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  • Interdire les réseaux sociaux pour améliorer la santé mentale des jeunes ? Inutile, selon des chercheurs

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     AFP/Relaxnews
    AFP/Relaxnews Agence de Presse

    Un accompagnement de l'enfant est nécessaire à son bien-être numérique, affirme l'étude.

    Les réseaux sociaux sont souvent accusés de tous les maux. Alors que le débat sur la protection des mineurs en ligne fait toujours débat, le président Emmanuel Macron a prôné une interdiction du téléphone avant 11 ans et des réseaux sociaux avant 15 ans. Mais interdire les réseaux sociaux suffit-il à améliorer la sécurité des jeunes et à préserver leur santé mentale ? Une étude démontre que non.

    Si les réseaux sociaux, et plus largement les écrans, sont souvent pointés du doigt comme étant néfastes pour la santé mentale des jeunes, une étude menée par le professeur Eiko Fried de l'université de Leyde (Pays-Bas) et Margarita Panayiotou de l'université de Manchester (Royaume-Uni) démontre qu'il n'existe aucune preuve concrète pour soutenir cette affirmation.

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    Selon les résultats de leur étude, il n'y a pas de lien clair et direct entre l'utilisation des réseaux sociaux et la détérioration de la santé mentale des jeunes. Les chercheurs ont examiné de nombreuses études sur le sujet et ont constaté que les résultats étaient souvent contradictoires et peu fiables. En effet, de nombreux facteurs peuvent influencer la santé mentale des jeunes, tels que les relations familiales, la scolarité, l'environnement social. Il est donc difficile de déterminer avec certitude l'impact réel des réseaux sociaux sur leur bien-être mental.

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    "Il n'existe aucune preuve concrète que les réseaux sociaux ont des effets négatifs sur la santé mentale d'un grand nombre de jeunes ou de la plupart d'entre eux, ce qui contraste avec certains récits de vulgarisation scientifique qui ne sont pas fondés sur des faits", expliquent les auteurs dans un article.

    Cependant, il est important de reconnaître que l'utilisation des réseaux sociaux peut entraîner des problèmes tels que le cyberharcèlement, la désinformation, la surconsommation et la perte de confiance en soi due à l'utilisation de filtres et à la dysmorphie corporelle. Malgré tout, il convient de noter que ces problèmes ne sont pas nouveaux et que des accusations similaires existaient déjà à l'époque de la télévision et de la radio, comme propagateurs d'une mauvaise influence.

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    "La principale différence entre les expériences sur les médias sociaux et les médias traditionnels ou l'école est que les jeunes n'ont pas été bannis de ces derniers. Au contraire, nous nous sommes concentrés sur la mise en œuvre et l'évaluation d'initiatives qui permettent aux jeunes d'acquérir des compétences importantes pour les aider à gérer leur monde", explique le chercheur.

    La clé d'une meilleure santé mentale ? L'entourage

    Les auteurs de l'étude proposent donc des solutions pour aider les jeunes à utiliser les réseaux sociaux de manière plus saine et plus responsable. Tout d'abord, ils recommandent aux parents et aux éducateurs de parler aux jeunes des risques potentiels liés à l'utilisation des réseaux sociaux et de les encourager à réfléchir à leur utilisation. La mise en place de programmes d'éducation aux médias sociaux dans les écoles, pour aider les jeunes à développer des compétences numériques et à comprendre les réseaux sociaux, est recommandée. Enfin, ils encouragent les plateformes de médias sociaux à prendre des mesures pour lutter contre le cyberharcèlement et la désinformation.

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    Une interdiction des réseaux sociaux pourrait avoir des conséquences négatives non désirées, affirme le professeur Eiko Fried. Lorsque les chercheurs discutent réellement avec les jeunes de leurs expériences, ils constatent que, bien que les réseaux sociaux puissent être difficiles pour eux, ils servent également de systèmes importants de soutien entre pairs, d'échange de ressources et de déstigmatisation, selon des études. La positivité corporelle et la sensibilisation à la santé mentale ne sont que deux des nombreux sujets abordés.

    Le chercheur met l'accent sur les jeunes LGBTQ+, "un groupe particulièrement vulnérable en termes de santé mentale et de risque de suicide", qui ont souligné l'importance de certains aspects des réseaux sociaux pour trouver du réconfort et se connecter avec les autres.

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    Sources

    ETX Studio

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