À partir de 60 ans, chaque verre d'alcool augmente le risque de cancer, alerte une nouvelle étude

Louise Ballongue Rédactrice web

Comme bon nombre de Français, vous aimez prendre un petit verre ? Sachez qu'à partir d'un certain âge - 60 ans exactement - il vaudrait mieux éviter d'en consommer, au risque d'augmenbter votre risque de cancer, de maladie cardiaque ou de n’importe quelle autre cause de décès, selon une récente étude du JAMA Network Open.

Les seniors seraient plus sensibles aux effets de l'alcool

N'en déplaise aux accros des mojitos et autres negroni, l'abstention a le vent en poupe ! Du moins, chez les plus jeunes, selon un sondage Gallup publié mardi dernier. Les jeunes sont en effet les plus susceptibles de bouder l'alcool pour préserver leur santé, avec 65 % d’entre eux partageant cette opinion, contre 37 % des adultes âgés de 35 à 54 ans et 39 % des adultes de 55 ans et plus.

Le problème ? Si les personnes âgées semblent apprécier davantage le vin, la bière et toutes les autres boissons à base d'alcool, ils ne sont pas à l'abri des dégâts causés par cette consommation.

L’enquête, menée auprès de 135 000 adultes de 60 ans majoritairement blancs, a en effet mis en évidence des risques à tous les niveaux de consommation régulière d’alcool.

Un risque de décès qui augmente avec la quantité d'alcool

Pour arriver à ce constat, les scientifiques ont décidé de comparer les données médicales obtenues auprès des participants - lors de questionnaires auto-administrés - à ceux des buveurs occasionnels (moins de 20 grammes d’alcool par semaine ou 2 verres par semaine) et des buveurs consommant quotidiennement une faible quantité d'alcool (jusqu'à 10 grammes par jour - un verre), modéré (entre 20 et 40 grammes par jour pour les hommes - 2 à 4 verres - et entre 10 et 20 grammes pour les femmes - 1 à 2 verres) ou élevée d’alcool (plus de 40 grammes par jour pour les hommes - plus de 4 verres - et 20 grammes par jour pour les femmes - plus de 2 verres). Résultat ?

• Les personnes buvant une faible quantité d’alcool présentaient 10 % de risque supplémentaire de mourir d’un cancer que les buveurs occasionnels ;
• Celles à risque modéré avaient entre 10 et 15 % de chances en plus de mourir (toutes causes confondues, y compris d'un cancer) comparé aux buveurs occasionnels ;
• Quant aux gros buveurs, ils avaient environ 33 % de risques en plus de mourir d'un cancer, d'une maladie cardiaque ou d'une autre cause par rapport aux consommateurs occasionnels.

Les malades et les plus modestes ont plus de risques

Autre découverte, révélée par les chercheurs : le niveau de revenu, le lieu de résidence et l'état de santé global des participants avaient une influence significative sur les effets néfastes de l'alcool.

Par exemple, les buveurs déjà malades ou affichant des revenus modestes présentaient des risques accrus de problèmes de santé.

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