Les symptômes de la migraine sont parfois très violents, empêchant toute activité : douleurs, troubles sensitifs, troubles visuels et de la parole, altération de la conscience, nausées... quelquefois précédés de signes annonciateurs : l'aura.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe la maladie migraineuse au 20e rang des maladies ayant un impact sur le handicap et l’altération de la qualité de vie.
Comprendre le mécanisme de la migraine
La migraine est une céphalée ou mal de tête, le plus souvent unilatérale (d'un seul côté), fréquemment localisée au niveau d'une région oculaire ou temporale.
Même s'il demande encore à être vérifié, un scénario du fonctionnement de la migraine peut être proposé : des facteurs psychologiques (stress), hormonaux ou alimentaires stimulent le système nerveux central et entraînent la sécrétion d'un messager chimique (la sérotonine) au niveau des vaisseaux intracrâniens. On constate alors :
- Une vasodilatation des artères des méninges (couche protectrice du cerveau) ;
- Une augmentation du flux sanguin et le passage de substances inflammatoires et algogènes (sources de douleur) dans les tissus environnants ;
- Ces substances vont stimuler les fibres sensitives du nerf trijumeau qui va, en retour, entretenir et aggraver la vasodilatation et la douleur.
Les symptômes de la migraine sont caractéristiques selon le type de migraine.
Les symptômes de la migraine avec aura
Parfois, la crise est précédée de symptômes annonciateurs caractéristiques : l'aura. On parle de migraine avec aura. Il s'agit le plus souvent de :
- Signes visuels, tels que des stries lumineuses, des scintillements, des "trous" dans le champ visuel ;
- Picotements ou fourmillements (paresthésie) souvent autour de la bouche ;
- Difficultés d'élocution ;
- Plus rarement des paralysies.
Ces signes disparaissent complètement en moins d'une heure, pour céder la place aux maux de tête.
Les symptômes de la migraine sans aura
Mais dans les trois quarts des cas, la migraine survient sans aura. Elle peut cependant être annoncée dans les 24 heures précédentes par des signes généraux tels qu'une fatigue, une irritabilité ou des troubles digestifs.
- La céphalée s'installe, volontiers le matin, et augmente progressivement d'intensité ;
- Elle est sévère, s'accompagnant souvent d'une sensation de battements, d'élancements, de brûlures ou de l'impression d'avoir la tête prise dans un étau ;
- Elle peut être uni ou bilatérale - c'est-à-dire d'un seul ou des deux côtés - et changer de topographie, d'une crise à l'autre ;
- Elle est presque toujours violemment exacerbée par les efforts, même les plus minimes ;
- Les nausées et les vomissements sont très fréquents, de même que l'intolérance au bruit et à la lumière ;
- D'autres signes sont souvent présents comme une pâleur, une faiblesse générale, des sensations de chaud et froid, un engourdissement ou des fourmillements.
Á noter : toutes les crises ne suivent pas ce schéma. Ainsi, certaines crises peuvent se limiter à l'aura, sans être suivies de maux de tête. Chez l'enfant, notamment, les céphalées peuvent être absentes, la migraine ne se manifestant alors que par des vertiges, des douleurs abdominales ou des vomissements. Par ailleurs, les crises peuvent varier chez une même personne.
Des symptômes handicapants au quotidien
En réalité, la crise migraineuse contraint presque toujours la personne à interrompre toute activité et à rester couchée, dans l'obscurité et le calme. En l'absence de traitement, cette crise dure toujours quelques heures et peut persister jusqu'à 24 à 72 heures.
Elle croît souvent en intensité avant de disparaître totalement. La crise terminée, le malade ressentira souvent une impression de "grand nettoyage", voire d'euphorie. Ces épisodes se reproduisent avec une fréquence très variable selon les individus et les périodes de la vie.
Les symptômes de la migraine hémiplégique
Beaucoup plus rarement, la migraine entraîne des déficits neurologiques particuliers. C'est le cas de la migraine hémiplégique, qui s'accompagne d'un déficit de la mobilité de la moitié du corps ou de la migraine basilaire, caractérisée par :
- Des douleurs à l'arrière de la tête (occipitales) très intenses ;
- Des troubles sensitifs ;
- Des troubles visuels et de la parole ;
- Une altération de la conscience.
Ces troubles régressent à l'arrêt de la crise.
Dans des cas extrêmes, la migraine peut se prolonger plusieurs jours et résister aux traitements. Il s'agit d'un état de mal migraineux. Ces complications sont rares et sont souvent liées à un usage inadapté des médicaments, nécessitant un traitement à l'hôpital.
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