Laboratoires d’analyses médicales : un appel à la grève est lancé pour le 14 novembre
Le syndicat Alliance de la Biologie médicale lance un appel à une grève reconductible à partir du 14 novembre. Selon son porte-parole, Alain Le Meur, le mouvement devrait être suivi par 90 % des laboratoires d'analyses médicales.
Le bras de fer entre les biologistes et le gouvernement continue. "Nous avons échangé plusieurs fois avec le gouvernement mais le fait est que nous sommes désormais au pied du mur. Les mesures exigées sont tout bonnement impossibles à tenir pour nous" rappelle tout d’abord Alain Le Meur, biologiste et porte-parole de l’Alliance de la Biologie Medicale (ABM).
Des questions en suspens
L’ABM, qui regroupe quatre syndicats et représente la quasi-totalité de la profession, questionne aujourd’hui par voie de communiqué le gouvernement sur le PLFSS. Le syndicat dénonce un coup de rabot de 250 millions d’euros qui risquent d’être prélevés sur l’enveloppe d’actes courants, un refus de négocier un protocole triennal avec la CNAM…
"Nous avions boycotté le SI-DEP (portail d'enregistrement des résultats des tests Covid, ndlr) pendant quelques jours, avant de revenir sur notre décision à la demande de la CNAM, pour montrer notre bonne foi et notre volonté de dialogue. Mais il est inadmissible de faire peser autant sur les épaules des biologistes. Nous avons été exemplaires pendant la crise du Covid, nous sommes d’accord pour participer à l’effort de guerre en ponctionnant 250 millions d’euros sur notre enveloppe COVID en 2023 et malgré tous ces efforts, rien ne bouge. C’est un sentiment d’impuissance qui nous gagne désormais, d’où cet appel à la grève" ajoute le porte-parole.
Que va-t-il se passer ?
Si l’appel à la grève est suivi par 90 % des laboratoires, il y a de grandes chances que les laboratoires de ville soient fermés, le lundi 14 novembre pour trois jours au moins. "Les laboratoires d’analyses médicales seront quasiment tous fermés en ville, à l’exception de ceux travaillant pour les hôpitaux et les cliniques. Les urgences seront donc transférées sur ces lieux" confirme le biologiste.
Qu’en sera-t-il ensuite ? "Nul ne connaît l’avenir" estime Alain Le Meur. "Je veux toutefois rester optimiste sur l’issue de ce conflit et croire que le gouvernement finira par nous entendre, c’est encore une fois l’appel que je leur lance".