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  • Cette méthode proposée par des chercheurs est très efficace pour renouer avec des amis perdus de vue

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 2 min.
    Louise Ballongue
    Louise Ballongue Rédactrice web
    en collaboration avec Amélie Boukhobza (Psychologue clinicienne)

    Envie de renouer avec certains anciens contacts ? Une méthode mis au point par plusieurs chercheurs semble avoir fait ses preuves. Découvrez également les conseils de notre psy, Amélie Boukhobza.

    À cause du temps, des préoccupations quotidiennes ou des aléas de la vie, il arrive que l'on perde des amis de vue. Reprendre contact apparaît alors difficile, voire impossible. Pourtant, une astuce simplissime - mis au point par des chercheurs des universités Simon Fraser et du Sussex - permet de sauter le pas. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue Communications Psychology.

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    "S'échauffer psychologiquement"

    Pour aider un maximum de personnes à renouer avec d'anciens amis, les psychologues de l’Université Simon Fraser et l’université du Sussex ont mené une vaste enquête auprès de 2500 personnes. Parmi eux, plus de 90% des candidats souhaitaient reprendre contact avec un ami mais avaient du mal à passer le cap. Seul un tiers d’entre eux ont d'ailleurs réussi à envoyer un message.

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    Selon Lara Aknin, psychologue à l’université Simon Fraser, ce ressenti négatif ou anxieux que l'on peut porter envers nos anciens amis porte un nom : il s'agit de la fameuse "distance psychologique". Celle-ci peut survenir lorsque les chemins de vie divergent... ou que les moments (ou valeurs) partagés diminuent.

    Ce phénomène peut conduire à des sentiments de malaise, de nostalgie ou même de culpabilité, car la connexion émotionnelle qui existait n'est plus là, créant un fossé dans la relation.

    Pour surmonter cette "distance psychologique", une seule solution : s'échauffer. Un groupe a ainsi passé trois minutes à rédiger des messages à des connaissances actuelles, tandis qu’un autre groupe a parcouru les réseaux sociaux.

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    Un échauffement qui porte ses fruits puisque 53 % des personnes ayant écrit ont finalement envoyé leur message, contre seulement 31 % de celles du groupe "réseaux sociaux".

    Des conclusions qui n'étonnent pas Lara Aknin. La psychologue recommande en effet d'envoyer des messages à ses amis actuels, avant d’écrire à l’ami en question (il suffit juste alors de changer le nom du destinataire par celui d'un vieil ami). Il ne suffit plus qu'à appuyer sur le bouton envoyer.... et c'est fait !

    Bien dans son corps, bien dans sa tête !

    Reprendre contact avec des amis perdus de vue : qu'en pense notre psychologue ?

    D'après Amélie Boukhobza, s'échauffer psychologiquement permet de rendre "l'interaction plus naturelle et moins stressante", alors "Pourquoi pas !".

    "Elle a le potentiel de réduire l’anxiété en nous mettant dans un état d'esprit social et communicatif. Commencer par écrire à des amis actuels prépare psychologiquement, offrant une transition plus douce et des échanges plus fluides. Cette approche peut aussi éviter les messages trop formels ou maladroits, fréquents lorsqu'on tente de renouer après une longue période", affirme-t-elle.

    Toutefois, il est important de se demander pourquoi ces liens se sont distendus.

    "Si l'amitié a perdu de son sens, est-ce vraiment nécessaire de la raviver ? Il est peut être plus judicieux de concentrer son énergie sur ses relations actuelles ou de se consacrer à en créer de nouvelles qui correspondent mieux à ses valeurs et intérêts du moment, non ?", interroge la psychologue.

    En effet, si le fait de"renouer avec des amis perdus peut être enrichissant si les circonstances le permettent', ne forçons pas non plus "des connexions qui ne sont plus naturelles ou bénéfiques !", conseille Amélie Boukhobza, en conclusion.


    Sources
    • Aknin, L.B., Sandstrom, G.M. People are surprisingly hesitant to reach out to old friends. Commun Psychol 2, 34 (2024). https://doi.org/10.1038/s44271-024-00075-8
    • Entretien avec Amélie Boukhobza, psychologue clinicienne
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