Fièvre hémorragique de Crimée-Congo : les 5 gestes à adopter pour se protéger des piqûres des tiques géantes
Présente actuellement dans le sud de la France et en Corse, la tique Hyalomma marginatum peut transmettre la fièvre de Crimée-Congo à l’homme. Comment faire pour se protéger de ces tiques géantes ? Découvrez les 5 conseils essentiels de prévention.
Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo inquiète les autorités. Détecté pour la première fois en France en octobre dernier sur des tiques de l’espèce Hyalomma marginatum, il peut provoquer une infection grave chez l’homme. A l’approche de l’été, les autorités sanitaires rappellent les gestes à adopter pour se protéger.
Qu’est-ce que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ?
Aucun cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo "n’a été détecté à ce jour en France" rappelle Santé publique France. En revanche, l’autorité alerte sur le risque de contamination, qui est "maintenant démontré" en raison de la présence de tiques sur le territoire français, qui peuvent transmettre ce virus.
La fièvre de Crimée-Congo est une infection qui peut provoquer chez l’homme "de la fièvre, des frissons, des troubles digestifs et, dans de rares cas, des formes graves avec des saignements incontrôlés".
Quels sont les conseils de prévention pour éviter d’être infecté ?
Le virus se transmet donc par la piqûre d’une tique Hyalomma marginatum infectée. Elle se démarque des autres tiques car elle est plus grosses et possède des pattes rayées. En plus de la Corse, on la retrouve dans les départements suivants : les Pyrénées-Orientales, l’Aude, l’Hérault, le Gard, l’Ardèche, la Drôme, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes.
Pour éviter de se faire piquer, il existe des conseils de prévention, faciles à suivre. Santé publique France recommande, notamment dans les zones sèches où la tique est installée, comme les chemins de randonnée, les champs ou les vignes par exemple de :
- Porter des vêtements couvrant les jambes et les bras, de couleur claire de préférence pour mieux voir la tique ;
- Porter des chaussures fermées ;
- Inspecter régulièrement son corps et celui des enfants ;
- Disposer d’un tire-tique ou une pince fine pour retirer la tique rapidement en cas de piqûre.
"Les répulsifs cutanés ayant une efficacité limitée, leur utilisation ne doit pas se substituer aux mesures de préventions citées ci-dessus" rappelle SPF.
Que faire en cas de piqûre de tique ?
Le premier geste à avoir, en cas de piqûre par une tique est de la retirer avec un tire-tique ou une pince fine. Il faut par la suite désinfecter le point de piqûre et photographier la tique si possible.
Dans les 14 jours après la piqûre, si vous constatez l’apparition d’une fièvre ou de symptômes inhabituels, consultez un médecin en indiquant avoir été piqué par une tique et en lui montrant la photo.
Faut-il pour autant s’inquiéter de découvrir ce virus sur le sol français ?
Le Dr Gérald Kierzek, urgentiste directeur médical de Doctissimo, rappelle que ce genre d'infection de maladies jusqu'alors "tropicales" risque de se multiplier : "Il va falloir qu’on s’habitue à ces annonces. Ce ne sont pas de nouveaux virus, mais des virus connus qu sont endémiques en Afrique de l’Ouest et qui, comme la fièvre de Lassa, sont suceptibles d'arriver en métropole pour des raisons de voyages et de réchauffement climatique". Pour l'heure, il s'agit de cas épisodiques que la médecine française sait gérer.