Des microplastiques (jusqu'à 93 microparticules) dans vos sodas préférés, les résultats alarmants d'une étude
Selon une grande enquête de l’association Agir pour l’environnement publiée ce 22 août, des microplastiques se trouveraient en nombre dans nos bouteilles de sodas préférés, après ouverture.
En voyage, en vacances, ou sous le soleil, les bouteilles de soda bien fraîches trouvent souvent leur place sur nos tables. Mais en plus de contenir trop de sucre, elles seraient aussi coupables de vous faire ingurgiter des microplastiques, selon l’association Agir pour l‘environnement. Des dizaines de microparticules auraient ainsi été retrouvées dans les bouteilles de Coca et de Schweppes.
Jusqu’à 93 microparticules dans une bouteille de Schweppes
En mobilisant deux laboratoires spécialisés dans la recherche et l’identification des micro- et nanoplastiques, Agir pour l’Environnement a ainsi cherché la présence des indésirables en ouvrant une, dix et vingt fois une bouteille de Coca-Cola et une bouteille de Schweppes. Avec un résultat étonnant :
Six sortes de plastiques différents ont été identifiés dans les boissons, dont du polyéthylène, du polyéthylène téréphtalate et du polychlorure de vinyle. "On dénombre 46 et 93 microparticules de plastique respectivement dans une bouteille d’un litre de Coca et d’un litre et demi de Schweppes après une vingtaine d’ouvertures. Des nanoparticules de 200 à 600 nanomètres ont également été détectées par un second laboratoire après une seule ouverture des bouteilles", écrit l’association dans son communiqué. Des nanoparticules, dont la taille les rend possiblement beaucoup plus réactifs avec les tissus humains.
Ces chiffres augmentent quand les consommateurs ouvrent plusieurs fois la bouteille en plastique, selon l'étude. "Cela engendre une dégradation du bouchon", explique Stephen Kerckhove, directeur général de l'association Agir pour l'environnement.
Quels risques pour notre santé ?
Forte de ses découvertes, l’association entend aujourd’hui s’en servir pour découvrir l’impact sur notre santé, ces nanoparticules de plastique avalées étant 10 000 fois plus petites qu'un cheveu. "On a peu d'études qui permettent d'établir un lien entre la présence de microplastique et un impact substantiel sur la santé mais on sait que les nanoparticules sont susceptibles de migrer dans le corps humain en franchissant les barrières physiologiques, du fait de leur taille", affirme Stephen Kerckhove.
Agir pour l’Environnement a ainsi immédiatement saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) et la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) afin qu’elles diligentent rapidement une enquête.