Une drogue ancestrale pour traiter des maladies respiratoires
Le khat, plante connue pour ses effets comparables à ceux des amphétamines, pourrait être utilisé pour soigner certaines maladies respiratoires chroniques telles que la BPCO. C'est ce que conclut une étude britannique sur le sujet.
La mastication des feuilles fraîches de khat est une pratique ancestrale en Afrique de l'Est et dans la péninsule arabique. Elle s'est ensuite disséminée dans le monde entier, au point d'y être considérée comme une drogue. Dans certains pays africains, des infusions de khat sont utilisées pour traiter les maladies respiratoires. Cette observation a amené les chercheurs a s'intéresser à son mode d'action.
Il s'avère que la substance active de la plante, la cathione, inhibe spécifiquement les contractions du muscle lisse bronchique en bloquant la libération d'un neurotransmetteur, l'acétylcholine. Dans certaines maladies respiratoires, comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive (ou BPCO), c'est cette molécule qui est incriminée. Elle favorise la production de mucus au niveau des poumons tout en entraînant la contraction du muscle lisse.
Le développement d'anticholinergiques à base de khat, qui présentent une alternative aux traitements habituels, pourrait déboucher sur des avancées intéressantes dans la prise en charge de ces pathologies. Source : European Respiratory Journal, Vol. 32, No 3.