15% des français ont à un moment de leur vie présenté un trouble anxieux qui n'a pas forcément été permanent ou de longue durée. C'est 3 fois plus que la dépression. 20% de femmes sont concernées pour 10% d'hommes. Il se manifeste au sortir de l'enfance notamment sous la forme d'anxiété sociale, de timidité, d'inhibition, …
Les formes plus aiguës comme les crises d'angoisse apparaissent généralement entre 20 et 30 ans. L'angoisse et l'anxiété sont des concepts extrêmement proches qui en termes psychologique et/ou psychiatrique ne sont pas dissociés. Il existe une définition commune selon laquelle l'angoisse/anxiété est proche de la peur ou du sentiment de peur ou d'appréhension. C'est une émotion normale qui nous permet de réagir lors de situations dangereuses. Par exemple, lorsqu'une voiture nous fonce dessus, la peur nous conduit à nous pousser rapidement. Lorsque les manifestations de la peur deviennent pathologiques, on parle alors d'un trouble anxieux ou d'une angoisse pathologique qui renvoie à des maladies de plusieurs types : phobie, troubles obsessionnels, attaques de panique, …
Dans ce cadre, elle est considérée comme une "peur sans objet", c'est-à-dire une peur qui ne s'appuie pas sur des éléments de réalité ou de menaces. Les angoissés pathologiques développent une peur démesurée voire même exagérée par rapport aux situations. Ils n'arrivent plus à se contrôler et ce d'une manière permanente.
Comment se manifeste cette angoisse ?
Elle s'articule autour de trois dimensions :
Psychologique/cognitive : Le sentiment de peur, d'inquiétude perturbe la concentration, l'attention, la mémoire.
Physique/physiologique : les palpitations, le coeur qui bat vite, l'impression d'étouffer, les douleurs au ventre, le sentiment de pression thoracique, les vertiges, la transpiration, les bouffées de chaleur, les fourmis dans les mains, les jambes qui tremblent sont les principaux signes de l'angoisse. Dans le cas de crise aiguë d'angoisse, ces symptômes vont arriver très vite et très fort. Les anxieux ont en permanence l'impression d'être tendus avec des crispations, des sensations de nervosité.
Comportementale :
Il y a deux types de réactions opposées face à l'angoisse :
- l'inhibition totale : c'est le fait de ne pas pouvoir agir, d'être figé c'est à dire être dans la passivité
- l'agitation désordonnée : l'angoissé ne peut tenir en place. Il va même, de peur d'être confronté à une situation, jusqu'à quitter précipitamment un lieu dans lequel il se sent menacé.
On sait aujourd'hui que ces trois dimensions sont liées c'est à dire que plus vous avez peur de quelque chose et plus vous avez tendance à l'éviter ou à renoncer. Cet abandon renforce le sentiment de peur.