Qu’est-ce que la paraphrénie, cette maladie mentale décrite dans la série Infiniti ?
Hallucinations, délires… La paraphrénie est une maladie mentale qui superpose ces manifestations à la réalité. Zoom sur cette pathologie rarissime.
La paraphrénie est une maladie mentale rare. Elle est mise en lumière dans la nouvelle série de Canal+, Infiniti. Explications sur cette pathologie mentale.
Qu’est-ce que la paraphrénie ?
La paraphrénie a été clairement définie au début du XXe siècle comme étant une forme intermédiaire de délire chronique, entre la schizophrénie et la paranoïa. Dans la paraphrénie, il n’y a pas de dégradation de la structure mentale, c’est ce qui la distingue de la schizophrénie. Concrètement, la personne reste elle-même, mais elle perd le contact avec la réalité à travers ses crises. Un état qui se reflète dans la genèse du mot, qui signifie en grec "à côté de son esprit".
Un envahissement de l’esprit
La personne qui présente un trouble paraphrénique peut aller parfaitement bien, puis entrer en crise. Il en existe quatre types :
- la paraphrénie systématique, très proche de la paranoïa;
- la paraphrénie expansive, qui ressemble à la psychose maniaco-dépressive ;
- la paraphrénie confabulante, sans hallucination, mais où l’on retrouve essentiellement des souvenirs de choses qui ne se sont pas passées ;
- Et la paraphrénie fantastique.
Si la maladie peut affecter tous les sens, la paraphrénie concerne essentiellement les sens de l’ouïe.
Comment reconnaître la paraphrénie ?
Le diagnostic différentiel est fréquent dans ce genre de situation, il est difficile d’affirmer que le patient est formellement atteint de ce mal. La pathologie peut se déclarer suite à une tumeur, un AVC ou une pathologie neuro-dégénérative.
Quelques éléments permettent néanmoins de la reconnaître : la personne reste elle-même malgré ses délires, qui peuvent être des hallucinations visuelles ou auditives, principalement, qui ne perturbent pas forcément beaucoup le patient.
Quels sont les traitements ?
La paraphrénie touche principalement les adultes jeunes, entre 30 et 45 ans. Parfois, la maladie n’est pas gênante voire régresse seule, et les patients ne nécessitent pas de traitements. Dans le cas contraire, une prise en charge en milieu spécialisé est nécessaire.