MIDAZOLAM AGUETTANT cinq (5) milligrammes/millilitre, solution injectable, boîte de dix (10) ampoules de un(e) (1) mL

Mis à jour le 16/09/2024
  • Principe actif Midazolam
  • Prix de vente 15,76 €
  • Taux de remboursement S. Sociale 65 %

MIDAZOLAM AGUETTANT est habituellement prescrit pour :

Indications MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -

MIDAZOLAM AGUETTANT est un hypnotique et un sédatif à action rapide dont les indications sont :

Chez l'adulte

  • SEDATION VIGILE, avant et pendant les procédures à visée diagnostique ou thérapeutique, avec ou sans anesthésie locale.
  • ANESTHESIE
  • Prémédication avant l'induction de l'anesthésie,
  • Induction de l'anesthésie,
  • Agent sédatif en association avec d'autres agents anesthésiques/analgésiques.
  • SEDATION EN UNITE DE SOINS INTENSIFS.

· SEDATION EN SOINS PALLIATIFS

  • Sédation proportionnée
  • Sédation profonde et continue

Il convient de tenir compte des dispositions légales et des recommandations officielles sur l'utilisation appropriée du midazolam en soins palliatifs.

Chez l'enfant

  • SEDATION VIGILE, avant et pendant les procédures à visée diagnostique ou thérapeutique, avec ou sans anesthésie locale.
  • ANESTHESIE
  • Prémédication avant l'induction de l'anesthésie,
    • SEDATION EN UNITE DE SOINS INTENSIFS.

Comment prendre MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -

Posologie

Posologies standard

Le
midazolam est un agent sédatif puissant qui nécessite d'être administré
lentement et en appliquant la méthode de titration. La titration est
fortement recommandée pour obtenir le niveau de sédation recherché en
fonction du besoin clinique, de l'état physique, de l'âge et des
médicaments associés. Chez l'adulte âgé de plus de 60 ans, ou l'adulte
en mauvais état général ou l'adulte atteint de maladie chronique,
d'insuffisance d'organe, de dénutrition sévère ou de déshydratation, et
en pédiatrie, la posologie doit être déterminée avec prudence et les
facteurs de risque individuels doivent être pris en compte
systématiquement. Les posologies standard sont fournies dans les
tableaux ci-dessous à titre indicatif. Pour plus de détails
référez-vous au texte après les tableaux.

Indication Adultes < 60 ans Adultes ≥ 60 ans ou adulte en mauvais état général ou adulte avec maladie chronique Population pédiatrique
Sédation vigile I.V. I.V. I.V. (de 6 mois à 5 ans)
Dose initiale : 2-2,5 mg Dose initiale : 0,5-1 mg Dose initiale : 0,05 - 0,1 mg/kg
Dose de titration : 1 mg Dose de titration : 0,5 - 1 mg

Dose totale : 3,5-7,5 mg Dose totale : < 3,5 mg Dose totale : < 6 mg




I.V. : de 6 à 12 ans




Dose initiale : 0,025 - 0,05 mg/kg




Dose totale : < 10 mg




Voie rectale : > 6 mois




0,3-0,5 mg/kg




I.M. : de 1 à 15 ans




0,05-0,15 mg/kg
Anesthésie prémédication I.V. I.V.

1-2 mg à renouveler Dose initiale : 0,5 mg. Doses supplémentaires par titration lente si besoin

I.M. I.M I.M. : de 1 à 15 ans
0,07-0,1 mg/kg 0,025-0,05 mg/kg 0,08-0,2 mg/kg




Voie rectale : > 6 mois




0,3-0,5 mg/kg
Anesthésie induction I.V. I.V.

0,15-0,2 mg/kg (0,3 - 0,35 sans prémédication) 0,05-0,15 mg/kg (0,15 -0,3 sans prémédication)

Anesthésie agent sédatif en association avec d'autres agents anesthésiques/ analgésiques I.V. I.V.

Doses intermittentes de 0,03-0,1 mg/kg ou perfusion continue de 0,03-0,1 mg/kg/h Doses inférieures à celles recommandées pour l'adulte < 60 ans

Sédation en unité de soins intensifs I.V. I.V. : nouveau-nés < 32 semaines d'âge de gestation
Dose de charge : 0,03-0,3 mg/kg par fractions de 1 -2,5 mg

Dose d'entretien : 0,03-0,2 mg/kg/h 0,03 mg/kg/h




I.V. : nouveau-nés > 32 semaines et enfants jusqu'à 6 mois




0,06 mg/kg/h




I.V. : > 6 mois




Dose de charge : 0,05 -0,2 mg/kg




Dose d'entretien : 0,06 -0,12 mg/kg/h

Posologie en soins palliatifs

Indication Adultes <65 ans Adultes ≥65 ans ou en cas d'insuffisance d'organe, de dénutrition sévère ou de déshydratation


  • Sédation proportionnée en soins palliatifs


Schéma pour une administration en bolus
I.V.

Avec titration : 0,5 à 1 mg à renouveler toutes les 2-3 min
jusqu'à obtention de la profondeur de sédation nécessaire.

Dose d'entretien (en mg/h et si nécessaire): dose horaire à 50% de
la dose cumulée ayant permis la sédation lors de la titration

S.C.

Dose de charge : 0,05 mg à 0,1 mg/kg à renouveler toutes les 20-30
minutes jusqu'à l'obtention de la profondeur de sédation souhaitée.

Dose d'entretien : dose horaire de 50% de la dose cumulée ayant permis la sédation lors de la titration
I.V

Avec titration : 0,5 mg à renouveler. Le délai d'administration entre deux doses est à adapter et peut atteindre 5 min

Dose d'entretien (en mg/h et si nécessaire): dose horaire à
50% de la dose cumulée ayant permis la sédation.
Schéma pour une administration en continu
I.V. - S.C.

Dose de 0,5 à 1 mg/h avec évaluation toutes les 30 min. Une
adaptation du débit devra être pratiquée jusqu'à obtention de la
profondeur de sédation nécessaire
Dose réduite chez le sujet âgé ou fragilisé.


  • Sédation profonde et continue en soins palliatifs


Schéma pour une administration en bolus
I.V.(ou SC)

Dose initiale : 1 mg à renouveler toutes les 2-3 min
jusqu'à obtention de la profondeur de sédation nécessaire  (score
RASS -4 ou -5)

Dose d'entretien (mg/h): dose horaire de 50 à 100% de la dose cumulée ayant permis la sédation lors de la titration.
I.V.

Dose initiale : 0,5 mg à renouveler. Le délai d'administration entre deux doses peut être allongé.
Schéma pour une administration en continu
I.V.

Dose de 1 mg/h en cas de besoin la même dose peut être répétée toutes
les 30 min jusqu'à l'obtention de la profondeur de la sédation
nécessaire (RASS -4 à -5)

Dose d'entretien (mg/kg) : dose horaire de 50 à 100% de la
dose cumulée ayant permis la sédation lors de la titration.




Posologie en sédation vigile

Pour
la sédation vigile avant une procédure à visée diagnostique ou
thérapeutique, le midazolam est administré par voie I.V. La posologie
doit être déterminée individuellement, administrée par la méthode de
titration et en aucun cas par injection rapide ou en bolus unique.

L'obtention
de la sédation peut varier de façon individuelle et dépend de l'état
physique du patient et des modalités précises d'administration (vitesse
d'administration, dose administrée). Si cela s'avère nécessaire,
d'autres doses fractionnées peuvent être administrées en fonction des
besoins individuels. L'effet commence environ 2 minutes après
l'injection. L'effet maximal est obtenu dans les 5 à 10 minutes environ.

La suite après cette publicité

Adultes

L'injection I.V. doit être administrée lentement à une vitesse d'environ 1 mg en 30 secondes.

·
Chez l'adulte âgé de moins de 60 ans, la dose initiale est de 2 à 2,5
mg administrée en 5 à 10 minutes avant le début de la procédure. Des
doses complémentaires de 1 mg peuvent être données, si nécessaire. En
moyenne, les doses utilisées sont comprises entre 3,5 et 7,5 mg. En
général une dose totale supérieure à 5 mg n'est pas nécessaire.

·
Chez l'adulte âgé de plus de 60 ans, l'adulte en mauvais état général
ou l'adulte atteint de maladie chronique, la dose initiale devra être
réduite à 0,5 - 1,0 mg et administrée 5 à 10 minutes avant le début de
la procédure. Des doses complémentaires de 0,5 mg à 1 mg peuvent être
administrées, si nécessaire. L'effet maximal pouvant être atteint moins
rapidement chez ces patients, les doses complémentaires de midazolam
devront être titrées très lentement et prudemment. En général, une dose
totale supérieure à 3,5 mg n'est pas nécessaire.

Population pédiatrique

Administration I.V.
: le midazolam doit être administré lentement selon la méthode de
titration jusqu'à l'obtention de l'effet clinique recherché. La dose
initiale de midazolam doit être administrée en 2 à 3 minutes. Il faut
ensuite attendre entre 2 et 5 minutes pour pouvoir pleinement évaluer
l'effet sédatif avant de commencer la procédure prévue ou de répéter la
dose. Si un niveau de sédation plus important est nécessaire, continuer
d'utiliser la méthode de titration avec augmentation croissante de la
dose par petits paliers jusqu'à l'obtention du niveau de sédation
recherché. Chez les nourrissons et les jeunes enfants de moins de 5
ans, des doses sensiblement plus élevées (mg/kg) que chez les enfants
plus âgés et chez les adolescents peuvent être nécessaires.

La suite après cette publicité

· Enfants de moins de 6 mois
: ces enfants sont particulièrement sensibles aux obstructions des
voies aériennes et à l'hypoventilation. Pour cette raison,
l'utilisation dans la sédation vigile chez les enfants de moins de 6
mois n'est pas recommandée.

· Enfants de 6 mois à 5 ans
: dose initiale de 0,05 à 0,1 mg/kg. Une dose totale allant jusqu'à 0,6
mg/kg peut être nécessaire pour obtenir l'effet recherché, mais la dose
totale ne doit pas dépasser 6 mg. Aux doses plus élevées une sédation
prolongée et un risque d'hypoventilation peuvent être associés.

· Enfants de 6 à 12 ans :
dose initiale de 0,025 à 0,05 mg/kg. Une dose totale allant jusqu'à 0,4
mg/kg avec un maximum de 10 mg peut être nécessaire. Aux doses plus
élevées une sédation prolongée et un risque d'hypoventilation peuvent
être associés.

  • Enfants entre 12 et 16 ans : la posologie de l'adulte doit être appliquée.

Administration rectale
: la dose totale de midazolam utilisée habituellement est comprise
entre 0,3 et 0,5 mg/kg. L'administration rectale de la solution en
ampoule se fait par l'intermédiaire d'un dispositif plastique fixé à
l'extrémité d'une seringue. Si le volume à administrer est trop faible,
de l'eau peut être ajoutée jusqu'à un volume total de 10 ml.

La dose totale doit être administrée en une fois, l'administration répétée par voie rectale devant être évitée.

L'utilisation
chez l'enfant de moins de 6 mois n'est pas recommandée, les données
disponibles dans cette population étant limitées.

Administration I.M.
: la dose utilisée est comprise entre 0,05 et 0,15 mg/kg. Une dose
totale supérieure à 10 mg n'est habituellement pas nécessaire. Cette
voie ne doit être utilisée qu'exceptionnellement. Il est préférable
d'utiliser la voie rectale, car l'injection I.M. est douloureuse.

Chez
les enfants dont le poids est inférieur à 15 kg, il n'est pas
recommandé d'utiliser les solutions de midazolam de concentration
supérieure à 1 mg/ml. Les concentrations plus élevées doivent être
diluées pour obtenir une concentration de 1 mg/ml.

La suite après cette publicité

Posologie en anesthésie

PREMEDICATION

La
prémédication avec le midazolam administré peu de temps avant une
procédure anesthésique permet d'obtenir une sédation (induction de
l'endormissement ou somnolence et diminution de l'appréhension) et une
diminution de la mémorisation préopératoire. Le midazolam peut
également être administré en association avec des anti-cholinergiques.
Dans cette indication, le midazolam doit être administré par voie
intraveineuse ou par voie intramusculaire profonde dans une masse
musculaire importante 20 à 60 minutes avant l'induction de
l'anesthésie, ou de préférence par voie rectale chez les enfants (voir
ci-dessous).

Après administration de
la prémédication, une surveillance étroite et continue du patient est
obligatoire, car la sensibilité interindividuelle est variable et des
symptômes de surdosage peuvent survenir.

Adultes

Pour
obtenir une sédation préopératoire et une diminution de la mémorisation
préopératoire, la dose recommandée pour les adultes âgés de moins de 60
ans, ASA I - II, est de 1 - 2 mg I.V. à renouveler si besoin ou de 0,07
à 0,1 mg/kg en injection I.M. La dose doit être réduite et adaptée
individuellement lorsque le midazolam est administré chez des adultes
âgés de plus de 60 ans, des adultes en mauvais état général ou des
adultes atteints de maladie chronique. La dose initiale I.V.
recommandée est de 0,5 mg et doit être complétée par titration lente si
besoin. Une dose de 0,025 à 0,05 mg/kg administrée par voie I.M. est
recommandée. La dose de midazolam doit être réduite en cas
d'administration concomitante avec un narcotique. La dose usuelle est
de 2 à 3 mg.

Population pédiatrique

Nouveau-nés et enfants jusqu'à 6 mois

L'utilisation
chez les enfants de moins de 6 mois n'est pas recommandée car les
données disponibles dans cette population sont limitées.

La suite après cette publicité

Enfants de plus de 6 mois

Administration par voie rectale
: la dose totale de midazolam, est habituellement comprise entre 0,3 et
0,5 mg/kg, elle doit être administrée 15 à 30 minutes avant l'induction
de l'anesthésie. L'administration rectale de solution en ampoule est
effectuée à l'aide d'un dispositif plastique fixé à l'extrémité d'une
seringue. Si le volume à administrer est trop faible, de l'eau peut
être ajoutée jusqu'à un volume total de 10 ml.

Administration par voie I.M.
: l'administration par voie I.M. étant douloureuse, cette voie ne doit
être utilisée que dans des cas exceptionnels. On doit lui préférer
l'administration par voie rectale. Cependant, l'efficacité et la
sécurité d'emploi d'une dose comprise entre 0,08 et 0,2 mg/kg de
midazolam administrée en I.M. ont été démontrées. Chez les enfants
entre 1 et 15 ans, des doses proportionnellement plus élevées en
fonction du poids corporel que chez l'adulte sont nécessaires.

Chez
les enfants dont le poids est inférieur à 15 kg, il n'est pas
recommandé d'utiliser les solutions de midazolam dont les
concentrations sont supérieures à 1 mg/ml. Les concentrations
supérieures doivent être diluées pour obtenir une concentration de 1
mg/ml.

INDUCTION

Adultes

Quand
le midazolam est utilisé en induction de l'anesthésie avant
l'administration d'autres agents anesthésiques, la réponse individuelle
est variable. La dose doit donc être administrée par la méthode de
titration en tenant compte de l'âge et de l'état clinique du patient.
Lorsque le midazolam est administré avant ou en association avec
d'autres agents I.V. ou par inhalation en induction de l'anesthésie, la
dose initiale de chaque agent doit être significativement réduite,
parfois jusqu'à 25% de moins que la dose initiale usuelle de chaque
agent. La méthode de titration permet d'atteindre le niveau
d'anesthésie recherché. La dose d'induction de midazolam par voie I.V.
doit être administrée lentement par doses fractionnées. Chaque fraction
doit être inférieure à 5 mg et injectée en 20 à 30 secondes en laissant
2 minutes entre chaque palier successif.

La suite après cette publicité

· Chez l'adulte prémédiqué âgé de moins de 60 ans,
une dose I.V. de 0,15 à 0,2 mg/kg est normalement suffisante. Chez
l'adulte âgé de moins de 60 ans non prémédiqué, la dose peut être
supérieure (0,3 à 0,35 mg/kg I.V.). Pour compléter l'induction si
nécessaire, des fractions d'environ 25 % de la dose initiale utilisée
pourront être administrées. L'induction peut aussi être complétée par
des agents anesthésiques par inhalation. Dans des cas résistants, une
dose totale allant jusqu'à 0,6 mg/kg peut être utilisée pour obtenir
l'induction, mais de telles doses peuvent entraîner un retard de réveil.

· Chez l'adulte prémédiqué âgé de plus de 60 ans,
l'adulte en mauvais état général ou l'adulte atteint de maladie
chronique, la dose doit être significativement réduite, par exemple à
0,05 - 0,15 mg/kg, administrée en I.V. en 20 - 30 secondes permettant
un effet au bout de deux minutes. L'adulte âgé de plus de 60 ans non
prémédiqué nécessite habituellement une dose supérieure de midazolam
pour l'induction ; une dose initiale de 0,15 à 0,30 mg/kg est
recommandée. Le patient non prémédiqué atteint d'une maladie systémique
sévère ou autre facteur débilitant, requiert habituellement une dose
moindre de midazolam pour l'induction. Une dose initiale de 0,15 à 0,25
mg/kg est habituellement suffisante.

Agent sédatif en association avec d'autres agents anesthésiques / analgésiques

Adultes

Le
midazolam peut être donné comme agent sédatif en association avec
d'autres agents anesthésiques en l'administrant soit par petites doses
I.V. intermittentes (comprises entre 0,03 et 0,1 mg/kg) soit en
perfusion continue (entre 0,03 et 0,1 mg/kg/h) généralement en
association avec des analgésiques. La dose et les intervalles entre les
doses varient en fonction de la réponse individuelle du patient.

La suite après cette publicité

Chez
l'adulte âgé de plus de 60 ans, l'adulte en mauvais état général ou
l'adulte atteint de maladie chronique, des doses d'entretien plus
faibles peuvent être nécessaires.

Sédation en unité de soins intensifs

Le
niveau de sédation recherché est atteint par la méthode de titration
(doses fractionnées de midazolam), suivie soit par une perfusion
continue soit par des injections intermittentes en bolus, en fonction
du besoin clinique, de l'état physique, de l'âge et des médicaments
associés (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Adultes

La
dose de charge I.V. de 0,03 à 0,3 mg/kg doit être administrée lentement
par fractions. Chaque fraction de 1 à 2,5 mg doit être injectée en 20 à
30 secondes en attendant 2 minutes entre deux injections successives.
Chez les patients en hypovolémie, ou en vasoconstriction, ou en
hypothermie, la dose de charge devra être réduite ou supprimée.

Lorsque
le midazolam est associé à des analgésiques puissants, ces derniers
doivent être administrés en premier de façon à ce que l'effet sédatif
du midazolam puisse être contrôlé par titration par rapport à la
sédation provoquée par les analgésiques.

Dose
d'entretien I.V. : les doses peuvent être comprises entre 0,03 et 0,2
mg/kg/h. Chez les patients en hypovolémie, en vasoconstriction, ou en
hypothermie, la dose d'entretien devra être réduite. Le niveau de
sédation devra être réévalué régulièrement. Lors d'une sédation
prolongée, un phénomène d'échappement thérapeutique peut se développer
et une augmentation de la dose peut être nécessaire.

Nouveau-nés et enfants jusqu'à 6 mois

Le
midazolam doit être administré en perfusion I.V. continue, en
commençant par 0,03 mg/kg/h (0,5 µg/kg/min) chez les nouveau-nés avec
un âge de gestation < 32 semaines ou 0,06 mg/kg/h (1 µg/kg/min) chez
les nouveau-nés avec un âge de gestation > 32 semaines et chez les
enfants jusqu'à 6 mois.

La suite après cette publicité

Une dose de
charge intraveineuse n'est pas recommandée chez les prématurés, les
nouveau-nés et les enfants jusqu'à 6 mois ; en conséquence la vitesse
de perfusion continue peut être plus rapide pendant les premières
heures afin d'atteindre les taux plasmatiques thérapeutiques. Cette
vitesse de perfusion doit être prudemment et fréquemment réévaluée, en
particulier après les premières 24 heures, de manière à administrer la
plus petite dose efficace et à réduire le risque d'accumulation du
produit.

Il est nécessaire de surveiller étroitement la fréquence respiratoire et la saturation en oxygène.

 Enfants de plus de 6 mois

Chez
les enfants intubés ou ventilés, une dose de charge de 0,05 à 0,2 mg/kg
en I.V. doit être administrée lentement en au moins 2 à 3 minutes afin
d'obtenir l'effet clinique recherché. Le midazolam ne doit pas être
administré en injection intraveineuse rapide. La dose de charge est
suivie d'une perfusion continue de 0,06 à 0,12 mg/kg/h (1 à 2
µg/kg/min). La vitesse de perfusion peut être augmentée ou diminuée
(généralement de 25 % de la vitesse initiale ou en cours) si
nécessaire, ou des doses supplémentaires de midazolam I.V. peuvent être
administrées pour augmenter ou entretenir l'effet recherché.

Lorsque
l'on instaure une perfusion avec le midazolam chez des patients dont
l'équilibre hémodynamique est instable, la dose de charge habituelle
doit être administrée selon la méthode de titration avec des doses
fractionnées faibles et le patient doit être surveillé à la recherche
d'une instabilité hémodynamique, par exemple une hypotension. Ces
patients sont particulièrement sensibles aux effets dépresseurs
respiratoires du midazolam et nécessitent une surveillance étroite de
la fréquence respiratoire et de la saturation en oxygène.

Chez
les prématurés, les nouveau-nés et les enfants dont le poids est
inférieur à 15 kg, il n'est pas recommandé d'utiliser les solutions de
midazolam dont la concentration est supérieure à 1 mg/ml. Les
concentrations supérieures doivent être diluées pour obtenir une
concentration de 1 mg/ml.

La suite après cette publicité

Posologie en soins palliatifs chez l'adulte

L'administration
se fait autant que possible par voie intraveineuse. Si aucun abord
veineux n'est accessible, la voie sous-cutanée peut être envisagée.

Sédation proportionnée

Par voie I.V., une induction par titration intraveineuse directe est souhaitable.

Adulte :

Chez l'adulte (<65 ans) :

  • Schéma pour une administration en bolus :
  • Dose initiale : 0,5 à 1 mg à renouveler toutes les 2 à 3 minutes jusqu'à obtention de la profondeur de sédation nécessaire
  • Dose d'entretien (mg/h et si nécessaire) : dose horaire à 50% de la dose cumulée ayant permis la sédation lors de la titration
  • Schéma pour une administration en continu :

o
Dose de 0,5 à 1 mg/h avec évaluation toutes les 30 minutes. Une
adaptation du débit devra être pratiquée jusqu'à obtention de la
profondeur de sédation nécessaire

Chez l'adulte65 ans ou en cas d'insuffisance d'organe, de dénutrition sévère ou de déshydratation :

  • Schéma pour une administration en bolus
  • La dose initiale est de 0,5 mg et le délai d'administration entre deux doses est à adapter et peut atteindre 5 minutes.
  • Schéma pour une administration en continu
  • La dose sera réduite chez le sujet âgé ou fragilisé

Schéma pour une administration en bolus par voie S.C. (si voie I.V. impossible) :

·
Dose initiale : 0,05 à 0,1 mg/kg à renouveler toutes les 20 à 30
minutes jusqu'à obtention de la profondeur de sédation nécessaire

  • Dose d'entretien (mg/h et si nécessaire) : dose horaire à 50% de la dose cumulée ayant permis la sédation lors de la titration

Schéma pour une administration continue par voie S.C. (si voie I.V. impossible) :

·
Dose de 0,5 à 1 mg/h avec évaluation toutes les 30 minutes. Une
adaptation du débit devra être pratiquée jusqu'à obtention de la
profondeur de sédation nécessaire

Suivi de sédation :
des doses de secours de midazolam, en bolus I.V. (toutes les 2 à 3
minutes) ou S.C. (toutes les 20 à 30 minutes) selon la voie
d'administration de la sédation, égales à la dose reçue en une heure,
sont possible. Ces bolus sont à prescrire de manière anticipée afin
qu'ils soient rapidement administrés si nécessaire.

En
I.V. comme en S.C., la dose d'entretien devra être réadaptée
régulièrement, proportionnellement au besoin de soulagement et au
nombre de doses de secours nécessaires.

Dans
les situations de détresse nécessitant un soulagement urgent (syndrome
d'asphyxie, hémorragie grave par exemple) et après avis d'un médecin
expérimenté dans les pratiques sédatives, une dose de charge de
midazolam entre 2 et 5 mg peut être administrée en début de titration.

La suite après cette publicité

Dans
ces situations et également après avis d'un médecin expérimenté dans
les pratiques sédatives, une association d'opioïde et de midazolam peut
être pratiquée de manière synchrone, en particulier en présence d'une
douleur ou d'une détresse respiratoire.

De
plus, en cas d'administration veineuse impossible avec un besoin de
soulagement urgent, une dose de charge de 2 à 5 mg peut être
administrée par voie I.M. plutôt que S.C. afin de diminuer le délai
d'action. La dose d'entretien se fera néanmoins par voie S.C.

Sédation profonde et continue

L'association à un antalgique est préconisée pour éviter tout risque de douleur.

La titration est souhaitable et en cas d'administration intraveineuse impossible, la voie sous-cutanée peut être envisagée.

Adulte :

Chez l'adulte (<65 ans) :

  • Schéma pour une administration en bolus :

o
Dose initiale : 1 mg à renouveler toutes les 2-3 minutes jusqu'à
obtention de la profondeur de sédation nécessaire (Score RASS -4 ou -5)

o
Dose d'entretien : est nécessaire et débute à une dose horaire de
50 à 100% de la dose cumulée ayant permis la sédation lors de la
titration

  • Schéma pour une administration en continu :
  • Dose initiale : 1 mg/h  en cas de besoin la même dose peut être répétée toutes les 30 minutes jusqu'à obtention de la profondeur de sédation nécessaire

Chez l'adulte ≥65 ans ou en cas d'insuffisance d'organe :

  • La dose initiale est de 0,5 mg et le délai d'administration entre deux doses peut être plus long.

Suivi de sédation : si le patient se réveille, des bolus par voie I.V. de 1 mg en 30 secondes toutes les 2 minutes peuvent être administrés.

Populations particulières

Insuffisants rénaux

Chez
des patients présentant une insuffisance rénale sévère, le midazolam
peut s'accompagner d'une sédation plus prononcée et plus prolongée
pouvant comporter une dépression respiratoire et cardiovasculaire
cliniquement significative. Le midazolam doit donc être soigneusement
dosé dans cette population de patients et titré afin d'obtenir l'effet
souhaité.

Insuffisants hépatiques

Une
insuffisance hépatique réduit la clairance du midazolam I.V., et par
conséquent augmente la demi-vie terminale. L'effet clinique peut donc
être plus important et plus prolongé. La dose requise de midazolam peut
être réduite, et une surveillance adaptée des signes vitaux doit être
effectuée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

La suite après cette publicité

Population pédiatrique

Voir ci-dessus et rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.

Effets indésirables possibles MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -
  • Hypersensibilité
  • Angioedème
  • Choc anaphylactique
  • Etat confusionnel
  • Désorientation
  • Trouble émotionnel
  • Trouble de l'humeur
  • Modification de la libido
  • Agitation
  • Hostilité
  • Colère
  • Agressivité
  • Excitation
  • Dépendance physique
  • Syndrome de sevrage
  • Abus médicamenteux
  • Mouvements involontaires
  • Mouvements toniques/cloniques
  • Tremblement musculaire
  • Hyperactivité
  • Sédation prolongée
  • Sédation post-opératoire
  • Diminution de la vigilance
  • Somnolence
  • Céphalée
  • Etourdissement
  • Ataxie
  • Amnésie antérograde
  • Convulsion chez le nourrisson
  • Arrêt cardiaque
  • Bradycardie
  • Syndrome de Kounis
  • Hypotension
  • Vasodilatation
  • Thrombophlébite
  • Thrombose
  • Dépression respiratoire
  • Apnée
  • Arrêt respiratoire
  • Dyspnée
  • Spasme laryngé
  • Hoquet
  • Nausée
  • Vomissement
  • Constipation
  • Sécheresse de la bouche
  • Eruption cutanée
  • Urticaire
  • Prurit cutané
  • Fatigue
  • Erythème au point d'injection
  • Douleur au point d'injection
  • Chute
  • Fracture d'un os
  • Agression
+ Afficher plus - Afficher moins

Les effets indésirables suivants ont
été rapportés avec une fréquence indéterminée (qui ne peut être estimée
sur la base des données disponibles) lors de l'administration du
midazolam :

  • Très fréquent : ≥1/10 ;
  • Fréquent : ≥1/100 à <1/10 ;
  • Peu fréquent : ≥1/1 000 à <1/100 ;
  • Rare : ≥1/10 000 à <1/1 000 ;
  • Très rare : <1/10 000 ;
  • Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminéeHypersensibilité, angio-oedème, choc anaphylactique
Affections psychiatriques

Fréquence indéterminéeEtat confusionnel, désorientation, troubles émotionnels et de l'humeur.Modifications de la libido.


Agitation*, hostilité*, colère*, agressivité*, excitation*.


Dépendance physique au médicament et syndrome de sevrage.Abus.
Affections du système nerveux

Fréquence indéterminéeMouvements involontaires (incluant des mouvements toniques/cloniques et des tremblements musculaires)*, hyperactivité*.


Sédation
prolongée et sédation post-opératoire, diminution de la vigilance,
somnolence, céphalée, étourdissements, ataxie, amnésie antérograde**.
La durée de ces effets est directement liée à la dose administrée.


Des
convulsions ont été rapportées chez des prématurés et des nouveau-nés.
L'arrêt du médicament peut s'accompagner de convulsions.
Affections cardiaques

Fréquence indéterminéeArrêt cardiaque, bradycardie, syndrome de Kounis****.
Affections vasculaires

Fréquence indéterminéeHypotension, vasodilatation, thrombophlébite, thrombose
Affections respiratoires

Fréquence indéterminéeDépression respiratoire, apnée, arrêt respiratoire, dyspnée, spasme laryngé, hoquet.
Affections gastro-intestinales

Fréquence indéterminéeNausées, vomissements, constipation, sécheresse buccale.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquence indéterminéeEruption cutanée, urticaire, prurit.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquence indéterminéeFatigue, érythème et douleur au point d'injection
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

Fréquence indéterminéeChute, fracture***
Caractéristiques socio-environnementales

Fréquence indéterminéeAgressions*.

* De telles réactions paradoxales ont été rapportées particulièrement chez les enfants et les sujets âgés (voir la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

**
L'amnésie antérograde peut encore être présente à la fin de la
procédure et dans des cas isolés, une amnésie prolongée a été rapportée
(voir la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

***
: Le risque de chutes et de fractures augmente lors de l'utilisation
concomitante de sédatifs (incluant les boissons alcoolisées) et chez
les personnes âgées.

**** : En particulier après administration parentérale.

Dépendance
: l'utilisation du midazolam, même aux doses thérapeutiques, peut
entraîner une dépendance physique. Après une administration I.V.
prolongée, l'arrêt notamment brutal du midazolam peut s'accompagner
d'un syndrome de sevrage et notamment de convulsions (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Des
événements indésirables cardio-respiratoires sévères sont survenus. Les
incidents menaçant le pronostic vital sont plus fréquents chez les
adultes de plus de 60 ans et chez les personnes ayant une insuffisance
respiratoire préexistante ou une insuffisance cardiaque,
particulièrement lorsque l'injection est réalisée trop rapidement ou
lorsqu'une dose élevée est administrée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La
déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du
médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du
rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de
déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de
Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.

La suite après cette publicité

Contre-indications MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -
  • Insuffisance respiratoire sévère dans l'indication sédation vigile
  • Dépression respiratoire aiguë dans l'indication sédation vigile
  • Allaitement
  • Grossesse
  • Consommation d'alcool
  • Hypersensibilité aux benzodiazépines ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
  • Utilisation de ce produit pour la sédation vigile de patients avec une insuffisance respiratoire sévère ou une dépression respiratoire aiguë.

Précautions d’emploi MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -
  • Insuffisance respiratoire chronique
  • Myasthénie grave
  • Antécédent d'alcoolisme
  • Antécédent de toxicomanie
  • Syndrome d'apnée du sommeil (SAOS)
  • Prématuré
  • Déshydratation
  • Hypovolémie
  • Insuffisance cardiaque
  • Insuffisance hépatique
  • Insuffisance rénale chronique
  • Altération de l'état général
  • Amnésie antérograde
  • Patiente en âge de procréer
  • Réaction paradoxale aux benzodiazépines
  • Syndrome de sevrage
  • Patient de moins de 15 ans
  • Hypothermie
  • Patient de moins de 15 kg
  • Sujet de plus de 60 ans
  • Débit cardiaque bas
  • Vasoconstriction
  • Dénutri sévère
  • Symptômes de réaction paradoxale aux benzodiazépines
+ Afficher plus - Afficher moins

Le midazolam doit être administré uniquement par des médecins expérimentés dans un lieu totalement équipé pour la surveillance et le maintien des fonctions cardio-respiratoires, et par des personnes formées spécifiquement à la reconnaissance et à la prise en charge des événements indésirables attendus et ayant l'expérience de la réanimation cardio-respiratoire.

Des effets indésirables cardio-respiratoires sévères ont été rapportés. Ces effets étaient dépression respiratoire, apnée, arrêt respiratoire et/ou arrêt cardiaque. De tels incidents menaçant le pronostic vital surviennent plus volontiers lorsque l'injection est trop rapide ou lorsqu'une dose élevée est administrée (voir rubrique Effets indésirables).

Lorsque le midazolam est indiqué pour une sédation en soins palliatif, l'administration peut être réalisée en tout lieu de soins, y compris au domicile. Elle nécessite systématiquement l'appui d'une équipe spécialisée en soins palliatifs. L'équipe qui prend en charge le patient doit s'appuyer sur les structures disponibles disposant d'une équipe ayant les compétences en soins palliatifs (notamment les réseaux, les équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP) extrahospitalières et/ou HAD lorsque le patient est à domicile). En leur absence, elle doit prendre contact avec une équipe spécialisée en soins palliatifs pour avoir un médecin référent, compétent en soins palliatifs, prévenu et joignable pour des conseils pharmacologiques. Un médecin et un(e) infirmier(ère) doivent être joignables 24 h/24, l'infirmier(ère) devant pouvoir se déplacer.

En cas de pratiques sédatives, y compris la sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès (SPCMD), réalisées hors secteur hospitalier et du fait des contraintes décrites précédemment, la possibilité d'une hospitalisation de recours doit être envisagée.

La suite après cette publicité

Les benzodiazépines ne sont pas recommandées pour le traitement de première intention des maladies psychotiques.

Une attention particulière est nécessaire dans l'indication sédation vigile chez les patients présentant une altération de la fonction respiratoire.

Les enfants de moins de 6 mois sont particulièrement sensibles à l'obstruction des voies aériennes et à l'hypoventilation, par conséquent la titration qui consiste à fractionner la dose par paliers jusqu'à l'obtention de l'effet clinique, et la surveillance étroite de la fréquence respiratoire et de la saturation en oxygène sont essentielles.

Lorsque le midazolam est utilisé en prémédication, une surveillance appropriée du patient après administration est obligatoire, du fait de la variabilité interindividuelle et de la survenue possible de symptômes de surdosage.

Une prudence particulière doit être exercée lorsque le midazolam est administré à des patients à haut risque :

  • adultes âgés de plus de 60 ans,
  • patients atteints de maladie chronique ou en mauvais état général, par exemple :
  • patients atteints d'insuffisance respiratoire chronique,
  • patients atteints d'insuffisance rénale chronique, d'insuffisance hépatique (les benzodiazépines peuvent précipiter ou exacerber une encéphalopathie chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère) ou d'insuffisance cardiaque,
  • patients atteints de dénutrition sévère ou de déshydratation,
  • enfants, particulièrement ceux ayant une instabilité cardio-vasculaire.

Ces patients à haut risque nécessitent des posologies plus faibles (voir rubrique Posologie et mode d'administration) et doivent être sous surveillance continue afin de détecter les premiers signes d'altération des fonctions vitales.

Comme avec tout médicament dépresseur du SNC et/ou ayant des propriétés myorelaxantes, une attention particulière doit être exercée lorsque le midazolam est administré à un patient atteint de myasthénie grave.

Tolérance

Des échappements thérapeutiques ont été rapportés lorsque le midazolam est utilisé en sédation prolongée en unité de soins intensifs.

Dépendance

Lorsque le midazolam est utilisé en sédation prolongée en unité de soins intensifs, la survenue d'une dépendance physique au midazolam est à envisager.

Le risque de dépendance augmente en fonction de la dose et la durée du traitement. Ce risque est également plus élevé chez les patients ayant des antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie (voir rubrique Effets indésirables).

La suite après cette publicité

Syndrome de sevrage

Au cours d'un traitement prolongé avec le midazolam en unité de soins intensifs, une dépendance physique peut se développer. Par conséquent, un arrêt brutal du traitement pourra s'accompagner de symptômes de sevrage. Les symptômes suivants peuvent survenir : céphalées, diarrhée, myalgies, anxiété extrême, tension, agitation, confusion, irritabilité, troubles du sommeil, changements d'humeur, hallucinations et convulsions. Dans les cas sévères, les symptômes suivants peuvent survenir : dépersonnalisation, engourdissement et picotements dans les extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique. Le risque des symptômes de sevrage étant augmenté après arrêt brutal du traitement, il est recommandé de diminuer progressivement les doses.

Amnésie

Une amnésie antérograde peut se produire aux doses thérapeutiques, avec majoration du risque aux doses plus fortes (cet effet est fréquemment souhaitable dans certaines situations telles que les chirurgies ou les procédures à visée diagnostique), sa durée est directement liée à la dose administrée. Une amnésie prolongée peut présenter des problèmes chez les patients ambulatoires, qui sont renvoyés chez eux après l'intervention. Après l'administration du midazolam par voie parentérale, les patients peuvent sortir de l'hôpital ou de la consultation uniquement s'ils sont accompagnés.

Réactions paradoxales

Les réactions paradoxales telles qu'impatience, agitation, irritabilité, mouvements involontaires (y compris convulsions toniques/cloniques et tremblements musculaires), hyperactivité, hostilité, idées délirantes, colère, agressivité, anxiété, cauchemars, hallucinations, psychoses, comportement inapproprié et autres effets indésirables comportementaux, excitation paroxystique et accès de violence, ont été rapportées avec le midazolam. Ces réactions peuvent apparaître avec des doses élevées et/ou lorsque l'injection est trop rapide. Ces réactions ont été plus fréquemment rapportées chez l'enfant et le sujet âgé. Si ces manifestations se produisent, l'arrêt du traitement devra être envisagé.

La suite après cette publicité

Modification de l'élimination du midazolam

L'élimination du midazolam peut être modifiée chez les patients recevant des produits qui inhibent ou induisent le CYP3A4 et il peut être nécessaire d'adapter la dose de midazolam en conséquence (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

L'élimination du midazolam peut être également prolongée chez des patients ayant une insuffisance hépatique, un débit cardiaque bas et chez les nouveau-nés (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Apnée du sommeil

Les ampoules de midazolam doivent être utilisées avec une extrême prudence chez les patients souffrant d'un syndrome d'apnée du sommeil et ces patients doivent être régulièrement surveillés.

Risque lié à l'utilisation concomitante d'opioïdes

L'utilisation concomitante de midazolam et d'opioïdes peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés tels que midazolam avec des opioïdes doit être réservée aux patients pour lesquels d'autres options thérapeutiques ne sont pas possibles. Si la décision de prescrire midazolam en même temps que des opioïdes est prise, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée de traitement doit être aussi courte que possible.

Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue de signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.

À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants afin qu'ils connaissent ces symptômes (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions)."

Prise concomitante d'alcool/Dépresseurs du SNC

L'association du midazolam et de l'alcool et/ou de dépresseurs du SNC doit être évitée. Une telle association est susceptible d'accroître les effets cliniques du midazolam, pouvant comporter une sédation sévère susceptible de provoquer un coma ou le décès ou une dépression respiratoire cliniquement significative (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

La suite après cette publicité

Antécédents d'alcool ou de toxicomanie

Comme les autres benzodiazépines, le midazolam doit être évité chez les patients ayant des antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie.

Critères de sortie de l'hôpital

Les patients ayant reçu du midazolam ne doivent sortir de l'hôpital ou de la salle de consultation qu'après autorisation du médecin et s'ils sont accompagnés. Il est recommandé que les patients soient raccompagnés à leur domicile après leur sortie.

Population pédiatrique

Prématurés et nouveau-nés

Du fait d'un risque augmenté d'apnée, une extrême prudence est conseillée lors de la sédation des patients prématurés non intubés. Une surveillance étroite de la fréquence respiratoire et de la saturation en oxygène est nécessaire.

Une injection rapide doit être évitée chez les nouveau-nés.

Les nouveau-nés ont des fonctions organiques réduites et/ou immatures et sont également plus sensibles aux effets respiratoires importants et/ou prolongés du midazolam.

Des effets indésirables hémodynamiques ont été rapportés chez les enfants ayant une instabilité cardio-vasculaire ; une injection intraveineuse rapide (bolus) doit être évitée dans cette population.

Enfants de moins de 6 mois

Dans cette population, le midazolam est uniquement indiqué dans la sédation en unité de soins intensifs. Les enfants de moins de six mois sont particulièrement exposés à une obstruction bronchique et à une hypoventilation. Par conséquent, une titration lente jusqu'à obtention de l'effet clinique ainsi qu'une surveillance attentive de la fréquence respiratoire et de la saturation en oxygène sont essentielles (voir également rubrique « Prématurés et nouveau-nés » plus haut).

Ampoules de 1 ml, 2ml, 3ml :

Ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol (23 mg) par ampoule, c'est-à-dire « sans sodium ».

La suite après cette publicité

Ampoules de 10 ml :

Ce médicament contient 30,2 mg de sodium par ampoule de 10 ml, ce qui équivaut à 1,5% de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.

Interactions médicamenteuses MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -

Interactions pharmacocinétiques

Le midazolam est métabolisé par les isoenzymes CYP3A4 et CYP3A5 du cytochrome P450 (CYP450). Les inhibiteurs et inducteurs du CYP3A peuvent respectivement augmenter et diminuer les concentrations plasmatiques et, par conséquent, les effets du midazolam, ce qui nécessite une adaptation de la posologie.

Les interactions pharmacocinétiques avec les inhibiteurs ou les inducteurs du CYP3A4 sont plus importantes quand le midazolam est administré par voie orale comparativement à la voie I.V. car le CYP3A4 est également présent dans les voies digestives supérieures. En effet, lors d'une administration par voie orale, la clairance systémique et la disponibilité sont toutes deux modifiées tandis que lors d'une administration par voie parentérale, seule la clairance systémique est modifiée.

Après une dose unique de midazolam I.V., la conséquence d'une inhibition du CYP3A4 sur l'effet clinique maximal est mineure, tandis que la durée de l'effet peut être prolongée. Cependant, après une administration prolongée de midazolam, l'amplitude et la durée de l'effet seront augmentées en cas d'inhibition du CYP3A4.

Aucune étude n'est disponible quant à l'effet d'une modulation du CYP3A4 sur la pharmacocinétique du midazolam après administration par voie rectale et voie intramusculaire. Ces interactions devraient être moins prononcées lors d'une administration par voie rectale comparativement à une administration par voie orale, en raison de l'absence de passage par le tractus digestif, tandis qu'après administration intramusculaire, les effets d'une modulation du CYP3A4 ne devraient pas être substantiellement différents de ceux observés avec le midazolam par voie intraveineuse.

Il est donc recommandé de surveiller attentivement les effets cliniques et les signes vitaux pendant l'administration du midazolam, en tenant compte du fait que ces effets peuvent être plus puissants et prolongés avec l'administration concomitante d'un inhibiteur du CYP3A4, même administré une seule fois. L'administration de doses élevées ou de perfusions prolongées de midazolam chez des patients recevant de puissants inhibiteurs du CYP3A4, par exemple lors de soins intensifs, peut entraîner des effets hypnotiques durables, un retard de récupération et une dépression respiratoire nécessitant donc une adaptation de posologie.

En ce qui concerne l'induction, il faut tenir compte du fait que le processus d'induction nécessite plusieurs jours avant d'atteindre son effet maximum et met également plusieurs jours à se dissiper. Contrairement à un traitement de plusieurs jours par un inducteur, il est attendu qu'un traitement à court terme entraîne moins d'interactions significatives avec le midazolam. Cependant pour les inducteurs puissants, une induction significative ne peut pas être exclue, même dans le cas d'un traitement à court terme.

Le midazolam ne modifierait pas la pharmacocinétique des autres médicaments.

Inhibiteurs du CYP3A

Antifongiques azolés

· Le kétoconazole a augmenté de 5 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et a augmenté d'environ 3 fois sa demi-vie terminale. L'administration concomitante de midazolam par voie parentérale et de kétoconazole, puissant inhibiteur du CYP3A, doit se faire dans une unité de soins intensifs ou dans un lieu permettant une étroite surveillance et une prise en charge médicale adéquate en cas de dépression respiratoire et/ou de sédation prolongée. Une administration fractionnée ainsi qu'une adaptation de la posologie doivent être envisagées, notamment si plusieurs doses intraveineuses de midazolam sont administrées. La même recommandation peut également s'appliquer à d'autres antifongiques azolés (voir ci-dessous), car une augmentation de l'effet sédatif du midazolam, bien que moindre, a été décrite.

· Le voriconazole a augmenté de 3 - 4 fois l'exposition au midazolam intraveineux et a augmenté d'environ 3 fois sa demi-vie d'élimination.

· Le fluconazole et l'itraconazole ont augmenté de 2 à 3 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et ont augmenté sa demi-vie terminale de respectivement 1,5 fois et 2,4 fois.

· Le posaconazole a quasiment doublé les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux.

· L'exposition au midazolam administré par voie orale sera considérablement plus élevée que celles ci-dessus mentionnées, notamment avec le kétoconazole, l'itraconazole et le voriconazole.

Les ampoules de midazolam ne sont pas indiquées pour une administration par voie orale.

Antibiotiques macrolides

· L'érythromycine a augmenté de 1,6 à 2 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et a augmenté de 1,5 à 1,8 fois sa demi-vie terminale.

· La clarithromycine a augmenté de 2,5 fois les concentrations plasmatiques du midazolam et a augmenté de 1,5 à 2 fois sa demi-vie terminale.

Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

· La télithromycine a augmenté de 6 fois les taux plasmatiques du midazolam oral.

· Roxithromycine : aucune information n'est disponible concernant l'administration concomitante de la roxithromycine et du midazolam intraveineux. Le faible effet observé sur la demi-vie terminale du midazolam administré par voie orale sous forme de comprimés (augmentation de 30 %) indique que l'effet de la roxithromycine sur le midazolam intraveineux devrait être mineur.

Anesthésiques intraveineux

· L'élimination du midazolam intraveineux a également été modifiée par le propofol intraveineux (ASC et demi-vie augmentées de 1,6 fois).

Inhibiteurs de la protéase

· Saquinavir et autres inhibiteurs de la protéase : l'administration concomitante du midazolam avec un inhibiteur de la protéase peut entraîner une augmentation importante de la concentration du midazolam. Après administration concomitante de lopinavir (renforcé par le ritonavir) et du midazolam, les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux ont augmenté de 5,4 fois et la demi-vie terminale a augmenté de façon similaire. En cas d'administration concomitante du midazolam et d'un inhibiteur de la protéase, le traitement doit être administré comme décrit plus haut pour le kétoconazole.

Inhibiteurs de la protéase du VHC

· Le boceprevir et le telaprevir réduisent la clairance du midazolam. Cet effet a entraîné une augmentation de 3,4 fois de l'ASC du midazolam après administration I.V. et prolongé de 4 fois sa demi-vie d'élimination.

Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

· Sur la base des données concernant d'autres inhibiteurs du CYP3A4, les concentrations plasmatiques du midazolam administré par voie orale devraient significativement augmenter en cas d'administration concomitante. Aucune antiprotéase ne doit donc être administrée en association avec le midazolam par voie orale.

Inhibiteurs calciques

· Diltiazem : une dose unique de diltiazem administrée à des patients bénéficiant d'un pontage aorto-coronarien a augmenté d'environ 25 % les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et de 43 % sa demi-vie terminale. C'est moins que l'augmentation de 4 fois observée après administration orale du midazolam

Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

· Le vérapamil a augmenté de 3 fois les concentrations plasmatiques du midazolam oral et de 41 % sa demi-vie terminale.

Médicaments divers/Préparations d'herboristerie

· L'atorvastatine a augmenté de 1,4 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux comparativement au groupe contrôle.

· Le fentanyl intraveineux est un faible inhibiteur de l'élimination du midazolam : il a augmenté de 1,5 fois l'ASC et la demi-vie du midazolam I.V.

· Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

· La néfazodone a augmenté de 4,6 fois les concentrations plasmatiques du midazolam oral et a augmenté de 1,6 fois sa demi-vie terminale.

· L'aprepitant a augmenté de façon dose-dépendante les concentrations plasmatiques du midazolam oral. Les concentrations plasmatiques ont augmenté de 3,3 fois après 80 mg/jour et sa demi-vie terminale a augmenté d'environ 2 fois.

Inducteurs du CYP3A

· La rifampicine administrée à raison de 600 mg une fois par jour pendant 7 jours a diminué d'environ 60% les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux. La demi-vie terminale a diminué d'environ 50-60%.

· Le ticagrélor est un faible inducteur du CYP3A mais il n'a que de faibles effets sur les expositions au midazolam (-12 %) et au 4-hydroxy-midazolam (-23 %) administrés par voie intraveineuse.

Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

· La rifampicine a diminué de 96 % les concentrations plasmatiques du midazolam oral chez des volontaires sains avec une disparition presque totale des effets psychomoteurs du midazolam.

· Carbamazépine/phénytoïne : une administration réitérée de carbamazépine ou de phénytoïne a entraîné une diminution des concentrations plasmatiques du midazolam oral allant jusqu'à 90 %, ainsi qu'une diminution de 60 % de la demi-vie terminale.

· La très forte induction du CYP3A4 observée après l'administration de mitotane ou d'enzalutamide a entraîné une diminution importante et durable des taux de midazolam chez les patients atteints de cancer. L'ASC du midazolam administré par voie orale a été réduite respectivement à 5 % et 14 % des valeurs normales.

· Le clobazam et l'éfavirenz sont de faibles inducteurs du métabolisme du midazolam et ils réduisent d'environ 30 % l'ASC de la molécule mère. Cela entraîne une augmentation de 4-5 fois du rapport métabolite actif (α-hydroxymidazolam) sur la molécule mère, mais la pertinence clinique de cette augmentation n'est pas connue.

· Le vemurafenib module les isoenzymes CYP et inhibe légèrement le CYP3A4 : l'administration répétée a entraîné une diminution moyenne de 32 % de l'exposition au midazolam oral (jusqu'à 80 % chez certaines personnes).

Préparations d'herboristerie et aliments

· Le millepertuis a diminué les concentrations plasmatiques du midazolam d'environ 30 - 40 % et sa demi-vie terminale d'environ 15 - 17 %. L'effet d'induction du CYP3A4 peut varier en fonction de l'extrait de millepertuis considéré.

Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

· La quercétine (également présente dans le Gingko biloba) et le Panax ginseng ont tous les deux de faibles effets inducteurs enzymatiques et entraînent une réduction de l'ordre de 20-30 % de l'exposition au midazolam après son administration orale.

Déplacement aigu des protéines

· Acide valproïque : une augmentation de la concentration du midazolam libre du fait du déplacement des sites de liaison des protéines plasmatiques par l'acide valproïque ne peut être exclue même si la pertinence clinique d'une telle interaction n'est pas connue.

Interactions médicamenteuses pharmacodynamiques

+ Opioïdes

L'utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés tels que le midazolam avec des opioïdes augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison d'un effet dépresseur cumulatif sur le système nerveux central. La dose et la durée de l'utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

L'administration concomitante du midazolam avec d'autres sédatifs/hypnotiques et dépresseurs du SNC, dont l'alcool, peut entraîner un accroissement de la sédation et de la dépression cardio-respiratoire.

Exemples : antipsychotiques, autres benzodiazépines administrées à titre d'anxiolytiques ou d'hypnotiques, barbituriques, propofol, kétamine, étomidate ; antidépresseurs sédatifs, anciens anti-histaminiques et antihypertenseurs d'action centrale.

L'alcool peut majorer de façon importante l'effet sédatif du midazolam. L'absorption d'alcool doit être strictement évitée en cas d'administration de midazolam (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Le midazolam diminue la concentration alvéolaire minimum (CAM/MAC) des anesthésiques inhalés

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

Surdosage MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -

Symptômes

Comme toutes les autres benzodiazépines, le midazolam induit fréquemment une somnolence, une ataxie, une dysarthrie et un nystagmus. Un surdosage en midazolam engage rarement le pronostic vital si ce produit est pris seul, mais un surdosage peut provoquer une aréflexie, une apnée, une hypotension, une dépression cardiorespiratoire et dans de rares cas un coma. S'il survient, le coma est habituellement d'une durée de quelques heures, mais peut être plus long et cyclique, notamment chez les patients âgés. Les effets dépresseurs respiratoires des benzodiazépines sont plus graves chez les patients atteints d'une affection respiratoire.

Les benzodiazépines augmentent les effets des autres dépresseurs du système nerveux central, dont l'alcool.

Traitement

Surveiller les signes vitaux du patient et instaurer des mesures de soutien selon l'état clinique du patient. Le patient peut notamment nécessiter un traitement symptomatique en raison d'effets cardiorespiratoires ou centraux.

Lorsque le midazolam a été pris par voie orale, une absorption supplémentaire devra être prévenue au moyen d'une méthode appropriée, par exemple par un traitement avec du charbon activé dans les 1 à 2 heures. En cas d'administration de charbon activé, une protection des voies aériennes est impérative chez les patients somnolents. Un lavage gastrique peut être envisagé en cas d'ingestion mixte, mais n'est pas une mesure de routine.

Si la dépression du SNC est sévère, envisager l'administration de flumazénil, un antagoniste des benzodiazépines.

Ce traitement doit être uniquement administré sous étroite surveillance. La demi-vie du flumazénil est courte (environ une heure), ce qui nécessite une surveillance après la disparition de l'effet de ce produit. Le flumazénil doit être administré avec une extrême prudence en présence de médicaments qui abaissent le seuil épileptogène (antidépresseurs tricycliques par exemple). Consulter le résumé des caractéristiques du produit du flumazénil pour des informations supplémentaires relatives à une utilisation correcte de ce produit.

La suite après cette publicité

Grossesse et allaitement MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -

Grossesse

De nombreuses données issues d'étude de cohorte n'ont pas mis en évidence la survenue d'effets malformatifs lors d'une exposition aux benzodiazépines au cours du 1er trimestre de la grossesse.

Cependant, dans certaines études épidémiologiques cas-témoins, une augmentation de la survenue de fentes labio-palatines a été observée avec les benzodiazépines. Selon ces données, l'incidence des fentes la bio-palatines chez les nouveau-nés serait inférieure à 2/1000 après exposition aux benzodiazépines au cours de la grossesse alors que le taux attendu dans la population générale est de 1/1000.

En cas de prise de benzodiazépines à fortes doses aux 2ème et/ou 3ème trimestres de grossesse une diminution des mouvements actifs foetaux et une variabilité du rythme cardiaque foetal ont été décrits. Un traitement en fin de grossesse par benzodiazépines même à faibles doses, peut être responsable chez le nouveau-né de signes d'imprégnation tels qu'hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une faible prise de poids. Ces signes sont réversibles, mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie de la benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie peuvent apparaître chez le nouveau-né. Par ailleurs, un syndrome de sevrage néo-natal est possible, même en l'absence de signes d'imprégnation. Il est caractérisé notamment par une hyperexcitabilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenant à distance de l'accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vie d'élimination du médicament et peut être important quand celle-ci est longue.

Compte tenu de ces données, par mesure de prudence, l'utilisation de midazolam est déconseillée au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme.

En cas de prescription de midazolam à une femme en âge de procréer, celle-ci devrait être avertie de la nécessité de contacter son médecin si une grossesse est envisagée ou débutée afin qu'il réévalue l'intérêt du traitement.

La suite après cette publicité

En fin de grossesse, s'il s'avère réellement nécessaire d'instaurer un traitement par midazolam, éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.

Allaitement

Le midazolam passe en faible quantité dans le lait maternel. Les mères qui allaitent doivent être informées de la nécessité de suspendre l'allaitement pendant les 24 heures qui suivent une administration du midazolam.

Fertilité

Sans objet

Composition MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -
Principe actif Solution injectable
Midazolam 5 mg *
* par dose unitaire
Principes actifs : Midazolam
Excipients : Sodium chlorure , Acide chlorhydrique concentré , Sodium hydroxyde , Eau pour préparations injectables

Aucun excipient à effet notoire ? n'est présent dans la composition de ce médicament

Mécanisme d’action MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -

Classe pharmacothérapeutique : HYPNOTIQUES ET SEDATIFS : dérivés des benzodiazépines, Code ATC : N05CD08.

Le midazolam présente des effets hypnotiques et sédatifs caractérisés par une apparition rapide et une durée courte. Il exerce également des effets anxiolytiques, anticonvulsivants et myorelaxants. Le midazolam entraîne une altération de la fonction psychomotrice après l'administration de doses uniques et/ou répétées, mais il provoque des changements hémodynamiques minimes.

Les actions centrales des benzodiazépines sont médiées par une augmentation de la neurotransmission GABAergique au niveau des synapses inhibitrices. En présence de benzodiazépines, l'affinité du récepteur GABA pour le neurotransmetteur est renforcée par modulation allostérique positive entraînant une augmentation de l'action du GABA libéré sur le flux transmembranaire postsynaptique des ions chlore.

Au plan chimique, le midazolam est un dérivé du groupe des imidazobenzodiazépines. Bien que la base libre soit une substance lipophile peu soluble dans l'eau,la base azotée en position 2 du noyau imidazobenzodiazépine permet à la partie active du midazolam de former avec des composés acides des sels hydrosolubles. Cela produit une solution pour injection stable et bien tolérée.

Associé à une transformation métabolique rapide, cela explique l'apparition rapide et la courte durée des effets. En raison de sa faible toxicité, le midazolam a une large marge thérapeutique.

La suite après cette publicité

Après une administration par voie I.V. ou I.M. il apparaît une amnésie antérograde de courte durée (le patient ne se souvient plus des évènements qui se sont produits lors de l'activité maximale du produit).

Autres informations MIDAZOLAM AGUETTANT

+ -
  • Forme pharmaceutique : Solution injectable
  • Voie d'administration : Iv , Im , Rectale , Sc
  • Code ATC : N05CD08
  • Classe pharmacothérapeutique : Midazolam
  • Conditions de prescription et de délivrance : Liste IPrescription sur ordonnance sécurisée.Prescription limitée à 28 jours.Délivrance fractionnée de 7 jours.
  • Code Identifiant de Spécialité (CIS) : 63020895
  • Service médical rendu (SMR) : Important , Important
  • Laboratoire titulaire AMM : Aguettant (11/06/2003)
  • Laboratoire exploitant : Aguettant

Sources :

  • Résumé des Caractéristiques Produits (RCP) des autorisations de mise sur le marché (AMM) françaises et européennes
  • Livret des interactions médicamenteuses de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
  • Répertoire des génériques de l’ANSM
  • Documents de référence de la Haute Autorité de Santé (HAS) : fiches de transparence, fiches de bon usage, documents SAM (Système d’Aide à la décision par Médicament)
  • Prix et remboursements du Comité économique des produits de santé (CEPS)
  • Informations des laboratoires titulaires de l’AMM (CF supra dans l’onglet « Autres informations » de cette page)
  • Informations grossistes répartiteurs
  • Assurance maladie (CNAMTS) : guide des affectations de longues durées (ALD)
  • Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) : classification CIM10
  • Organisation mondiale de la santé (OMS) : classification ATC
  • Pharmacopée européenne : Standard Terms et classification EPhMRA
  • Ministère de la santé : substances dopantes
Partager sur :

Newsletter Bien Vieillir

Recevez nos dernières actualités pour rester en forme

Doctissimo, met en oeuvre des traitements de données personnelles, y compris des informations renseignées dans le formulaire ci-dessus, pour vous adresser les newsletters auxquelles vous vous êtes abonnés et, sous réserve de vos choix en matière de cookies, rapprocher ces données avec d’autres données vous concernant à des fins de segmentation client sur la base de laquelle sont personnalisées nos contenus et publicités. Davantage d’informations vous seront fournies à ce sujet dans l’email qui vous sera adressé pour confirmer votre inscription.

Merci de votre confiance

Découvrez toutes nos autres newsletters.

Découvrir