Syndrome des ovaires polykystiques : la santé mentale des patientes négligée
Des chercheurs alertent sur la qualité de vie et la santé mentale médiocre des femmes souffrant du syndrome des ovaires polykystiques parce que les médecins se concentrent trop sur les problèmes d'infertilité alors que d'autres symptômes tout aussi difficiles à vivre et qui perdurent au-delà de 40 ans affectent aussi leur vie.
Faut-il revoir les conditions de suivis des femmes touchées par le syndrome des ovaires polykystiques (SOMPK) ? Quand on parle de cette maladie qui touche entre 6 à 18% des femmes en âge de procréer, on évoque principalement les troubles de l’ovulation et l’infertilité causés par un niveau de testostérone trop élevé. Mais une nouvelle étude alerte sur la qualité de vie, de santé en général et la santé mentale médiocre des patientes à cause des autre symptômes comme l’hyperpilosité, l’obésité ou encore l’acné qui perdurent bien au-delà de l’âge de procréer.
Un meilleur suivi psychologique préconisé
Pour cette étude, les chercheurs de l’université de Oulu en Finlande ont étudié les cas de 5 880 femmes âgées entre 31 et 46 ans souffrant du syndrome des ovaires polykystiques depuis 1966. Résultat : en comparaison avec les femmes qui ne souffrent pas de la maladie, les femmes atteintes du syndrome ont évalué leur qualité de vie peu satisfaisante et rapportent plus de problèmes de santé que les autres, la souffrance mentale étant l’obstacle le plus difficile à un meilleur avenir.
En conclusion, les chercheurs préconisent un meilleur suivi psychologique des patientes et des traitements plus adaptés pour faire face à tous les symptômes chroniques autres que l’infertilité qui sont tout aussi difficiles à vivre.
SOMPK : le microbiote intestinal en cause ?
D’autre part, une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Endocrine Society, le 23 janvier 2020 aurait découvert un nouvel élément concernant les facteurs de déclenchement de la SOPMK qui restent encore mal connus. Après comparaison, le microbiote intestinal des adolescentes atteintes de la pathologie et souffrant d’obésité parmi les symptômes auraient plus de “mauvaises” bactéries que les autres. Des résultats qui suggèrent que l’équilibre bactérien intestinal aurait un rôle à jouer dans le développement de la pathologie.