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    Un lien entre prise d’antibiotiques et maladie de Parkinson ?

    Des chercheurs finlandais ont démontré qu’une exposition élevée à certains antibiotiques était associée à un risque accru de maladie de Parkinson.

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    Si l’usage excessif des antibiotiques est pointé du doigt pour accélérer le phénomène d’antibiorésistance, il pourrait également être suspecté de favoriser la maladie de Parkinson. Dans une étude parue le 18 novembre 2019 dans la revue Movement Disorders, des chercheurs finlandais sont parvenus à mettre en évidence un lien entre une exposition élevée à certains antibiotiques oraux et la survenue de cette maladie neurodégénérative. 

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    Sulfamides, antifongiques, triméthoprime...

    Pour parvenir à ce constat, les scientifiques ont identifié toutes les personnes qui ont été diagnostiquées avec la maladie de Parkinson en Finlande entre 1998 et 2014, soit 13 976 patients. Ils ont également pu obtenir des informations concernant leurs achats d’antibiotiques administrés par voie orale entre 1993 et 2014. Les données ont été comparées avec celles de 40 697 autres individus, constituant le groupe témoin.

    D’après les chercheurs, l’exposition à des anti-anaérobies et des tétracyclines 10 à 15 ans avant le diagnostic, ainsi qu’à des sulfamides, des antifongiques et à la triméthoprime 1 à 5 ans avant le diagnostic était “associée de façon positive au risque de maladie de Parkinson”. La plus forte association a pu être observée avec les macrolides et les lincosamides, et des analyses approfondies ont permis de mettre en évidence d’autres associations avec des antibiotiques à spectre large, précisent les scientifiques.

    Un délai d’apparition de la maladie qui correspond à la durée de la période des premiers symptômes

    L’exposition à certains types d’antibiotiques oraux semble être corrélée à un risque élevé de maladie de Parkinson, avec un délai qui correspond à la durée de la période prodromique [période de manifestation des signes avant-coureurs de la maladie, NDLR]”, expliquent-ils.

    Le rôle supposé du microbiote intestinal 

    Si de plus amples recherches sont nécessaires pour confirmer ce lien et comprendre les mécanismes impliqués, selon eux, cette étude vient appuyer l’hypothèse selon laquelle une altération du microbiote intestinal provoquée par la prise d’antibiotiques sur le long terme pourrait déclencher la maladie de Parkinson. D’autant que des études ultérieures ont déjà montré que les patients touchés par la maladie ou en phase prodromique présentaient un microbiote altéré.

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    Diapo : Toute la vérité sur les antibiotiques


    Sources

    Mertsalmi, T. H., Pekkonen, E. and Scheperjans, F. (2019), Antibiotic exposure and risk of Parkinson's disease in finland: A nationwide case‐control study. Mov Disord. doi:10.1002/mds.27924 (accessible en ligne)

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