Comment l'aider ?
Comme le dit le Dr Chiapello (pédopsychiatre au Centre Médico-Psycho-Pédagogique "La Passerelle") : "La prévention du suicide ne se fait pas 5 minutes avant, mais 5 semaines, 5 mois ou 5 ans auparavant." En effet, une tentative de suicide, si elle est parfois impulsive, est surtout l'expression d'un mal être profond et ancien. Un adolescent en crise doit se sentir aidé, entouré, compris. Il ne doit pas être dévalorisé car il nourrit déjà un sentiment d'impuissance suffisamment fort.
En cas de doute, il ne faut pas hésiter à interroger son entourage (avec l'accord de l'enfant) afin de faire un état des lieux de son mal être.
Il est important de parler le plus possible avec l'enfant, ne pas hésiter à aborder le sujet du suicide. Non pas se contenter de condamner moralement le suicide mais véritablement ouvrir le débat, surtout lorsqu'il y a déjà eu un suicide dans la famille ou l'entourage de l'adolescent.
Comme le disent les auteurs de "L'enfant déprimé" quand un enfant essaie de parler, d'exprimer sa douleur "il ne demande pas forcément autre chose qu'un signe du sens donné à sa démarche : Je t'ai bien entendu, même si je n'ai pas actuellement de réponse."
Il est recommandé aussi en cas de doutes, d'angoisses à son sujet de parler avec un spécialiste.
A Paris, au "Café de l'école des parents" (162, bd Voltaire 75011 Paris) , un psychologue assure des permanences pour répondre à vos questions. Ce n'est pas une consultation qui engage un travail en profondeur, mais l'esquisse de quelques pistes de réflexion.
On peut aussi envisager de proposer à l'enfant de rencontrer lui-même un psychologue.
Vous pouvez aussi laisser à la portée de l'adolescent des numéros de téléphone où il pourra s'adresser anonymement, parler avec des spécialistes et trouver des réponses à ses questions.