#Smearforsmear : le hashtag qui incite au dépistage du cancer du col de l’utérus
Depuis quelques jours, les internautes postent sur les réseaux sociaux des photos de leur rouge à lèvres qui déborde, accompagnées du hashtag #smearforsmear. Le but ? Sensibiliser les femmes à l'importance de la prévention et du dépistage du cancer du col de l'utérus.
Un selfie pour un frottis
Lancée par l'association anglaise Jo's Cervical Cancer Trust, à l'occasion de la Semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l'utérus, la campagne #SmearforSmear invite les internautes à faire dépasser leur rouge à lèvres pour le frottis, le mot “Smear“ signifiant à la fois “étaler“ et “frottis“.
Pour participer, il suffit donc de se prendre en photo avec un maquillage raté et de nominer une personne pour qu’elle relève le défi à son tour, comme pour l’Ice Bucket Challenge, le mouvement lancé cet été sur les réseaux sociaux afin de soutenir la recherche contre la maladie de Charcot.
De nombreuses stars et entreprises (dont Doctissimo) se sont prêtées en jeu, comme Georgia May Jagger qui a notamment nominé la française Carla Bruni.
40% des Françaises ne réalisent pas de frottis régulièrement
Comme l’explique l'association Jo's Cervical Cancer Trust sur son site Internet, au Royaume-Uni, le cancer du col de l'utérus est le cancer le plus commun chez les femmes de moins de 35 ans. Chaque jour, huit femmes sont diagnostiquées et une femme sur trois, âgée entre 25 et 29 ans, ne fait pas le test de dépistage.
En France, seules 60 % des femmes réalisent un frottis régulièrement (tous les 3 ans). Trois mille nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont recensés en France chaque année et la maladie cause plus de 1 100 décès par an. L'institut national du cancer (INCa) et le ministère de la Santé ont récemment lancé une campagne nationale pour rappeler les bonnes pratiques de dépistage par frottis. Les autorités sanitaires rappellent également que la vaccination contre le virus HPV, recommandée dès l’âge de 11 ans, ne dispense en aucun cas du frottis, et que celui-ci peut être réalisé aussi bien par un gynécologue que par un médecin ou une sage-femme et dans différents lieux de soins.
Amandine Garcia
