Covid : vivre avec le virus s’annonce inéluctable
Après plus de 2 ans et demi de vagues et de nouveaux variants, il est désormais évident que les réinfections au Covid 19 deviendront la norme. Fort heureusement, elles devraient également engager moins de risques à chaque passage, pour faire partie des maladies endémiques.
Depuis le début de l’année 2020 et jusqu’à aujourd'hui, vous avez sans doute déjà contracté le Covid. Et si ce n’est pas encore fait, vous devriez probablement l’attraper à nouveau. Telle n’est pas une prédiction morbide, mais une réalité liée à la mutation et l'évolution du virus qui cherche à survivre en produisant de nombreux variants mois après mois. Le recul offert par ces 2 ans et demi passés sous l’ère covid nous le démontre : les premières spéculations sur des épisodes uniques de COVID-19 offrant une immunité contre de futures infections ont depuis longtemps disparu.
Le Covid, un coronavirus voué à rester parmi nous
Pour le Dr Gérald Kierzek, urgentiste, le constat n’a rien de surprenant, ni d'inquiétant. “Je le dis depuis des mois, on ne peut pas éradiquer ce Covid, et nous allons vivre avec, tout simplement parce qu’il fait partie des virus respiratoires, et qu’on ne peut pas supprimer l’air” évoque-t-il avec lucidité. “Cela nous est confirmé mois après mois avec les vagues qui vont et viennent, avec des mutations et un échappement du système immunitaire”.
Dernier variant en lice ? Le fameux BA.5 qui échappe actuellement au système immunitaire et touche les personnes, aussi celles vaccinées que celles ayant déjà eu le covid, avec une contagiosité accrue. “Ce n’est pas pour autant inquiétant, réagit l’urgentiste, nous sommes en train de trouver un équilibre entre le virus et l'être humain où chacun cherche à survivre”.
Des infections plus fréquentes mais moins graves
Dans ce contexte, les infections liées au covid s'annoncent plus fréquentes, bien plus contagieuses (le dernier variant se transmettrait facilement même en extérieur), mais sont heureusement contrebalancées par un impact moins grave et bien moins létal. “Le covid aujourd’hui, c’est un taux de mortalité de 0,46%, c’est vraiment faible” rassure l’urgentiste.
De fait, on se rapproche d’un modèle endémique plus que pandémique, comme peut l’être la grippe. “Il nous reste à apprendre à vivre avec ce covid et à vivre sans stress, avec des mesures barrières tenables et mesurées” poursuit Gérald Kierzek.
Et le vaccin, est-il toujours utile?
A l’avenir, les vaccins resteront utiles tant qu'ils seront adaptés aux souches, avec sans doute, des injections à refaire dans le temps pour les personnes les plus fragiles, les plus à risque. “Mais dans cette compétition entre le virus et l'être humain, nous avons tout intérêt aussi à ce que les gens en bonne santé et sans pathologie particulière continuent à vivre au risque d'être contaminés, parce que c’est ainsi qu’ils vont développer une immunité” conclut l’urgentiste. La cohabitation s’annonce inéluctable.