Manger la peau du poulet : bonne ou mauvaise idée ? L'avis de notre diététicienne-nutritionniste
Si le poulet rôti met globalement tout le monde d’accord, il y a une partie de la volaille qui divise : la peau du poulet. Faut-il la manger ? Voici le point de vue d’Alexandra Murcier, diététicienne-nutritionniste.
Le poulet est une viande appréciée de tout le monde ou presque. Sa peau, en revanche, est davantage l’objet de débats. Faut-il la manger et profiter de son croustillant ? Ou au contraire doit-elle être jetée, car riche en mauvaises graisses ?
Une peau de poulet que l’on peut consommer, selon les scientifiques, sous conditions
Pour trancher ce débat ardu, les scientifiques de l’Université de Santé publique de Harvard se sont penchés sur la question. En étudiant sa composition, ils se sont rendu compte que la peau de poulet contenait des acides gras insaturés, les acides gras dont notre organisme a besoin, qu’il faut consommer à travers des aliments comme l’avocat ou l’huile d’olive.
Interrogée, Alexandra Murcier nuance ce point positif. "La peau du poulet est la partie qui comporte le plus de matières grasses dans la volaille, ce n’est donc pas la plus intéressante nutritionnellement. En ce qui concerne les acides gras insaturés, on ne peut pas comparer celles présentes dans la peau du poulet avec celles de l’huile d’olive, car la proportion n’est pas du tout la même et les bienfaits ne sont donc pas du tout comparables".
NON aux régimes, OUI à WW !
Attention à l’équilibre de son assiette !
Pour l’experte, il est possible de consommer la peau du poulet si on aime cela, mais attention à l’équilibre de son assiette par ailleurs. "En fonction de comment est cuit le poulet, l’apport calorique peut encore augmenter, notamment si on rajoute du beurre par exemple. Donc on peut consommer la peau, mais de manière occasionnelle" préconise-t-elle.
Enfin, pour accompagner le poulet, que faut-il choisir ? Il est préférable d’accompagner son plat d’une salade, par exemple, de crudités ou de légumes, plutôt que de frites pour limiter l’apport en graisses. "Et on ne choisit pas de chips, qui sont des produits très transformés et très salés, comme alternative aux frites, ni des aliments panés, qui contiennent là encore des matières grasses et qui ne nous apportent rien de très intéressant nutritionnellement" rappelle Alexandra Murcier. Encore une fois, tout est une question d’équilibre !