Une aspirine par jour pour éviter le cancer de la prostate ?
Avec plus de 25 000 nouveaux cas par an, le cancer de la prostatereprésente le premier cancer de l’homme en Francedevant le cancer du poumon. Ainsi, un homme environ sur 9présentera une forme clinique de cette maladie au cours desa vie. En réalité, ce cancer apparaît rarementavant 40-50 ans et la plupart des cas sont constatés entre60 et 90 ans. Peut-on prévenir son apparition ? Jusqu’àprésent, seules quelques études suggéraient unpossible rôle de l’alimentation ou del’activité physique, sans toutefois pouvoir apporterune réponse définitive. Des chercheurs américains suggèrent aujourd’huique l’utilisation régulière d’aspirine,d’ibuprofène ou d’autres anti-inflammatoiresnon-stéroïdiens (AINS) pourrait avoir un effetprotecteur. Pas moins de 1 362 hommes âgés de 50à 79 ans ont ainsi été suivis pendant cinq anset demi en moyenne. Sur les 569 hommes rapportant utiliserrégulièrement des AINS, 23 ontdéveloppé un cancer de la prostate (4 %) contre 68des 793 qui n’en utilisaient pas (9 %). De plus, l’association entre AINS et cancer de la prostateapparaît plus forte avec l’âge, “le risque decancer de la prostate parmi les utilisateurs d’AINSétait 12 % plus faible chez les hommes de 50 à 59ans, de 60 % plus faible chez ceux de 60 à 69 ans et enfinde 83 % plus faible pour les 70 à 79 ans en comparaison deshommes de la même tranche d’âge n’enutilisant pas“ déclare le Dr Roberts, responsable del’étude. Si ces résultats viennent confortés ceux deprécédentes recherches sur les possibles effetsanticancéreux des AINS (notamment vis-à-vis du cancerdu colon et du sein), ils devront êtrecomplétés avant de conseiller une aspirine par jouraux quinquagénaires.