Première fois : nos conseils pour les garçons !
De tout temps, perdre son pucelage s’est avéré une étape cruciale pour la virilité d’un jeune garçon. A notre époque du tout sexuel, ce rendez-vous s’est complexifié et se teinte de nouvelles préoccupations. Les clés avec Pascal de Sutter, clinicien et chercheur en sexologie, pour une première fois réussie.
Les enjeux autour de la première fois pour les jeunes garçons sont souvent simples. "Etre puceau est une honte, ils ont tout simplement hâte de s’en débarrasser, pour ne pas être la risée de la bande", rappelle Pascal de Sutter, clinicien et chercheur en sexologie.
Toutefois, si perdre son pucelage se fait avec toujours une certaine émotion (voire maladresse), il semblerait que cette étape fasse aujourd’hui l’objet de nouvelles pressions. "L’accès au porno et la menace du Sida ont révolutionné les codes pour la nouvelle génération" affirme d’emblée notre expert. A la capote devenue incontournable que la jeune fille soit sous contraceptif ou pas, s’ajoutent d’étranges obsessions : une belle érection durable, la taille du pénis et la jouissance bruyante de leur partenaire. Zoom sur une première fois au masculin sous contrôle.
Première fois : l’obsession de l’érection
Les jeunes garçons nourris au porno sont littéralement obsédés par l’érection qu’affichent les étalons du X. Un modèle qui véhicule une vision totalement erronée. Les adolescents sont persuadés qu’il leur faut un pénis "bien dur" et le plus longtemps possible. "Or ce type d’érection ne s’atteint qu’au maximum de l’excitation, c’est-à-dire à un moment proche de l’éjaculation" commente Pascal de Sutter. Un état plutôt difficile à maîtriser en particulier lors de la première fois.
Conseils : attention, l’angoisse de maintenir longtemps cette érection optimale peut entraîner paradoxalement des pertes d’érection. Rappelez-vous que fluctuation d’érection et éjaculation prématurée sont normales la première fois.
L’obsession de la jouissance
Au registre des représentations "irréalistes" que véhicule le porno, et qui influencent les jeunes garçons, figure également la jouissance de la partenaire. "Les images où la fille crie et gémit en proie à un plaisir et un orgasme intense sont factices, et surtout illusoires pour une première fois" précise Pascal de Sutter.
Conseils : jouir est souvent le fruit d’une certaine expérience, acquise au fil du temps par une meilleure connaissance de son corps. Le seul enjeu, s’il doit y en avoir un, est d’être en contact avec ses propres sensations, celles de sa partenaire, et qu’elles soient agréables.
L’obsession de la taille du pénis
Dans les vestiaires et les douches de la salle de sport, la taille du pénis est au cœur des préoccupations adolescentes. Une compétition ancestrale qui se charge aujourd’hui de nouvelles angoisses. La faute au porno et aux "engins" hors normes dont sont dotés les acteurs X, triés sur le volet. "Le complexe de la taille touche de nombreux jeunes, y compris ceux dans la normalité" a pu observer Pascal de Sutter. Se déshabiller devant une fille pour certains peut être très difficile.
Conseils : les jeunes filles ne sont pas aussi "morcelées" dans leur sexualité. Elles n’évaluent pas leur chance de grimper au rideau, sur la seule taille du pénis. L’habileté se joue également avec les mains et la bouche. Par ailleurs, le plaisir se découvre ensemble.
Les 5 clés pour "réussir" sa première fois
Le préservatif
Il est devenu incontournable, que votre partenaire prenne la pilule ou pas. Le mieux est de se familiariser avec. S’entraîner concrètement, avant, peut éviter de cumuler de nombreux facteurs inconnus, pour la première fois.
Contrôler son éjaculation
La masturbation chez les garçons est fréquente. Lors de la découverte du "fonctionnement érection/éjaculation", il est possible d’apprendre à se contrôler. Plutôt qu’une "branlette rapide en cachette", avec une éjaculation rapide, mieux vaut jouer avec son seuil d’excitation. Une clé pour prolonger l’érection, une fois en piste.
Procéder par étape avec votre partenaire
Pour relâcher la pression autour de la première fois, le mieux est de s’y préparer en plusieurs rendez-vous :
- Les préliminaires : se caresser sans la pression de la pénétration permet de se découvrir mutuellement ;
- Les rapports bucco-génitaux : une étape pour apprendre à donner des sensations agréables à votre partenaire ;
- La première fois : une fois que les deux partenaires se sont apprivoisés, il est temps de faire le grand saut.
Le lieu
Plus le stress est élevé, plus la première fois va être difficile. S’organiser est préférable ! La première fois se planifie, que ce soit une fois seuls à la maison dans le lit de l’un ou l’autre, ou sous la tente, pendant les vacances. L’intimité et du temps devant soi sont les clés pour que ça se passe bien.
A propos d’alcool
Un verre pour se détendre pourquoi pas, mais il est possible de savourer pleinement cette sensation sans alcool, ou sans drogues… Mieux vaut faire le choix d’être en pleine possession de vos moyens. De plus, l'alcool peut aussi nuire à la sexualité.