La pollution diminue le poids à la naissance
Le niveau de pollution aurait un impact sur le poids d'un bébé à la naissance. La pollution liée au trafic routier serait davantage mise en cause, surtout lors du 1er et du dernier trimestre de grossesse. Les bébés exposés à de fortes concentrations auraient un poids plus faible, voire beaucoup plus faible que les autres.
La pollution atmosphérique peut être très dangereuse et peut causer des maladies respiratoires : les particules fines se déposent dans les bronches et altèrent le système respiratoire. L'exposition des femmes enceintes à cette pollution serait également dangereuse pour le développement des enfants : les particules polluantes réduiraient l'activité cellulaire ou le passage d'oxygène et de nutriments entre la mère et le foetus.
C'est en tout cas ce que démontrent les résultat d'une enquête scientifique récente. L'étude a été menée sur 336 000 naissances, qui ont eu lieu entre 1999 et 2003. Les mères ont été interrogées sur leur statut marital, leur éducation, si elles étaient fumeuses ou non et surtout l'endroit où elle vivait pendant la grossesse. L'étude quotidienne de la pollution atmosphérique fournie par l'Agence de Protection Environnementale Américaine, a permis aux chercheurs de relier la pollution et le poids des bébés. Ils ont alors constaté de fortes concentrations en polluants, notamment produits par le trafic routier, semblent ainsi ralentir le développement foetal. Mais d'autres recherches doivent être menées pour écarter les autres causes éventuelles, telles que la génétique, la situation socio-économique, l'alimentation... Il existe deux types de particules dangereuses : les PM 2,5 et le dioxyde d'azote. L'exposition aux premières lors du 1er et du dernier semestre de grossesse augmenterait donc le risque d'un faible poids du bébé à la naissance, tandis que l'exposition au dioxyde d'azote tout au long de la grossesse entrainerait un poids à la naissance encore plus faible.
Source : Ambient air pollutant concentrations during pregnancy and the risk of fetal growth restriction, DQ Rich, Journal of Epidemiology and Community Health, avril 2009