VIH : la PrEP prescrite par tous les médecins recommande la Haute Autorité de Santé
Dans le contexte de crise sanitaire, la Haute Autorité de Santé recommande de permettre à tous les médecins de prescrire et suivre la prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP).
“La crise sanitaire que nous traversons, avec les confinements, la fermeture des CeGIDD et la surcharge des services hospitaliers qu'elle a occasionnée, a entraîné des retards de dépistage, une diminution des instaurations de la PrEP et fragilisé le suivi des personnes exposées au VIH,” alerte la HAS dans un communiqué.
Traitement préventif contre la transmission lors des rapports sexuels, la PrEP peut être administrée à toute personne ayant des conduites à risque de transmission. Elle associe deux antirétroviraux contre le VIH et permet à ceux qui ne l’ont pas d’éviter d’être contaminés.
La première prescription est effectuée “uniquement par un médecin expérimenté au sein des hôpitaux, ou des Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic” rappelle la Haute Autorité de Santé. En raison de la crise sanitaire et de la saturation des services de santé, la HAS recommande la prescription par tout médecin afin de faciliter l’accès à la PrEP.
Faciliter la prescription pour assurer la prévention du VIH
La HAS expose que, d’après une étude pharmaco-épidémiologique EPI-PHARE, il y a eu durant le premier confinement “une nette diminution des délivrances (-36%) et des instaurations (-47%) de PrEP”. Par ailleurs, Santé Publique France chiffrait à 15% les usagers de la PrEP qui n'avaient pas repris le traitement après le confinement.
C’est pour cette raison que la HAS souhaite former “tout médecin intéressé par la prévention du VIH” à la primo-prescription, au renouvellement et au suivi des patients afin de faciliter l’accès à la PrEP. Dans cet objectif, la HAS a développé un document à destination de ces professionnels de santé rassemblant “toutes les informations nécessaires à un bon usage de la PrEP : conditions de prescription, contre-indications, effets secondaires, etc.”
La HAS rappelle toutefois que la PrEP, efficace contre le VIH, ne protège pas des autres IST et que le préservatif reste la meilleure protection contre celles-ci.