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  • Coqueluche : vacciner les futurs parents !

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    Aujourd'hui, les adultes sont touchés par la coqueluche car ils ne sont plus protégés par le vaccin et les nourrissons sont atteints par la maladie parce qu'ils sont trop jeunes pour être vaccinés. Pour protéger ces nouvelles victimes, le calendrier vaccinal a été modifié en 2004.

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    En France, il n'existe pas de système de surveillanceexhaustif des cas de coqueluche. Néanmoins un réseau,appelé Renacoq, constitué de servicepédiatrique hospitalier permet d'apprécierl'évolution dans le temps de la maladie. “Lesdonnées disponibles pour l'année 2004 mettent enévidence une recrudescence de l'infection”, soulignele Dr Isabelle Bonmarin, médecinépidémiologiste à l'Institut national deveille sanitaire. “Un peu moins de 300 cas de coqueluchepédiatrique ont ainsi été notifiés en2004 par le réseau Renacoq contre 140 en 2003 et 180 en2002. Parallèlement, une augmentation des cas groupésde la maladie a été constatée l'automnedernier et l'Institut Pasteur a confirmé l'augmentation desdiagnostics bactériologiques de coqueluche”. Ildemeure que la coqueluche suit, pour des raisonsmystérieuses, un rythme cyclique tous les 3 à 4 anset que si un pic semble s'installer en ce moment, le nombre de casrelevés par le réseau Renacoq avait atteint 650 en1997 et en 2000. L'épidémie actuelle n'est donc pasl'une des plus importantes qu'on ait connu en France. Quant aunombre de décès imputables à la coqueluche, ilest depuis quelques années inférieur à 10 paran et en général inférieur à 5.

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    De plus en plus d'adultes contaminateurs

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    En fait, davantage que l'accroissement du nombre de cas, qui restesomme toute assez modéré, c'est la modification dumode de transmission de la maladie qui suscite l'attention desmédecins. Avant la vaccination, la coqueluche touchaitessentiellement des enfants de moins de 5 ans. La bactériecirculant beaucoup, adolescents et adultes se“réimmunisaient“ régulièrement endéveloppant des formes modérées de la maladiequi passaient inaperçues. Aujourd'hui, la couverturevaccinale anti-coquelucheuse dépasse 90 % àl'âge de 24 mois et les enfants de plus de six mois,premières victimes dans le passé, sont trèsbien protégés. En revanche, la coqueluche atteint lestrès jeunes nourrissons qui ne sont pas encorevaccinés. De fait, en 2005, ce sont les adolescents etsurtout les adultes, qui contaminent les enfants de moins de 6 moiscar ils ne sont plus protégés par le vaccin dont ladurée de protection dure moins de dix ans. Depuis 1998, leproblème est devenu moins aigu s'agissant des adolescentscar un rappel vaccinal a été instauré entre 11et 13 ans. Par contre, les adultes risquent lorsqu'ils rencontrentles rares cas de coqueluche de se réinfecter et detransmettre la maladie aux tout-petits.

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    La vaccination des futurs parents est désormaisrecommandée, il faut y penser !

    Pour limiter l'infection des petits nourrissons, il est importantde mieux diagnostiquer la coqueluche chez les adultes. Mais celaest souvent difficile car les symptômes sont souventdiscrets. Aussi pour améliorer la situation, le Conseilsupérieur d'hygiène publique a donc recommandédans le calendrier vaccinal de vacciner les professionnels encontact avec les nourrissons ainsi que les futurs parents. Onvaccinera le papa et éventuellement les frères etsoeurs dès que bébé s'annonce tandis que lamaman sera, quant à elle, vaccinée juste aprèsl'accouchement pour protéger le nouveau-né. Aucontraire d'autres maladies, il n'existe en effet pas d'anticorpsmaternels protecteurs contre la coqueluche.

    Cette stratégie préventive est désormaispossible car on dispose chez l'adulte depuis fin novembre 2004 d'unvaccin de rappel tétravalent, le Repevax, qui associe unvaccin acellulaire contre la coqueluche et des vaccins contre ladiphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Siles adultes à jour de leur vaccination DTPoliohésitaient à utiliser ce vaccin, il fautpréciser qu'il n'y a aucun risque à êtrerevacciné contre la diphtérie, le tétanos etla poliomyélite, et que les bénéfices pourl'enfant sont indiscutables... C'est un des seuls moyens de laprotéger contre la coqueluche.

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    Dr Corinne Tutin


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