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  • Contraception : une méthode de stérilisation innovante

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    En matière de stérilisation, la ligature des trompes a fait ses preuves depuis plusieurs années. Mais une méthode baptisée Essure ® est désormais proposée. Moins contraignante, elle se pratique sans incision et ne nécessite ni anesthésie ni hospitalisation.

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    Jusqu'à présent, les couples ne disposaient que de deux méthodes de stérilisation : la ligature des trompes et la vasectomie. Mais désormais, une nouvelle méthode est disponible.

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    Une technique moins contraignante Tout comme les autres méthodes de stérilisation, cette technique est irréversible. Cependant, elle se distingue par son mode opératoire. En effet, sa réalisation ne nécessite pas d'interruption de la vie sociale et professionnelle, puisqu'elle s'exécute en ambulatoire (pas d'hospitalisation) et permet une reprise très rapide des activités habituelles. Le principe repose sur la pose d'un implant dans les trompes de Fallope qui provoque leur obstruction par le développement d'une fibrose. Ces conduits sont normalement empruntés par l'ovule pour rejoindre l'utérus et les spermatozoïdes. Leur obturation rend donc impossible la fécondation. L'avantage principal est que cette opération se réalise par les voies naturelles, sans anesthésie, ni incision et ne laisse donc aucune cicatrice. La stérilisation est effective au bout de trois mois. Deux études cliniques démarrées en 1998 et 2000 aux Etats-Unis, en Australie et en Europe effectuées sur plus de 700 femmes ont permis de valider l'efficacité de cette méthode. Une efficacité évaluée à 99,8 % avec deux ans de recul et un taux de satisfaction important : 92 % des femmes ont repris leur travail moins d'un jour après l'intervention, 96 % ont noté leur état physique comme “bon à excellent“ moins d'une semaine après la procédure.

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    En pratique Concrètement, le médecin va dans un premier temps introduire l'hystéroscope en franchissant le col de l'utérus. Il introduit ensuite un liquide physiologique pour élargir la cavité utérine et repérer l'abouchement des trompes de Fallope à celle-ci (les ostium). Enfin, il introduit le cathéter Essure dans le canal de travail de l'hystéroscope et place un implant à l'intérieur de chaque trompe. L'implant a l'apparence d'un petit ressort contenant des fibres de polyéthylène. Une fois implantés dans les trompes, les fibres de polyéthylène entraînent une réaction inflammatoire localisée, produisant un tissu fibreux qui va obstruer complètement la trompe au terme de trois mois. Le temps de pose des implants est d'environ une demi-heure, mais un praticien expérimenté peut la réaliser en une dizaine de minutes. Se faisant préférentiellement durant la première phase du cycle, la pose s'accompagne d'une anesthésie locale, mais l'expérience tendrait à montrer qu'elle ne serait pas utile. Un anti-inflammatoire (sous forme de comprimé ou de gel appliqué sur le col et, éventuellement, un antalgique avant l'intervention) serait suffisant. Durant les trois mois suivant l'opération, la femme devra poursuivre sa contraception habituelle. Au terme de ce délai, un contrôle radiographique sera effectué par le médecin pour confirmer la bonne disposition des implants. En cas de doute, un examen complémentaire (une hystérosalpingographie) sera effectué pour vérifier l'obturation des trompes.

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    Quelques précisions Les contre-indications de cette méthode sont : la grossesse, le post-partum immédiat, la présence d'infections, de malformations de l'utérus ou des trompes, de tumeurs et de saignements inexpliqués, d'allergie aux produits de contraste ou enfin la prise de corticoïdes (ou d'autres traitements immunosuppresseurs). Comme toutes les procédures médicales, Essure ® n'est pas dénué de risques. Les études ont permis de noter que dans de rares cas, la pose des implants n'était pas possible sur les deux trompes (2,6 % des cas), nécessitait parfois deux interventions (6 % des cas) ou que la technique ne permettait pas une stérilisation définitive (2,6 % des cas). Le jour de l'intervention (ou quelques jours plus tard dans de rares cas), quelques effets secondaires le plus souvent limités au jour de la pose ont été notés (douleurs, crampes utérines, saignements, étourdissements). A ce jour, plus de 500 chirurgiens ont été formés en Europe et plus de 35 000 femmes ont bénéficié de cette technique dans le monde, dont 8 500 en Europe. Le premier implant Essure ® a été posé en France en février 2002 par le Pr. Lopes dans le service de gynécologie du CHU de Nantes. Aujourd'hui, une centaine de centres pratiqueraient cette méthode. En juin 2004, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a donné un avis favorable pour les femmes présentant des risques liés aux stérilisations sous coelioscopie (ligature des trompes). Dans cette indication, le produit Essure ® est remboursé par la Sécurité Sociale depuis février 2005. David Bême

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