Smokecheck : l’application qui aide à détecter les maladies chez les fumeurs
Gratuite, cette application conçue par un oncologue français analyse les symptômes des fumeurs ou anciens fumeurs et en fonction des résultats, leur conseille d’aller consulter. Le but : dépister plus tôt les maladies liées à la cigarette, et sensibiliser à l’arrêt du tabac.
Et si vous profitiez du Mois sans tabac pour télécharger gratuitement une application qui non seulement vous incite à arrêter de fumer, mais en plus aide à dépister plus tôt les pathologies liées à la cigarette ? Tel est l’objectif de Smokecheck, cet outil innovant développé par le docteur Fabrice Denis, oncologue au Mans.
Détecter les signes d’alerte
Le principe est on ne peut plus simple. Une fois inscrit et quelques renseignements personnels précisés (sexe, âge, poids, nombre d’années de tabagisme, nombre de cigarettes fumées par jour), l’utilisateur doit répondre à une dizaine de questions tous les deux à six mois : “Avez-vous depuis 3 semaines ou plus un essoufflement inhabituel à la marche ?”, “Avez-vous perdu 3 kg ou plus ces trois derniers mois ?”, “Toussez-vous depuis 3 semaines ou plus ?” En fonction des réponses, les symptômes sont analysés : si des signes d’alerte sont détectés, l’application conseille à l’utilisateur d’aller consulter son médecin traitant.
“On a identifié des malades plus tôt que d’habitude”
Depuis son lancement en juin dernier, l’application a déjà été téléchargée plus de 3000 fois, et semble tenir ses promesses puisque des cas de bronchite mais également de cancer ont pu être détectés précocement grâce à cela : “On a identifié ces malades plus tôt que d’habitude, explique le médecin à Ouest-France, trop souvent les fumeurs ignorent qu’ils ont un pépin, ne savent pas quels sont les symptômes ou ne veulent pas savoir. Beaucoup pensent que c’est normal d’avoir la voix qui change quand on fume ou de beaucoup tousser, et bien non, tous ces signes doivent alerter". Un dépistage précoce d’autant plus important qu’il permet de prendre en charge plus rapidement la maladie, et donc d’augmenter les chances de guérison.
Inciter au sevrage tabagique
Autre point positif : l’application sensibiliserait bel et bien à l’arrêt du tabac. Des essais cliniques menés auprès de 3085 fumeurs ou anciens fumeurs ont montré qu’un tiers d’entre eux qui hésitait à arrêter de fumer au moment de l’inscription se dit désormais prêt à sauter le pas. D’après les résultats rapportés par Le Figaro, “le fait de recevoir une alerte multiplie par trois le désir de réduire ou d’arrêter de fumer”.
A la fin du questionnaire, l’utilisateur peut trouver un lien vers le site Tabac info service pour l’encourager à se faire suivre par un tabacologue. “Un des objectifs de cette application, c’est qu’au moins les vrais accros qui ne voulaient pas arrêter, basculent dans l’hésitation, voire l’arrêt, et soient informés sur les symptômes d’alerte”, résume le Dr Denis.