Vaccin Covid-19 : des injections plus efficaces grâce à des ventouses ?
Selon une étude menée par des chercheurs sud-coréens et américains, l’administration de vaccins à ADN contre le Covid-19 à l’aide de ventouses, façon cupping thérapie, améliorerait la réponse immunitaire de l’organisme.
L’Inde bénéficie d’un vaccin contre le Covid-19 - baptisé ZyCoV-D - à la technologie innovante : celle à ADN (acide désoxyribonucléique). Le principe : "injecter un fragment d’ADN dans des cellules humaines”, qui se transforment en ARN (acide ribonucléique) “capable d’induire la fabrication de la protéine Spike du virus SARS-CoV-2”, explique l’Institut Pasteur. Cette protéine “sera ensuite reconnue par le système immunitaire, qui fabriquera par exemple des anticorps pour la neutraliser et ainsi empêcher l’infection quand elle se présentera”. Une technique qui peut être encore plus efficace si l’injection est réalisée avec un système de ventouse, selon une nouvelle étude parue le 5 novembre dans la revue Science Advances.
Vaccin Covid : de “fortes réponses immunitaires” grâce aux ventouses
Des chercheurs sud-coréens et américains ont mené des essais sur des rats. Ils leur ont injecté un vaccin à ADN contre le Covid-19 en utilisant une pression négative modérée, c’est-à-dire un petit appareil qui aspire la peau à la manière des ventouses utilisées en cupping thérapie. Cette technique que l’on retrouve dans la médecine traditionnelle chinoise permet notamment aux sportifs de mieux récupérer après l’effort en stimulant l’organisme. En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) explique que les systèmes de traitement par pression négative (TPN) sont considérés comme “des adjuvants de la cicatrisation de certaines plaies chirurgicales à haut risque de complications ou de certaines plaies chroniques ne cicatrisant pas en première intention”.
Résultat : de “fortes réponses immunitaires” ont été induites avec cette méthode, avec une “production d’anticorps importante”. Cette plus grande efficacité peut s’expliquer par une meilleure absorption des molécules d’ADN par les cellules de la peau grâce à un phénomène de tension et de relaxation au niveau du point d’injection.
Vaccin Covid : une technique dont pourraient bénéficier les vaccins à ARN ?
Selon les auteurs de l’étude, cette technique est “facile à utiliser, rentable et peut être développée pour des applications en laboratoire ou cliniques, pour des thérapies et des vaccins à base d’acides nucléiques”. Ce qui laisse sous-entendre que ces résultats pourraient être retrouvés avec des vaccins à ARN comme Pfizer ou Moderna. Prochaine étape : des essais cliniques sur l’humain, dans le cadre de la phase II de l’étude.