Les symptômes de la grippe A
La grippe A et la grippe saisonnière ont-elles les mêmes symptômes ? Oui. Mais c’est sur le nombre potentiel de personnes grippées que se joue la différence. Petit catalogue des premiers signes.
Les virus de la grippe saisonnière, que l’on retrouve chaque année à chaque saison automno-hivernale, et de la nouvelle grippe A/H1N1, que l’on redoute aujourd’hui en raison de sa très grande contagiosité, sont des virus "respiratoires". Les symptômes sont par conséquent à la fois infectieux et respiratoires, d’une intensité très variable selon les individus.
Grippe A : des symptômes généraux
Le début est toujours brutal. Avec une fièvre supérieure à 38°C (thermomètre indispensable !), qui souvent cloue au lit parce qu’associée à une très grande fatigue, et/ou des courbatures. L’éventualité d’une grippe doit à ce stade être systématiquement évoquée, notamment quand le contexte (des "contacts" grippés dans l’entourage) s’y prête…
La fièvre "signe" l’invasion par un microbe de l’organisme et la réaction de défense de celui-ci, comme vis-à-vis de toute infection. Ainsi, une rhinopharyngite sans fièvre ou une angine fiévreuse n’est pas de la grippe.
Les signes respiratoires de la grippe A
En première ligne, les muqueuses respiratoires (nez, puis gorge et bronches) filtrent de façon privilégiée les virus respiratoires. Ceux-ci se transmettent par voie aérienne (le virus est dispersé dans l’air à très grande vitesse et à forte concentration via une toux, un éternuement, des postillons), par contact rapproché avec une personne abritant le virus (une main, une joue) ou un objet (une poignée de porte, un mouchoir).
A ce "fond" de symptômes généraux (fièvre, fatigue), s’ajoutent, immédiatement ou de façon différée (quelques heures ou la journée suivante), une toux, voire des difficultés respiratoires.
Cette atteinte respiratoire est davantage à risques de complications chez les sujets porteurs d’une maladie chronique pulmonaire (asthme ou bronchite chronique mal équilibrés, mucoviscidose, etc.) ou cardiaque.
Grippe A : les signes indirects
Les signes généraux comme la toux sont des signes peu spécifiques d’une infection donnée, respiratoire a priori, de la grippe en particulier. C’est en s’appuyant sur les enseignements de la veille sanitaire (la circulation des virus*) et la proximité avec des personnes déjà malades que le médecin va étayer son diagnostic.
A savoir : si l’on est soi-même grippé, on doit considérer que l’on était contagieux 24 heures avant les premiers symptômes et qu’on le reste environ 7 jours après.
Les symptômes grippaux (qui sont parfois minimes ou absents) couplés au contexte permettent donc de faire le diagnostic de grippe A. Ce diagnostic n’est désormais plus systématiquement confirmé biologiquement, sauf en cas de complications (hospitalisation).
Dans de très rares cas, la grippe A peut d’emblée donner un tableau très sévère, avec difficultés respiratoires importantes, crachats sanguinolents ou douleur dans la poitrine. Il faut dans ce cas consulter en urgence, de même lorsqu’après une phase initiale modérée, vos symptômes s’aggravent de manière importante.