Cancer du poumon : un dépistage sanguin précoce bientôt expérimenté à Nice
Le CHU de Nice veut travailler sur le dépistage du cancer du poumon de manière précoce. Pour cela, une équipe de chercheurs du centre hospitalier lance une étude qui portera sur 2600 patients. Un espoir pour dépister cette maladie qui touche 33 000 personnes chaque année.
L’objectif de ces chercheurs est simple : ils souhaitent mettre au point les outils qui permettront de mieux détecter le début du cancer du poumon, afin de le soigner au plus tôt.
Une étude sur 2600 personnes qui durera 5 ans
Nous vous en parlions récemment, la Haute autorité de santé (HAS) a émis récemment un avis qui "encourage la mise en place d’expérimentations" dans le cadre du dépistage du cancer du poumon. L’équipe du Pr Paul Hofman et lui-même souhaitent donc relancer une étude sur le sujet, qui incluera 2600 personnes dans toute la France pour une durée de 5 ans. Le scientifique et son équipe avait déjà entrepris un projet similaire il y a quelques années, entre 2015 et 2017, avec l’élaboration d’un test sanguin, qui n’a finalement pas porté ses fruits.
Un protocole qui allie trois techniques
Ce nouveau protocole, réalisé en partenariat avec l’Institut national du cancer et le groupe pharmaceutique AstraZeneca, a reçu le feu vert de la HAS mais attend encore l’autorisation du comité d’éthique. Il sera basé sur une recherche de biomarqueurs du cancer présents dans le sang, mais aussi d’un scanner thoracique.
Pour obtenir les résultats, toutes les données seront inscrites dans un programme d’intelligence artificielle, pour que l’algorithme puisse aussi améliorer les diagnostics.
Un dépistage généralisé et remboursé par la Sécurité sociale ?
Le lancement de cette étude est prévu pour le mois de juin prochain, pour une durée totale de cinq ans. A l’issue de cette échéance, les chercheurs espèrent des résultats concluants afin d’aboutir à un dépistage semblable à celui du cancer colorectal, largement utilisé et remboursé par la Sécurité sociale.