.
Dans
les études GS-US-380-1489 et GS-US-380-1490, l'augmentation moyenne par
rapport à l'inclusion du taux de CD4+ à la semaine 144 était de 288,
317 et 289 cellules/mm3 dans
les groupes combinés B/F/TAF, abacavir/dolutégravir/lamivudine et
dolutégravir + emtricitabine/ténofovir alafénamide, respectivement.
Dans
la phase d'extension en ouvert facultative de 96 semaines des études
GS-US-380-1489 et GS-US-380-1490, des taux élevés de suppression
virologique ont été obtenus et maintenus.
Patients infectés par le VIH-1 virologiquement contrôlés
Dans
l'étude GS-US-380-1844, l'efficacité et la sécurité du changement d'un
traitement par dolutégravir + abacavir/lamivudine ou
abacavir/dolutégravir/lamivudine pour B/F/TAF ont été évaluées dans une
étude randomisée, en double aveugle menée chez des patients adultes
infectés par le VIH-1 virologiquement contrôlés (taux d'ARN du VIH-1
< 50 copies/mL) (n = 563). Les patients devaient être
virologiquement contrôlés et stables (taux d'ARN du VIH-1 < 50
copies/mL) sous leur traitement en cours à l'inclusion depuis au moins
3 mois avant leur entrée dans l'étude. Les patients ont été randomisés
selon un rapport de 1:1 pour soit changer de traitement pour B/F/TAF à
l'inclusion (n = 282), soit poursuivre leur traitement antirétroviral
initial (n = 281). L'âge moyen des patients était de 45 ans (intervalle
: 20 - 71), 89 % étaient de sexe masculin, 73 % étaient blancs et 22 %
étaient noirs. Dix-sept pour cent (17 %) des patients ont été
identifiés comme hispaniques/latino-américains. La prévalence des
différents sous-types du VIH-1 était comparable entre les groupes de
traitement, le sous-type B étant prédominant dans les deux groupes ; 5
% n'étaient pas de sous-type B. Le taux de CD4+ moyen à l'inclusion
était de 723 cellules/mm3 (intervalle : 124 - 2 444).
Dans
l'étude GS-US-380-1878, l'efficacité et la sécurité du changement d'un
traitement par abacavir/lamivudine ou emtricitabine/fumarate de
ténofovir disoproxil (200/300 mg) plus atazanavir ou darunavir (boosté
par cobicistat ou ritonavir) pour B/F/TAF ont été évaluées dans une
étude randomisée, en ouvert menée chez des adultes infectés par le
VIH-1 virologiquement contrôlés
(n
= 577). Les patients devaient être virologiquement contrôlés et stables
sous leur traitement en cours à l'inclusion depuis au moins 6 mois et
ne devaient pas être précédemment traités par un INI. Les patients ont
été randomisés selon un rapport de 1:1 pour soit changer de traitement
pour B/F/TAF
(n =
290), soit poursuivre leur traitement antirétroviral initial (n = 287).
L'âge moyen des patients était de 46 ans (intervalle : 20 - 79), 83 %
étaient de sexe masculin, 66 % étaient blancs et 26 % étaient noirs.
Dix-neuf pour cent (19 %) des patients ont été identifiés comme
hispaniques/latino-américains. Le taux de CD4+ moyen à l'inclusion
était de 663 cellules/mm3
(intervalle : 62 - 2 582). La prévalence des différents sous-types du
VIH-1 était comparable entre les groupes de traitement, le sous-type B
étant prédominant dans les deux groupes ; 11 % n'étaient pas de
sous-type B. Les patients ont été stratifiés selon le traitement
précédent. Lors de la sélection, 15 % des patients recevaient un
traitement par abacavir/lamivudine plus atazanavir ou darunavir (boosté
par le cobicistat ou le ritonavir) et 85 % des patients recevaient un
traitement par emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil plus
atazanavir ou darunavir (boosté par le cobicistat ou le ritonavir).
Les
résultats du traitement dans les études GS-US-380-1844 et
GS-US-380-1878 jusqu'à la semaine 48 sont présentés dans le tableau 4.
Tableau 4 : résultats virologiques des études GS-US-380-1844 et GS-US-380-1878 à la semaine 48a
Étude GS-US-380-1844 | Étude GS-US-380-1878 | |||
B/F/TAF (n = 282) | ABC/DTG/3TC (n = 281) | B/F/TAF (n = 290) | Traitement initial à base d'ATV ou de DRV (n = 287) | |
Taux d'ARN du VIH-1< 50 copies/mL | 94 % | 95 % | 92 % | 89 % |
Différence entre les traitements (IC à 95 %) | -1,4% (-5,5 % à 2,6 %) | 3,2 % (-1,6 % à 8,2 %) | ||
Taux d'ARN du VIH-1≥ 50 copies/mLb | 1 % | < 1 % | 2 % | 2 % |
Différence entre les traitements (IC à 95 %) | 0,7 % (-1,0 % à 2,8 %) | 0,0 % (-2,5 % à 2,5 %) | ||
Absence de données virologiques dans la fenêtre de la semaine 48 | 5 % | 5 % | 6 % | 9 % |
Interruption de la prise du médicament de l'étude en raison de la survenue d'EI ou du décès du patient et dernier taux d'ARN du VIH-1 disponible< 50 copies/mL | 2 % | 1 % | 1 % | 1 % |
Interruption de la prise du médicament de l'étude pour d'autres raisons et dernier taux d'ARN du VIH-1 disponible< 50 copies/mLc | 2 % | 3 % | 3 % | 7 % |
Données manquantes dans lafenêtre, mais patients traités par le médicament de l'étude | 2 % | 1 % | 2 % | 2 % |
ABC = abacavir ATV = atazanavir DRV = darunavir DTG = dolutégravir 3TC = lamivudine a La fenêtre de la semaine 48 était comprise entre le jour 295 et le jour 378 (inclus).
Inclut
les patients avec ≥ 50 copies/mL dans la fenêtre de la semaine 48 ; les
patients ayant interrompu le traitement prématurément à cause d'une
perte ou d'un manque d'efficacité ; les patients ayant interrompu le
traitement pour des raisons autres que la perte ou le manque
d'efficacité et qui avaient une charge virale ≥ 50 copies/mL au moment
de l'interruption.
Inclut
les patients ayant interrompu le traitement pour des raisons sans
rapport avec un EI, un décès, une perte ou un manque d'efficacité, par
ex. : retrait du consentement, perte de vue lors du suivi, etc.
B/F/TAF
était non inférieur au traitement comparateur dans les deux études. Les
résultats du traitement entre les groupes de traitement étaient
similaires entre les sous-groupes en fonction de l'âge, du sexe, de
l'origine ethnique et de la région.
Dans
l'étude GS-US-380-1844, la variation moyenne par rapport à l'inclusion
du taux de CD4+ à la semaine 48 était de -31 cellules/mm3 chez les patients qui ont changé de traitement pour B/F/TAF et de 4 cellules/mm3
chez les patients qui ont poursuivi le traitement par
abacavir/dolutégravir/lamivudine. Dans l'étude GS-US-380-1878, la
variation moyenne par rapport à l'inclusion du taux de CD4+ à la
semaine 48 était de 25 cellules/mm3 chez les patients qui ont changé de traitement pour B/F/TAF et de 0 cellule/mm3 chez les patients qui ont poursuivi leur traitement en cours à l'inclusion.
Patients co-infectés par le VIH et le VHB
Le
nombre de patients co-infectés par le VIH et le VHB traités par B/F/TAF
est limité. Dans l'étude GS-US-380-1490, 8 patients co-infectés par le
VIH/VHB à l'inclusion ont été randomisés pour recevoir B/F/TAF. À la
semaine 48, 7 patients avaient une charge virale du VHB contrôlée (ADN
du VHB < 29 UI/mL) et avaient un taux d'ARN du VIH-1 < 50
copies/mL. Les données d'ADN du VHB étaient manquantes pour un patient
à la semaine 48. À la semaine 144, 5 patients avaient une charge virale
du VHB contrôlée et un taux d'ARN du VIH-1 < 50 copies/mL. Les
données d'ADN du VHB
étaient
manquantes pour trois patients à la semaine 144 (1 perdu de vue à
partir de la semaine 48, 1 perdu de vue après la semaine 72, et 1 perdu
de vue après la semaine 120).
Dans
l'étude GS-US-380-1878, à la semaine 48, 100 % (8/8) des patients
co-infectés par le VIH/VHB à l'inclusion dans le bras de B/F/TAF ont
maintenu un taux d'ADN du VHB < 29 UI/mL (données manquantes =
exclusion de l'analyse) et un taux d'ARN du VIH < 50 copies/mL.
Population pédiatrique
Dans
l'étude GS-US-380-1474, la pharmacocinétique, la sécurité et
l'efficacité de B/F/TAF chez les enfants et les adolescents infectés
par le VIH, virologiquement contrôlés, âgés de 12 à < 18 ans
(≥ 35 kg) (n = 50), de 6 à < 12 ans (≥ 25 kg) (n = 50) et de ≥ 2 ans (≥ 14 à < 25 kg) (n = 22) ont été évaluées.
Cohorte 1 : adolescents virologiquement contrôlés (n = 50 ; 12 à < 18 ans ; ≥ 35 kg)
L'âge
moyen des patients de la cohorte 1 était de 14 ans (intervalle : 12 à
17) et le poids moyen à l'inclusion était de 51,7 kg (intervalle : 35 à
123), 64 % étaient de sexe féminin, 27 % étaient asiatiques et 65 %
étaient noirs. À l'inclusion, le taux médian de CD4+ était de 750
cellules/mm3 (intervalle : 337 à 1 207) et le pourcentage médian de CD4+ était de 33 % (intervalle : 19 % à 45 %).
Après
être passés au traitement par B/F/TAF, 98 % (49/50) des patients de la
cohorte 1 sont restés virologiquement contrôlés (taux d'ARN du VIH-1
< 50 copies/mL) à la semaine 48. La variation moyenne par rapport à
l'inclusion du taux de CD4+ à la semaine 48 était de -22 cellules/mm3.
Deux des 50 patients ont satisfait aux critères d'inclusion dans la
population d'analyse de la résistance jusqu'à la semaine 48. Aucune
résistance au B/F/TAF n'est apparue jusqu'à la semaine 48.
Cohorte 2 : enfants virologiquement contrôlés (n = 50 ; 6 à < 12 ans ; ≥ 25 kg)
L'âge
moyen des patients de la cohorte 2 était de 10 ans (intervalle : 6 à
11) et le poids moyen à l'inclusion était de 31,9 kg (intervalle : 25 à
69), 54 % étaient de sexe féminin, 22 % étaient asiatiques et 72 %
étaient noirs. À l'inclusion, le taux médian de CD4+ était de 898
cellules/mm3 (intervalle : 390 à 1 991) et le pourcentage médian de CD4+ était de 37 % (intervalle : 19 % à 53 %).
Après
être passés au traitement par B/F/TAF, 98 % (49/50) des patients de la
cohorte 2 sont restés virologiquement contrôlés (taux d'ARN du VIH-1
< 50 copies/mL) à la semaine 48. La variation moyenne par rapport à
l'inclusion du taux de CD4+ à la semaine 48 était de -40 cellules/mm3. Aucun patient n'a été éligible pour la réalisation d'une analyse de résistance à la semaine 48.
Cohorte 3 : enfants virologiquement contrôlés (n = 22 ; ≥ 2 ans ; ≥ 14 kg à < 25 kg)
L'âge
moyen des patients de la cohorte 3 était de 5 ans (intervalle : 3 à 9)
et le poids moyen à l'inclusion était de 18,8 kg (intervalle : 14 à
24), 50 % étaient de sexe féminin, 23 % étaient asiatiques et 73 %
étaient noirs. À l'inclusion, le taux médian de CD4+ était de 962
cellules/mm3 (intervalle : 365 à 1 986) et le pourcentage médian de CD4+ était de 32 % (intervalle : 24 % à 46 %).
Après
être passés au traitement par B/F/TAF, 91 % (20/22) des patients de la
cohorte 3 sont restés virologiquement contrôlés (taux d'ARN du VIH-1
< 50 copies/mL) à la semaine 24. La variation moyenne par rapport à
l'inclusion du taux de CD4+ à la semaine 24 était de -126 cellules/mm3
et la variation moyenne par rapport à l'inclusion du pourcentage de
CD4+ à la semaine 24 était de 0,2 % (intervalle : -7,7 % à 7,5 %).
Aucun patient n'a été éligible pour la réalisation d'une analyse de
résistance à la semaine 24.
L'Agence
européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les
résultats d'études réalisées avec Biktarvy dans un ou plusieurs
sous-groupes de la population pédiatrique dans le cadre du traitement
de l'infection par le VIH-1 chez l'homme (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Autres informations BIKTARVY
+ -- Forme pharmaceutique : Comprimé pelliculé
- Voie d'administration : Orale
- Code ATC : J05AR20
- Classe pharmacothérapeutique : Emtricitabine, ténofovir alafénamide and bictégravir
- Conditions de prescription et de délivrance : Médicament soumis à prescription médicale (Liste I).Les médicaments sur liste I (cadre rouge sur la boîte) ne peuvent être délivrés que pour la durée de traitement mentionnée sur l'ordonnance. Prescription initiale hospitalière annuelle. Renouvellement non restreint. Remboursement en focntion de l'indication (JO du 08/03/2024) : La seule indication thérapeutique ouvrant droit à la prise en charge par l'assurance maladie est : - traitement de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) chez les enfants âgés d'au moins 2 ans et pesant de 14 kg à moins de 25 kg sans preuve actuelle ou antérieure de résistance à la classe des inhibiteurs de l'intégrase, à l'emtricitabine ou au ténofovir.
- Code Identifiant de Spécialité (CIS) : 60246298
- Service médical rendu (SMR) : Important , Important
- Laboratoire titulaire AMM : Gilead sciences ireland uc (22/11/2022)
- Laboratoire exploitant : Gilead sciences
Ce médicament n'appartient à aucun groupe générique.
Sources :
- Résumé des Caractéristiques Produits (RCP) des autorisations de mise sur le marché (AMM) françaises et européennes
- Livret des interactions médicamenteuses de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
- Répertoire des génériques de l’ANSM
- Documents de référence de la Haute Autorité de Santé (HAS) : fiches de transparence, fiches de bon usage, documents SAM (Système d’Aide à la décision par Médicament)
- Prix et remboursements du Comité économique des produits de santé (CEPS)
- Informations des laboratoires titulaires de l’AMM (CF supra dans l’onglet « Autres informations » de cette page)
- Informations grossistes répartiteurs
- Assurance maladie (CNAMTS) : guide des affectations de longues durées (ALD)
- Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) : classification CIM10
- Organisation mondiale de la santé (OMS) : classification ATC
- Pharmacopée européenne : Standard Terms et classification EPhMRA
- Ministère de la santé : substances dopantes