Surexposition au chlordécone aux Antilles : les conseils de l’Anses pour limiter les risques
Alors que la population antillaise subit toujours les effets toxiques du chlordécone - un pesticide longtemps utilisé dans les bananeraies - l'Anses a dévoilé de nouvelles recommandations à ce sujet.
Dans son expertise publiée le 28 novembre, l’Anses alerte sur le risque de surexposition au chlordécone aux Antilles et rappelle la bonne attitude à suivre.
Les recommandations de l’Anses semblent avoir porté leurs fruits
Dans sa nouvelle expertise, l’Anses estime que le respect de l’ensemble des recommandations émises en 2007 (limiter à quatre fois par semaine la consommation de produits de la pêche en provenance des circuits courts ; ne pas consommer de produits de pêche en eau douce issues des zones d’interdiction de pêche ; limiter à deux fois par semaine la consommation de racines et de tubercules issus des jardins familiaux en zone contaminée) permet aux populations exposées au Chlordécone de réduire fortement leurs risques.
Dans son communiqué, l’Agence confirme même "que la grande majorité des populations appliquent d’ores et déjà ces recommandations".
Prudence face aux oeufs contaminés
Il ressort également de cette expertise que la consommation "d’œufs autoproduits en zone réputée contaminée" est très néfaste pour la population.
Par conséquent, l’Agence recommande de renforcer l’adhésion et le recours aux programmes "jardins familiaux JAFA" eux-mêmes dirigés par les agences régionales de santé en Guadeloupe et en Martinique.
Ces programmes permettent de vérifier la concentration en chlordécone dans les jardins des familles et de leur fournir des "conseils personnalisés sur les pratiques d’élevage".
À l’heure actuelle, 14 % de la population guadeloupéenne et 25 % de la population martiniquaise présentent une concentration de chlordécone dans le sang excessivement élevée.
Comment réduire l’exposition de la population antillaise au #Chlordécone ?
— Anses (@Anses_fr) December 6, 2022
Dans notre nouvelle expertise, nous confirmons que l’on peut réduire fortement les risques liés à l’exposition au chlordécone en appliquant certaines pratiques alimentaires. 👇 (1/9)