Près d’un infirmier sur trois envisage de quitter le métier dans l’année à venir
Conditions de travail dégradées, manque de reconnaissance, salaire trop bas… Le métier d’infirmier est en crise. D’après un sondage interne réalisé par l’Ordre des Infirmiers, près d’un infirmier sur trois compte "quitter le métier dans les douze mois à venir".
Peut-on imaginer un monde sans infirmiers ? Ces professionnels de santé qui dédient leur carrière à prendre soin des autres pourraient-ils venir à manquer dans les années à venir ? Quelles seraient les conséquences pour les malades, qui ne peuvent se passer de leurs soins au quotidien ? Autant de questions que se pose l’Ordre national des Infirmiers (ONI).
Un tiers des infirmiers envisage de quitter la profession
Selon les résultats du sondage de l’ONI, il y a "urgence à agir". En effet, l’enquête réalisée auprès de ses membres, dévoile les difficultés que rencontrent ces professionnels de santé. Parmi les sondés, 29% "envisagent de quitter le métier dans les 12 mois à venir" et seuls "27% conseilleraient le métier à leurs proches ou à leurs enfants".
Différents problèmes minent la profession
Les causes ayant mené à cette situation sont également évoquées. Pour l’immense majorité des infirmiers interrogés - neuf sur dix environ - "leurs compétences ne sont pas assez reconnues dans la société" et "leurs conditions de travail se sont dégradées ces derniers mois". Se pose aussi la question du salaire, généralement pas à la hauteur de l’investissement de ces professionnels de santé.
Quelles conséquences pour les Français, à l’avenir ?
Pour compléter ce sondage, l’ONI a également voulu connaître l’état d’esprit des Français sur la question. Dans une étude réalisée par OpinionWay, les Français sondés sont 89 % à regretter que les compétences des infirmiers ne soient pas assez reconnues par la société.
Plus de neuf Français sur dix reconnaissent aussi que "leurs conditions de travail sont de plus en plus difficiles". Le sondage montre aussi que l’immense majorité des personnes interrogées sont inquiètes de la "future dégradation de l’offre de soins" et que cela puisse "mettre en danger leur santé ou celle de leurs proches".