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  • Un retour de la maladie de la vache folle est-il possible en France ?

    Publié le  , mis à jour le 
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    Des chercheurs viennent de démontrer pour la première fois l'origine de la crise de la maladie de la vache folle et soulignent un risque de retour si les mesures sanitaires coûteuses étaient modifiées. 

    Un retour de la vache folle serait-il possible ? Une nouvelle étude publiée dans la revue de science américaine PNAS, par les chercheurs de l’Inra et l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse démontre l’origine de la crise de la vache folle et confirme l’intérêt de ne pas nourrir le bétail avec de la farine animale au risque qu’elle se propage à nouveau. 

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    La maladie travers les barrières de l'espèce

    La crise de la vache folle a touché l’Europe dans les années 1990. La maladie a été détectée pour la première fois dans un élevage de Grande-Bretagne et les recherches ont suggéré à l’époque que la farine animale ajoutée à l’alimentation des animaux en serait responsable. A partir de là, plusieurs mesures sont prises en Europe et notamment en France pour interdire cette pratique. 

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    L’apparition de la maladie n’a cependant jamais été vérifiée de façon expérimentale. C’est chose faite avec cette nouvelle étude. La vache folle ou encéphalopathie spongiforme bovine est une maladie à prion. Ce type de pathologies sont des maladies rares “caractérisées par une dégénérescence du système nerveux central et la formation d’agrégats d’une protéine spécifique”, explique l’INSERM. Elles peuvent se déclarer chez l’animal comme “la tremblante du mouton” ou chez l’homme comme la maladie de Creutzfeld-Jakob dont les lésions sont semblables à la maladie de la vache folle et la tremblante du mouton chez l’animal. 

    Un retour possibles sont les mesures anti farine animale sont supprimées

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    Pour cette nouvelle étude les chercheurs ont injecté la “tremblante du mouton” à des souris manipulées génétiquement pour fabriquer le fameux prion responsable de la maladie. Résultat : dans 95% des cas les souris ont développé l’encéphalopathie spongiforme bovine démontrant que la maladie peut tout à fait traverser la barrière des espèces. En consommant de la farine animale essentiellement constituée de carcasses d’autres animaux qui ont pu être touchés, les bovins ont contracté aussi la maladie qui a pu ensuite toucher l’homme ayant mangé la viande bovine contaminée. "Pour la première fois, ces données apportent une explication expérimentalement étayée à l'apparition", explique l’Inra dans un communiqué. 

    Voilà pourquoi les mesures prise à l’époque interdisant la farine animale en nourriture au bétail ont permis d’enrayer l’épidémie. Seulement pour Olivier Andreoletti, auteur de l’étude, "ces mesures sont toujours en place, mais elles coûtent cher." Ce qui pousserait les industriels et certaines autorités sanitaires a vouloir les stopper. Mais pour le scientifique le risque est grand :   "s'il y a une source avérée d'ESB, le fait de recommencer ces pratiques non vertueuses" pourrait causer un retour de la maladie.

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