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ABIRATERONE BIOGARAN 500 mg, comprimé pelliculé, boîte de 60

Mis à jour le 16/09/2024

ABIRATERONE BIOGARAN est habituellement prescrit pour :

Indications ABIRATERONE BIOGARAN

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ABIRATERONE BIOGARAN est indiqué en association avec la prednisone ou la prednisolone dans :

  • le traitement du cancer métastatique de la prostate hormono-sensible (mHSPC) à haut risque nouvellement diagnostiqué chez les hommes adultes, en association avec un traitement par suppression androgénique (ADT) (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques)
  • le traitement du cancer métastatique de la prostate résistant à la castration (mCRPC) chez les hommes adultes asymptomatiques ou peu symptomatiques, après échec d'un traitement par suppression androgénique et pour lesquels la chimiothérapie n'est pas encore cliniquement indiquée (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques)
  • le traitement du cancer métastatique de la prostate résistant à la castration (mCRPC) chez les hommes adultes dont la maladie a progressé pendant ou après une chimiothérapie à base de docétaxel.

Comment prendre ABIRATERONE BIOGARAN

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Ce médicament doit être prescrit par un professionnel de santé habilité.

Posologie

La dose recommandée est de 1 000 mg (deux comprimés de 500 mg) en une seule prise quotidienne et ne doit pas être administrée avec de la nourriture (voir ci-dessous « Mode d'administration »). La prise des comprimés avec la nourriture augmente l'exposition systémique à l'abiratérone (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacocinétiques).

Dose de prednisone ou de prednisolone

Dans le mHSPC, ABIRATERONE BIOGARAN est utilisé en association avec 5 mg de prednisone ou de prednisolone par jour.

Dans le mCRPC, ABIRATERONE BIOGARAN est utilisé en association avec 10 mg de prednisone ou de prednisolone par jour.

La castration médicale par analogue de l'hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires (LH-RH) doit être maintenue pendant la durée du traitement pour les patients n'ayant pas subi de castration chirurgicale.

Surveillance recommandée

Les taux de transaminases sériques doivent êtres dosés avant le début du traitement, toutes les deux semaines pendant les trois premiers mois de traitement et ensuite tous les mois.

La tension artérielle, le taux de potassium sérique et la rétention hydrique doivent être surveillés mensuellement. Cependant, les patients ayant un risque significatif d'insuffisance cardiaque congestive doivent être surveillés toutes les 2 semaines pendant les 3 premiers mois du traitement et ensuite tous les mois (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Chez les patients ayant une hypokaliémie pré-existante ou ayant développé une hypokaliémie au cours du traitement par abiratérone, le maintien de la kaliémie à un taux ≥ 4,0 mM doit être envisagé. Chez les patients qui développent des toxicités de Grade ≥ 3 incluant hypertension artérielle, hypokaliémie, oedème et autres troubles d'origine non minéralocorticoïde, le traitement doit être interrompu et une prise en charge médicale appropriée instaurée. Le traitement par abiratérone ne doit pas être réintroduit tant que les symptômes de toxicité n'ont pas régressé au Grade 1 ou à l'état initial.

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En cas d'oubli d'une dose quotidienne de ABIRATERONE BIOGARAN, ou de prednisone ou de prednisolone, il convient de reprendre le traitement le lendemain à la dose quotidienne habituelle.

Hépatotoxicité

Chez les patients développant une hépatotoxicité au cours du traitement (augmentation de l'alanine aminotransférase [ALAT] ou augmentation de l'aspartate aminotransférase [ASAT] de plus de 5 fois la limite supérieure de la normale [LSN]), le traitement doit être interrompu immédiatement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Après le retour des tests fonctionnels hépatiques à leurs valeurs initiales, la reprise du traitement peut être effectuée à une dose réduite de 500 mg (un comprimé) une fois par jour. Chez les patients pour qui le traitement a été réintroduit, les taux de transaminases sériques doivent être surveillés au minimum toutes les 2 semaines pendant les trois premiers mois et ensuite tous les mois. Si l'hépatotoxicité réapparait à la dose réduite de 500 mg par jour, le traitement doit être arrêté.

Si les patients développent une hépatotoxicité sévère (ALAT ou ASAT 20 fois supérieurs à la LSN) à un moment quelconque au cours du traitement, celui-ci doit être arrêté et ne doit pas être réintroduit chez ces patients.

Insuffisance hépatique

Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère préexistante, Classe A de Child-Pugh.

En cas d'insuffisance hépatique modérée (Classe B de Child-Pugh), on observe une augmentation de l'exposition systémique à l'abiratérone d'environ quatre fois suite à l'administration de 1 000 mg en dose unique d'acétate d'abiratérone (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Il n'existe pas de données sur la sécurité et l'efficacité clinique suite à l'administration de doses répétées d'acétate d'abiratérone chez des patients ayant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (Child-Pugh Classe B ou C). Aucun ajustement posologique ne peut être prévu. L'utilisation de abiratérone doit être évaluée avec précaution chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée, chez lesquels le bénéfice doit être nettement supérieur au risque potentiel (voir les rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques). Abiratérone ne doit pas être utilisé chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique sévère (voir les rubriques Contre-indications, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).

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Insuffisance rénale

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients insuffisants rénaux (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Cependant, il n'existe pas d'expérience clinique chez les patients présentant à la fois un cancer de la prostate et une insuffisance rénale sévère. La prudence est recommandée chez ces patients (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Population pédiatrique

L'utilisation d'abiratérone dans la population pédiatrique n'est pas justifiée.

Mode d'administration

ABIRATERONE BIOGARAN est à usage oral. Les comprimés doivent être pris au moins une heure avant ou au moins deux heures après avoir mangé. Ceux-ci doivent être avalés en entier avec de l'eau.

Effets indésirables possibles ABIRATERONE BIOGARAN

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  • Infection du tractus urinaire
  • Sepsis
  • Réaction anaphylactique
  • Insuffisance surrénalienne
  • Hypokaliémie
  • Hypertriglycéridémie
  • Insuffisance cardiaque
  • Angine de poitrine
  • Fibrillation auriculaire
  • Tachycardie
  • Arythmie
  • Infarctus du myocarde
  • Allongement de l'espace QT
  • Hypertension artérielle
  • Alvéolite allergique
  • Diarrhée
  • Dyspepsie
  • Alanine aminotransférase augmentée
  • Aspartate aminotransférase augmentée
  • Hépatite fulminante
  • Insuffisance hépatique aiguë
  • Rash cutané
  • Myopathie
  • Rhabdomyolyse
  • Hématurie
  • Oedème périphérique
  • Fracture d'un os
  • Rétention hydrique
  • Insuffisance cardiaque congestive
  • Dysfonctionnement ventriculaire gauche
  • Diminution de la fraction d'éjection
  • Ostéoporose
  • Anomalie de la fonction hépatique
  • Augmentation de la bilirubine totale
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Résumé du profil de sécurité

D'après une analyse des effets indésirables rapportés dans les différentes études de phase 3 menées avec abiratérone, les effets indésirables observés chez ≥ 10 % des patients étaient : oedème périphérique, hypokaliémie, hypertension artérielle, infection du tractus urinaire, augmentation de l'alanine aminotransférase et/ou augmentation de l'aspartate aminotransférase. Les autres effets indésirables importants incluent des affections cardiaques, une hépatotoxicité, des fractures et l'alvéolite allergique.

Les conséquences pharmacodynamiques du mécanisme d'action d'abiratérone peuvent entraîner une hypertension artérielle, une hypokaliémie et une rétention hydrique. Au cours des études de phase 3, des réactions indésirables minéralocorticoïdes attendues ont été observées plus fréquemment chez les patients traités par acétate d'abiratérone que chez les patients sous placebo : hypokaliémie 18% vs 8%, hypertension artérielle 22% vs 16%, rétention hydrique (oedème périphérique) 23% vs 17 %. Chez les patients traités par acétate d'abiratérone versus les patients traités par placebo, des cas d'hypokaliémie de grades 3 et 4 selon la CTCAE (version 4.0) ont été observés respectivement chez 6% versus 1%, des cas d'hypertension artérielle de grades 3 et 4 selon la CTCAE (version 4.0) ont été observés chez 7% versus 5%, et des cas de rétention hydrique (oedème périphérique) de grades 3 et 4 ont été observés respectivement chez 1% versus 1% des patients. Dans l'ensemble, les réactions minéralocorticoïdes ont été prises en charge médicalement avec succès. L'administration concomitante d'un corticoïde réduit l'incidence et la gravité de ces effets indésirables (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

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Tableau récapitulatif des effets indésirables

Au cours d'études incluant des patients atteints de cancer de la prostate métastasique à un stade avancé traités par un analogue de la LH-RH ou traités précédemment par orchidectomie, l'abiratérone a été administré à une dose de 1 000 mg par jour en association avec la prednisone ou la prednisolone à faible dose (5 ou 10 mg par jour selon l'indication).

Les effets indésirables observés au cours des études cliniques et de l'expérience post-commercialisation sont énumérés ci-dessous par catégorie de fréquence. Les catégories sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Dans chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés dans l'ordre décroissant de gravité.

Tableau 1 : Effets indésirables observés au cours des essais cliniques et post-commercialisation

Classes de systèmes d'organes Effet indésirable et fréquence
Infections et infestations Très fréquent : infection du tractus urinaire
Fréquent : sepsis
Troubles du système immunitaire Fréquence indéterminée : réactions anaphylactiques
Affections endocriniennes Peu fréquent : insuffisance surrénalienne
Troubles du métabolisme et de la nutrition Très fréquent : hypokaliémie
Fréquent : hypertriglycéridémie
Affections cardiaques Fréquent : insuffisance cardiaque*, angine de poitrine, fibrillation auriculaire, tachycardie
Peu fréquent : autres arythmies
Indéterminée : infarctus du myocarde, allongement de l'intervalle QT (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions)
Affections vasculaires Très fréquent : hypertension artérielle
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Rare : alvéolite allergiquea
Affections gastro-intestinales Très fréquent : diarrhée
Fréquent : dyspepsie
Affections hépatobiliaires Très fréquent : augmentation de l'alanine amino-transférase et/ou augmentation de l'aspartate amino-transféraseb
Rare : hépatite fulminante, insuffisance hépatique aigüe
Affections de la peau et du tissu sous- cutané Fréquent : rash
Affections musculo-squelettiques et systémiques Peu fréquent : myopathie, rhabdomyolyse
Affections du rein et des voies urinaires Fréquent : hématurie
Troubles généraux et anomalies au site d'administration Très fréquent : oedème périphérique
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures Fréquent : fractures**

* L'insuffisance cardiaque regroupe l'insuffisance cardiaque congestive, le dysfonctionnement ventriculaire gauche et la diminution de la fraction d'éjection.

** Les fractures incluent l'ostéoporose et toutes les fractures à l'exception des fractures pathologiques

a Notifications spontanées issues de l'expérience post-commercialisation

b L'augmentation de l'alanine aminotransférase et/ou de l'aspartate aminotransférase inclut l'augmentation du taux d'ALAT, l'augmentation du taux d'ASAT et les anomalies de la fonction hépatique.

Les effets indésirables de grade 3 selon la CTCAE (version 4.0) survenues chez les patients traités par acétate d'abiratérone ont été les suivants : hypokaliémie (5%), infection urinaire (2%), augmentation du taux d'alanine aminotransférase et/ou du taux d'aspartate aminotransférase (4%), hypertension artérielle (6%), fractures (2%), oedèmes périphériques, insuffisance cardiaque et fibrillation auriculaire (1% chacun). Une hypertriglycéridémie et une angine de poitrine de grade 3 selon la CTCAE (version 4.0) ont été observées chez moins de 1% des patients. Une infection du tractus urinaire, une augmentation du taux d'alanine aminotransférase et/ou une augmentation du taux d'aspartate aminotransférase, une hypokaliémie, une insuffisance cardiaque, une fibrillation auriculaire et des fractures de grade 4 selon la CTCAE (version 4.0) ont été observés chez moins de 1% des patients.

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L'hypertension et l'hypokaliémie ont été observées à une fréquence plus élevée dans la population hormonosensible (étude 3 011). Une hypertension a été rapportée chez 36,7% des patients dans la population hormonosensible (étude 3 011), comparé à 11,8% et 20,2 % respectivement dans les études 301 et 302. Une hypokaliémie a été observée chez 20,4% des patients dans la population hormonosensible (étude 3 011) comparé à 19,2% et 14,9 % respectivement dans les études 301 et 302.

L'incidence et la gravité des évènements indésirables étaient plus élevées dans le sous-groupe de patients ayant un score de performance ECOG2 à l'inclusion et également chez les patients âgés (≥ 75 ans).

Description d'une sélection d'effets indésirables

Effets cardiovasculaires

Les patients atteints d'hypertension artérielle non contrôlée, d'une maladie cardiaque cliniquement significative, telle qu'un infarctus du myocarde ou un événement thrombotique artériel dans les 6 mois précédents, un angor sévère ou instable, une insuffisance cardiaque de classe III ou IV (étude 301) ou 10 une insuffisance cardiaque de classe II à IV (études 3 011 et 302) selon la NYHA ou avec une mesure de la fraction d'éjection cardiaque < 50% ont été exclus des trois études de phase 3. Tous les patients inclus (groupe traité par la substance active et groupe placebo) ont simultanément reçu un traitement de suppression androgénique, principalement par des analogues de la LH-RH, qui a été associé à des cas de diabète, d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral et de mort subite cardiaque. La fréquence des effets indésirables cardiovasculaires dans les études de phase 3 chez les patients sous acétate d'abiratérone versus les patients sous placebo a été : fibrillation auriculaire 2,6% vs2,0%, tachycardie 1,9% vs 1,0%, angine de poitrine 1,7% vs 0,8%, troubles cardiaques 0,7% vs 0,2%, et arythmie 0,7% vs 0,5%.

Hépatotoxicité

Des cas d'hépatotoxicité avec une élévation des taux d'ALAT, d'ASAT et de bilirubine totale ont été rapportés chez des patients traités par acétate d'abiratérone. Dans les études cliniques de phase 3, une hépatotoxicité de grades 3 et 4 (par exemple augmentation du taux d'ALAT ou d'ASAT de > 5 x LSN ou augmentation de la bilirubine de > 1,5 x LSN) a été rapportée chez 6% des patients traités par acétate d'abiratérone, généralement durant les trois premiers mois de traitement. Dans l'étude 3 011, une hépatotoxicité de grade 3 ou 4 a été observée chez 8,4 % des patients traités par abiratérone. Dix patients ayant reçu abiratérone ont arrêté le traitement en raison d'une hépatotoxicité ; deux présentaient une hépatotoxicité de grade 2, six une hépatotoxicité de grade 3 et deux une hépatotoxicité de grade 4. Aucun patient n'est décédé des suites d'une hépatotoxicité dans l'étude 3 011. Au cours des études cliniques de phase 3, les patients dont le taux initial d'ALAT ou d'ASAT était élevé se sont révélés plus susceptibles de présenter une augmentation des résultats des tests fonctionnels hépatiques que ceux commençant le traitement avec des valeurs normales. Lorsque des augmentations du taux d'ALAT ou d'ASAT > 5 x LSN ou de la bilirubine > 3 x LSN ont été observées, l'acétate d'abiratérone a été suspendu ou arrêté. Dans deux cas, une élévation importante des résultats des tests fonctionnels hépatiques est survenue (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Ces deux patients, avec une fonction hépatique initiale normale, ont présenté une élévation du taux d'ALAT ou d'ASAT de 15 à 40 x LSN et une élévation de la bilirubine de 2 à 6 x LSN. Après arrêt de l'administration du traitement, les valeurs des tests fonctionnels hépatiques de ces deux patients se sont normalisées et un des patients a été traité à nouveau, sans récurrence de ces augmentations. Dans l'étude 302, des élévations d'ALAT ou d'ASAT de grade 3 ou 4 ont été observées chez 35 (6,5%) des patients traités par acétate d'abiratérone. Les élévations du taux d'aminotransférase ont été normalisées chez tous les patients sauf 3 (2 avec de nouvelles métastases hépatiques multiples et 1 avec une augmentation des ASAT environ 3 semaines après la dernière administration d'acétate d'abiratérone). Dans les études cliniques de phase 3, les arrêts de traitement dus à l'augmentation des ALAT et des ASAT ou à des anomalies de la fonction hépatique ont été rapportés chez 1,1% des patients traités par acétate d'abiratérone et chez 0,6% des patients traités par placebo ; aucun décès lié à une toxicité hépatique n'a été rapporté.

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Au cours des essais cliniques, le risque d'hépatotoxicité a été atténué par l'exclusion des patients présentant initialement une hépatite ou des anomalies significatives des tests de la fonction hépatique. Dans l'étude 3 011, les patients présentant initialement des taux d'ALAT et d'ASAT > 2,5 x LSN, un taux de bilirubine > 1,5 x LSN ou une hépatite virale active ou symptomatique ou une atteinte hépatique chronique, une ascite ou des troubles hémorragiques secondaires à un dysfonctionnement hépatique étaient exclus. Dans l'étude 301, les patients présentant un taux initial d'ALAT et d'ASAT ≥ 2,5 x LSN en l'absence de métastases hépatiques et > 5 x LSN en présence de métastases hépatiques ont été exclus.

Dans l'étude 302, les patients présentant des métastases hépatiques n'étaient pas éligibles et ceux ayant un taux initial d'ALAT et d'ASAT ≥ 2.5 x LSN ont été exclus. Les anomalies des tests fonctionnels hépatiques apparues chez les patients participant aux essais cliniques ont été prises en charge de manière active par l'interruption du traitement et la reprise éventuelle de celui-ci uniquement après retour des résultats des tests fonctionnels hépatiques à leur valeur initiale (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Les patients présentant une élévation du taux d'ALAT ou d'ASAT > 20 x LSN n'ont pas été retraités. La sécurité d'une reprise du traitement chez ces patients est inconnue. Le mécanisme de l'hépatotoxicité n'est pas connu.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : signalement.social-sante.gouv.fr.

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Contre-indications ABIRATERONE BIOGARAN

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  • Insuffisance hépatique sévère
  • Patient de moins de 6 ans
  • Absence de contraception masculine
  • Sujet de sexe féminin
  • Allaitement
  • Grossesse
  • Patient de 6 à 15 ans
  • Intolérance au lactose
  • Insuffisance hépatique modérée
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  • Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
  • Femmes enceintes ou susceptibles de l'être (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
  • Insuffisance hépatique sévère [Classe C de Child-Pugh (voir les rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques)].
  • L'association d'abiratérone et de prednisone/prednisolone avec du radium (Ra-223) est contre indiquée.

Précautions d’emploi ABIRATERONE BIOGARAN

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  • Augmentation de la pression artérielle
  • Hypokaliémie
  • Rétention hydrique
  • Insuffisance rénale sévère
  • Antécédent de maladie cardiovasculaire
  • Hypertension artérielle non contrôlée
  • Maladie cardiaque
  • ASAT ou ALAT > 5 N
  • Hépatite virale
  • Diabétique
  • Homme dont la partenaire est enceinte ou susceptible de l'être
  • Homme fertile
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Hypertension artérielle, hypokaliémie, rétention hydrique et insuffisance cardiaque dues à un excès de minéralocorticoïdes

L'abiratérone peut entraîner une hypertension artérielle, une hypokaliémie et une rétention hydrique (voir rubrique Effets indésirables) en raison de l'augmentation du taux de minéralocorticoïdes secondaire à l'inhibition du CYP17 (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). L'administration concomitante d'un corticoïde réduit la stimulation de l'hormone adrénocorticotrope (ACTH), entraînant une baisse de l'incidence et de la gravité de ces effets indésirables. La prudence est recommandée lors du traitement des patients présentant des pathologies sous-jacentes pouvant être aggravées par une augmentation de la pression artérielle, par une hypokaliémie (par exemple, ceux traités par des glucosides cardiotoniques), ou par une rétention hydrique (par exemple, ceux présentant une insuffisance cardiaque, un angor sévère ou instable, un infarctus récent ou une arythmie ventriculaire et ceux avec une insuffisance rénale sévère).

L'abiratérone doit être utilisée avec prudence chez les patients présentant des antécédents de maladie cardiovasculaire. Les patients atteints d'hypertension artérielle non contrôlée, d'une maladie cardiaque cliniquement significative, telle qu'un infarctus du myocarde ou des événements thrombotiques artériels dans les 6 mois précédents, un angor sévère ou instable, une insuffisance cardiaque de classe III ou IV (étude 301) selon la New York Heart Association (NYHA) ou une insuffisance cardiaque de classe II à IV (études 3 011 et 302) ou avec une mesure de la fraction d'éjection cardiaque (FEVG) < 50 % ont été exclus des études de phase 3 menées avec l'abiratérone. Dans les études 3 011 et 302, les patients présentant une fibrillation auriculaire ou d'autres arythmies cardiaques nécessitant un traitement médical ont été exclus. La sécurité d'emploi chez les patients présentant une fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) < 50% ou atteints d'insuffisance cardiaque de classe III ou IV selon la NYHA (dans l'étude 301) ou d'insuffisance cardiaque de classe II à IV selon la NYHA (dans les études 3 011 et 302) n'a pas été établie (voir rubriques Effets indésirables et Propriétés pharmacodynamiques).

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Avant de traiter les patients ayant un risque significatif d'insuffisance cardiaque congestive (par exemple antécédent d'insuffisance cardiaque, hypertension artérielle non contrôlée, ou troubles cardiaques comme une cardiopathie ischémique), il faut envisager la réalisation d'un bilan cardiaque (par exemple une échographie cardiaque). Avant le traitement par abiratérone, l'insuffisance cardiaque doit être traitée et la fonction cardiaque optimisée. Toute hypertension artérielle, hypokaliémie et rétention hydrique doit être corrigée et contrôlée. Pendant le traitement, la pression artérielle, la kaliémie, la rétention hydrique (prise de poids, oedèmes périphériques), et autres signes et symptômes d'insuffisance cardiaque congestive doivent être surveillés toutes les 2 semaines pendant 3 mois et ensuite tous les mois et les anomalies doivent être corrigées. Un allongement de l'intervalle QT a été observé chez des patients présentant une hypokaliémie au cours du traitement par ABIRATERONE BIOGARAN. Evaluez la fonction cardiaque, instaurez une prise en charge appropriée et envisagez l'arrêt de ce traitement en cas de détérioration cliniquement significative de la fonction cardiaque (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Hépatotoxicité et insuffisance hépatique

Des élévations marquées du taux d'enzymes hépatiques entraînant l'arrêt du traitement ou une modification de la dose sont survenues lors des études cliniques contrôlées (voir rubrique Effets indésirables). Les 5 taux de transaminases sériques doivent êtres dosés avant le début du traitement, toutes les deux semaines pendant les trois premiers mois de traitement puis tous les mois. En cas d'apparition de symptômes cliniques ou de signes révélant le développement d'une hépatotoxicité, les transaminases sériques doivent être dosées immédiatement. Si au cours du traitement les ALAT ou ASAT augmentent de plus de 5 fois par rapport à la LSN, le traitement doit être immédiatement interrompu et les fonctions hépatiques étroitement surveillées.

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La reprise du traitement pourra se faire uniquement après le retour des tests fonctionnels hépatiques à leurs valeurs initiales et à doses réduites (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Si les patients développent une hépatotoxicité sévère, (ALAT ou ASAT 20 fois supérieurs à la LSN) à un moment quelconque au cours du traitement, celui-ci devra être arrêté et ne sera pas réintroduit chez ces patients.

Les patients présentant une hépatite virale active ou symptomatique ont été exclus des essais cliniques ; il n'y a donc pas de données relatives à l'utilisation d'abiratérone dans cette population.

Il n'y a aucune donnée clinique de sécurité et d'efficacité concernant l'administration de doses multiples d'acétate d'abiratérone chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée ou sévère (Classe B ou C de Child-Pugh). L'utilisation d'abiratérone doit être évaluée avec précaution chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée, chez lesquels le bénéfice doit être nettement supérieur au risque potentiel (voir les rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques).

L'abiratérone ne doit pas être utilisée chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique sévère (voir les rubriques Posologie et mode d'administration, Contre-indications et Propriétés pharmacocinétiques).

De rares cas d'insuffisance hépatique aigüe et d'hépatite fulminante, dont certains d'issue fatale, ont été rapportés après commercialisation (voir rubrique Effets indésirables).

Sevrage des corticoïdes et prise en charge des situations de stress

La prudence est recommandée et une surveillance de l'insuffisance corticosurrénale doit être mise en place en cas d'arrêt de l'administration de la prednisone ou de la prednisolone. En cas de poursuite de l'administration d'abiratérone après sevrage des corticoïdes, les patients doivent faire l'objet d'une surveillance afin de déceler les symptômes d'un surdosage en minéralocorticoïdes (voir les informations ci-dessus).

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Chez les patients sous prednisone ou prednisolone sujets à un stress inhabituel, une augmentation de la dose de corticoïdes avant, pendant et après la période de stress peut être indiquée.

Densité osseuse

Une diminution de la densité osseuse peut survenir chez les hommes avec un cancer métastatique avancé de la prostate. L'utilisation d'abiratérone en association avec un glucocorticoïde peut augmenter cet effet.

Utilisation précédente de kétoconazole

Des taux de réponse plus faibles peuvent être attendus chez les patients qui ont été traités précédemment par du kétoconazole pour leur cancer de la prostate.

Hyperglycémie

L'utilisation de glucocorticoïdes pouvant augmenter l'hyperglycémie, la glycémie doit être fréquemment contrôlée chez les patients diabétiques.

Hypoglycémie

Des cas d'hypoglycémie ont été rapportés lors de l'administration de abiratérone associé à la prednisone/prednisolone à des patients diabétiques recevant de la pioglitazone ou du répaglinide (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) ; par conséquent, la glycémie doit être surveillée chez les patients diabétiques.

Utilisation avec une chimiothérapie

La sécurité et l'efficacité de l'utilisation concomitante de abiratérone avec une chimiothérapie par agent cytotoxique n'a pas été établie (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Intolérance aux excipients

Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Risques potentiels

Une anémie et un dysfonctionnement sexuel peuvent apparaitre chez les hommes souffrant d'un cancer métastatique de la prostate, y compris ceux traités par abiratérone.

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Effets musculo-squelettiques

Des cas de myopathies et de rhabdomyolyse ont été rapportés chez des patients traités par abiratérone.

La plupart des cas se sont développés au cours des 6 premiers mois de traitement ; les patients se sont rétablis après l'arrêt de abiratérone. La prudence est recommandée chez les patients traités simultanément avec des médicaments connus pour être associés à une myopathie/rhabdomyolyse.

Interactions avec d'autres médicaments

En raison du risque de diminution de l'exposition à l'abiratérone, les inducteurs puissants du CYP3A4 doivent être évités au cours du traitement, à moins qu'il n'y ait pas d'alternative thérapeutique (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Association d'abiratérone et de prednisone/prednisolone avec du radium (Ra-223)

Le traitement avec l'abiratérone et la prednisone/prednisolone en association avec du radium (Ra-223) est contre indiqué (voir rubrique Contre-indications). Les études cliniques ont montré une augmentation du risque de fractures et une tendance à l'augmentation de la mortalité chez les patients atteints d'un cancer de la prostate, asymptomatiques ou peu symptomatiques.

Il est recommandé de ne pas initier de traitement par du radium (Ra-223) moins de 5 jours après la dernière administration d'abiratérone en association avec la prednisone/prednisolone.

Interactions médicamenteuses ABIRATERONE BIOGARAN

+ -

Effets de la nourriture sur l'acétate d'abiratérone

L'administration avec la nourriture augmente de façon significative l'absorption de l'acétate d'abiratérone. L'efficacité et la sécurité d'emploi lorsqu'il est administré avec de la nourriture n'ayant pas été établies, ce médicament ne doit pas être pris avec de la nourriture (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques).

Interactions avec d'autres médicaments

Effet potentiel d'autres médicaments sur l'exposition à l'abiratérone

Dans une étude pharmacocinétique clinique d'interaction chez des sujets sains pré-traités avec de la rifampicine, un inducteur puissant du CYP3A4, à la dose de 600 mg par jour pendant 6 jours, suivie d'une dose unique de 1000 mg d'acétate d'abiratérone, l'ASC∞ plasmatique moyenne de l'abiratérone était diminuée de 55%.

Les inducteurs puissants du CYP3A4 (comme par exemple la phénytoïne, la carbamazépine, la rifampicine, la rifabutine, la rifapentine, le phénobarbital, le millepertuis [Hypericum perforatum]) sont à éviter au cours du traitement, à moins qu'il n'y ait pas d'alternative thérapeutique.

Dans une autre étude pharmacocinétique clinique d'interaction chez des sujets sains, l'administration concomitante de kétoconazole, un inhibiteur puissant du CYP3A4, n'a pas eu d'effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de l'abiratérone.

Effet potentiel sur l'exposition d'autres médicaments

L'abiratérone est un inhibiteur des enzymes hépatiques CYP2D6 et CYP2C8 métabolisant les médicaments. Dans une étude visant à déterminer les effets de l'acétate d'abiratérone (plus prednisone) sur une dose unique de dextrométhorphane comme substrat du CYP2D6, l'exposition systémique (ASC) du dextrométhorphane a été augmentée d'environ 2,9 fois. Une augmentation de l'ASC24 du dextrorphane, métabolite actif du dextrométhorphane, d'environ 33% a été observée.

La prudence est recommandée lors de l'administration avec des médicaments activés ou métabolisés par le CYP2D6, en particulier ceux ayant une marge thérapeutique étroite. Une diminution de la dose des médicaments à marge thérapeutique étroite métabolisés par le CYP2D6 doit être envisagée. Des exemples de médicaments métabolisés par le CYP2D6 incluent métoprolol, propanolol, désipramine, venlafaxine, halopéridol, rispéridone, propafénone, flécaïnide, codéine, oxycodone et tramadol (les trois derniers médicaments nécessitant le CYP2D6 pour la formation de leurs métabolites actifs analgésiques).

Dans une étude d'interaction médicamenteuse avec le CYP2C8 chez des sujets sains, l'ASC de la pioglitazone a été augmentée de 46% et les ASC de M-III et M-IV, les métabolites actifs de la pioglitazone, ont chacune diminué de 10% lorsque la pioglitazone était associée avec une dose unique de 1 000 mg d'acétate d'abiratérone. Les patients doivent être surveillés pour des signes de toxicité liés à un substrat du CYP2C8 à index thérapeutique étroit, s'ils sont utilisés de façon concomitante. Des exemples de médicaments métabolisés par le CYP2C8 incluent la pioglitazone et le répaglinide (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

In vitro, les métabolites principaux, le sulfate d'abiratérone et le sulfate de N-oxyde-abiratérone, inhibent l'absorption par le transporteur hépatique OATP1B1 ; en conséquence, cela peut augmenter les concentrations des médicaments éliminés par OATP1B1. Il n'existe pas de données cliniques disponibles pour confirmer l'interaction avec le transporteur.

Utilisation avec les médicaments allongeant l'intervalle QT

Le traitement par suppression androgénique étant susceptible d'allonger l'intervalle QT, la prudence est conseillée lorsque abiratérone est administré avec des médicaments connus pour allonger l'intervalle QT, ou des médicaments capables d'induire des torsades de pointes tels que les antiarythmiques de classe IA (par exemple quinidine, disopyramide) ou de classe III (par exemple amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), la méthadone, la moxifloxacine, les antipsychotiques, etc.

Utilisation avec la spironolactone

La spironolactone se lie aux récepteurs des androgènes et peut augmenter le taux d'antigène prostatique spécifique (PSA). L'utilisation avec abiratérone n'est pas recommandée (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Sans objet.

Surdosage ABIRATERONE BIOGARAN

+ -

L'expérience de surdosage chez l'homme avec abiratérone est limitée.

Il n'y a pas d'antidote spécifique. En cas de surdosage, l'administration doit être suspendue et des mesures générales de prise en charge doivent être mises en place, incluant une surveillance de la survenue d'arythmies, d'une hypokaliémie et de signes et symptômes de rétention hydrique. La fonction hépatique doit également être évaluée.

Grossesse et allaitement ABIRATERONE BIOGARAN

+ -

Femmes en âge de procréer

Il n'y a pas de donnée chez l'Homme sur l'utilisation d'abiratérone lors de la grossesse et ce médicament ne doit pas être utilisé chez la femme en âge de procréer.

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Contraception chez les hommes et les femmes

La présence de l'abiratérone ou de ses métabolites dans le sperme n'est pas connue. L'utilisation d'un préservatif est nécessaire en cas de rapport sexuel avec une femme enceinte. L'utilisation d'un préservatif associée à une autre méthode de contraception efficace est nécessaire en cas de rapport sexuel avec une femme en âge de procréer. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique).

Grossesse

L'abiratérone ne doit pas être utilisée chez la femme et il est contre-indiqué chez la femme enceinte ou susceptible de l'être (voir rubriques Contre-indications et Données de sécurité préclinique).

Allaitement

L'abiratérone ne doit pas être utilisée chez la femme.

Fertilité

L'acétate d'abiratérone a perturbé la fécondité des rats mâles et femelles, mais ces effets ont été entièrement réversibles (voir rubrique Données de sécurité préclinique).

Aspect et forme ABIRATERONE BIOGARAN

+ -

Comprimé pelliculé.

Comprimés pelliculés violets, de forme ovale, gravés « 500 » sur une face, de dimensions 18,9 mm x 9,5 mm.

Plaquettes (Aluminium/PVC/PE/PVDC) contenant 60 comprimés pelliculés.



Composition ABIRATERONE BIOGARAN

+ -
Principe actif Comprimé pelliculé
Abiratérone acétate 500 mg *
* par dose unitaire
Principes actifs : Abiratérone acétate
Excipients à effets notoires ? : Lactose monohydraté
Autres excipients: Noyau du comprimé : Croscarmellose sodique, Sodium laurylsulfate, Povidone, Cellulose microcristalline, Silice colloïdale anhydre, Magnésium stéarate, Pelliculage : Polyvinylique alcool, Titane dioxyde, Macrogol, Talc, Fer oxyde rouge, Fer oxyde noir

Mécanisme d’action ABIRATERONE BIOGARAN

+ -

Classe
pharmacothérapeutique : Endocrinothérapie, autres antagonistes
hormonaux et agents apparentés, Code ATC : L02BX03

Mécanisme d'action

L'acétate d'abiratérone est transformé in vivo
en abiratérone, un inhibiteur de la biosynthèse des androgènes. Plus
spécifiquement, l'abiratérone inhibe de manière sélective l'enzyme
17α-hydroxylase/C17,20-lyase (CYP17). Cette enzyme est exprimée et
nécessaire lors de la biosynthèse des androgènes au niveau des
testicules, des glandes surrénales et des tissus tumoraux prostatiques.
Le CYP17 catalyse la conversion de la prégnénolone et de la
progestérone en précurseurs de la testostérone, respectivement la DHEA
et l'androstènedione, par 17α-hydroxylation et rupture de la liaison
C17,20. L'inhibition du CYP17 entraîne également une augmentation de la
production de minéralocorticoïdes par les glandes surrénales (voir
rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

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Le
cancer de la prostate sensible aux androgènes répond aux traitements
qui diminuent les taux d'androgènes. Les traitements suppresseurs des
androgènes, tels que les analogues de la LH-RH ou l'orchidectomie,
réduisent la production d'androgènes dans les testicules mais
n'affectent pas leur production par les glandes surrénales ni dans la
tumeur. Administré en même temps que des analogues de la LH-RH (ou que
l'orchidectomie), le traitement par abiratérone abaisse le taux de
testostérone sérique à un niveau indétectable (par les méthodes de
dosage commercialisées).

Effets pharmacodynamiques

L'abiratérone
diminue les taux sériques de testostérone et des autres androgènes à
des niveaux inférieurs à ceux atteints par l'utilisation des analogues
de la LH-RH seuls ou par l'orchidectomie. Ceci est dû à l'inhibition
sélective de l'enzyme CYP17 nécessaire à la biosynthèse des androgènes.
Le PSA sert de biomarqueur chez les patients atteints de cancer de la
prostate. Lors d'une étude clinique de phase 3 chez des patients en
échec de chimiothérapie contenant des taxanes, 38% des patients traités
par acétate d'abiratérone ont vu leur PSA baisser d'au moins 50% par
rapport à la valeur initiale, contre 10% pour le groupe placebo.

Efficacité et sécurité clinique

L'efficacité
a été établie au cours de trois études cliniques (études 3 011, 302 et
301) de phase 3, multicentriques, randomisées, contrôlées versus
placebo, chez des patients atteints de mHSPC et de mCRPC. L'étude 3 011
incluait des patients atteints de mHSPC nouvellement diagnostiqué (au
cours des 3 mois précédant la randomisation) et présentant des facteurs
pronostiques de haut risque. Le pronostic à haut risque était défini
par la présence d'au moins 2 des 3 facteurs de risque suivants :
(1) score de Gleason ≥ 8 ; (2) présence d'au moins 3 lésions à la
scintigraphie osseuse ; (3) présence de métastase viscérale
mesurable (hors atteinte ganglionnaire). Dans le bras actif,
abiratérone était administré à la dose de 1 000 mg par jour en
association avec une faible dose de 5 mg de prednisone une fois
par jour en complément d'un ADT (analogue de la LH-RH ou
orchidectomie), qui était considéré comme le traitement de référence.
Les patients du groupe contrôle ont reçu un ADT et des placebos à la
place d'abiratérone et de la prednisone. Les patients inclus dans
l'étude 302 n'avaient pas eu de chimiothérapie antérieure par
docétaxel ; alors que les patients inclus dans l'étude 301 avaient
déjà reçu au préalable du docétaxel. Les patients étaient traités par
un analogue de la LH-RH ou avaient précédemment été traités par
orchidectomie. Dans le groupe recevant la substance active, abiratérone
a été administré à une dose de 1 000 mg par jour en association avec la
prednisone ou la prednisolone à une dose faible de 5 mg, deux fois par
jour. Les patients du groupe témoin ont reçu un placebo et de la
prednisone ou de la prednisolone à une dose faible de 5 mg, deux fois
par jour.

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Les modifications du PSA
sérique pris isolément ne sont pas toujours prédictives du bénéfice
clinique. Ainsi, dans toutes les études, il était recommandé que les
patients poursuivent leurs traitements jusqu'à ce que les critères
d'arrêt soient remplis pour chaque étude comme spécifié ci-après. Dans
toutes les études, l'utilisation de spironolactone n'était pas
autorisée car la spironolactone se lie aux récepteurs des androgènes et
peut augmenter le PSA.

Étude 3 011 (patients atteints d'un mHSPC à haut risque nouvellement diagnostiqué)

Dans
l'étude 3 011 (n = 1 199), l'âge médian des patients inclus était
de 67 ans. Par origine ethnique, le nombre de patients traités par
abiratérone était de 832 patients caucasiens (69,4%), 246 patients
asiatiques (20,5%), 25 patients noirs ou afro-américains (2,1%), 80
patients d'origine autre (6,7%), 13 patients d'origine
inconnue/non rapportée (1,1%) et 3 patients originaires d'Alaska ou
amérindiens (0,3%). Chez 97 % des patients, le score de performance
ECOG était de 0 ou 1. Les patients présentant des métastases cérébrales
connues, une hypertension non contrôlée, une pathologie cardiaque
significative ou une insuffisance cardiaque de classe NYHA II à IV
étaient exclus. Les patients précédemment traités pour leur cancer
métastatique de la prostate par un traitement pharmacologique, une
radiothérapie ou une chirurgie étaient exclus, excepté ceux ayant reçu
moins de 3 mois de traitement par ADT, ou une séance de radiothérapie
palliative ou ayant subi une intervention chirurgicale visant à traiter
les symptômes résultant de la maladie métastatique. Les co-critères
principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la survie globale (OS)
et la survie sans progression radiologique (rPFS). Le score médian
d'évaluation de la douleur à l'inclusion, mesuré à l'aide du
questionnaire Brief Pain Inventory Short Form (BPI-SF), était de 2,0
dans le groupe de traitement comme dans le groupe placebo. Outre les
co-critères principaux d'évaluation, les bénéfices du traitement ont
également été évalués d'après le délai de survenue de complications
osseuses (SRE), le délai jusqu'au traitement suivant pour le cancer de
la prostate, le délai jusqu'à instauration d'une chimiothérapie, le
délai jusqu'à progression de la douleur et le délai jusqu'à progression
du PSA. Le traitement a été poursuivi jusqu'à progression de la
maladie, retrait du consentement, survenue d'une toxicité inacceptable
ou décès du patient.

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La survie
sans progression radiologique était définie comme le délai entre la
randomisation et la survenue d'une progression radiologique ou le décès
du patient, toutes causes confondues. La progression radiologique
incluait la progression visible à l'imagerie par scintigraphie osseuse
(selon les critères modifiés du PCWG2) ou la progression des lésions
des tissus mous visible au scanner ou à l'IRM (selon les critères
RECIST 1.1).

Une différence significative en termes de rPFS a été observée entre les groupes de traitement (voir Tableau 2 et Figure 1).

Tableau
2 : Analyse stratifiée de la survie sans progression
radiologique ; Population en Intention de Traiter (étude PCR 3
011)



AA+P Placebo
Sujets randomisés 597 602
Evènements 239 (40,0%) 354 (58,8%)
Censurés 358 (60,0%) 248 (41,2%)
Délai de survenue de l'évènement (mois) Médiane (IC à 95%) 33,02 (29,57; NE) 14,78 (14,69; 18,27)
Intervalle (0,0+; 41,0+) (0,0+; 40,6+)
pa (0,0+; 41,0+) (0,0+; 40,6+)
Hazard Ratio (IC à 95%)b < 0,0001 0,466 (0,394; 0,550)

Note:
+= observation censurée, NE = non évaluable. La progression
radiologique et le décès sont pris en compte dans la définition de
l'évènement “rPFS”. AA+P = sujets ayant reçu de l'acétate d'abiratérone
et de la prednisone.

a             
La valeur de p est dérivée d'un test du log-rank ajusté sur le statut
du score de performance ECOG (0/1 ou 2) et l'atteinte viscérale
(présence ou absence).

b             
Le Hazard Ratio est calculé à partir d'un modèle à risques
proportionnels stratifié. Un Hazard Ratio < 1 est en faveur de AA+P.

Figure 1 : Courbe de Kaplan-Meier de la survie sans progression radiologique ; Population en Intention de Traiter (étude PCR3 011)



Une amélioration statistiquement
significative de l'OS a été observée en faveur du traitement AA+P plus
ADT, avec une réduction de 34 % du risque de décès comparé au groupe
placebo plus ADT (HR = 0,66 ; IC à 95 % : 0,56 à 0,78 ;
p< 0,0001) (voir Tableau 3 et Figure 2).

Tableau
3 : Survie Globale des patients traités par abiratérone ou placebo
dans l'étude PCR3011 (Analyse en Intention de Traiter)

Survie Globale Abiratérone et Prednisone Placebo


(N=597) (N=602)
Décès (%) 275 (46%) 343 (57%)
Survie médiane (mois) 53,3 36,5
(IC à 95%) Hazard ratio (IC à 95%)1 (48,2; NE) 0,66 (0,56 ; 0,78) (33,5 ; 40,0)

NE=non évaluable

1
Le Hazard Ratio est dérivé d'un modèle à risques proportionnels
stratifié. Un Hazard Ratio < 1 est en faveur d'abiratérone associé à
la prednisone.

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Figure 2 :
Courbe de Kaplan-Meier de la Survie Globale ; Population en
Intention de Traiter dans l'étude PCR3 011



Les analyses en sous-groupes sont
toutes favorables au traitement par abiratérone. Au sein des différents
sous-groupes préspécifiés, l'effet du traitement par AA+P sur la rPFS
et l'OS a été favorable et cohérent avec la population générale de
l'étude, excepté pour le sous-groupe de score ECOG 2 pour lequel aucune
tendance en termes de bénéfice n'a été observée. Cependant la faible
taille d'échantillon (n=40) ne permet pas de tirer de conclusion valide
de ce résultat.

Outre les
améliorations observées au niveau de la survie globale et de la rPFS,
le bénéfice d'un traitement par abiratérone vs placebo a été démontré
sur tous les critères secondaires d'évaluation définis de façon
prospective.

Étude 302 (patients n'ayant pas eu de chimiothérapie antérieure)

Cette
étude a inclus des patients n'ayant pas eu de chimiothérapie antérieure
qui étaient asymptomatiques ou peu symptomatiques et pour lesquels la
chimiothérapie n'était pas encore cliniquement indiquée. Un score ne
dépassant pas 0-1 sur l'échelle BPI-SF (Brief Pain Inventory-Short Form)
au cours des dernières 24 heures était considéré comme asymptomatique,
et un score de 2-3 était considéré comme peu symptomatique.

Dans
l'étude 302, (n=1 088) l'âge médian des patients inclus était de 71 ans
pour les patients traités par abiratérone plus prednisone ou
prednisolone et de 70 ans pour les patients traités par placebo plus
prednisone ou prednisolone. Le nombre de patients traités par
abiratérone par groupe ethnique était de 520 sujets de race blanche
(95,4%), 15 sujets de race noire (2,8%), 4 sujets asiatiques (0,7%) et
6 sujets d'autres groupes ethniques (1,1%). Dans chacun des deux bras,
le score de performance à l'échelle de l'Eastern Cooperative Oncology
Group (ECOG) était de 0 pour 76% des patients et de 1 pour 24% des
patients. Cinquante pourcents des patients n'avaient que des métastases
osseuses, 31% des patients avaient des métastases osseuses et des
tissus mous ou des ganglions lymphatiques et 19% des patients avaient
seulement des métastases des tissus mous ou des ganglions lymphatiques.
Les patients présentant des métastases viscérales étaient exclus. Les
co-critères primaires d'efficacité étaient la survie globale et la
survie sans progression radiologique (rPFS). En plus de ces co-critères
primaires, le bénéfice a également été évalué par le délai jusqu'à
l'utilisation des opiacés pour les douleurs cancéreuses, le délai
jusqu'à l'instauration d'une chimiothérapie, le délai jusqu'à la 15
détérioration du score de performance à l'échelle ECOG ≥ 1 point
et le délai jusqu'à l'augmentation du PSA sur la base des critères
PCWG2 (Prostate Cancer Working Group-2). Les traitements à
l'étude ont été arrêtés à l'apparition d'une progression clinique sans
équivoque. Les traitements pouvaient aussi être arrêtés au moment de la
confirmation de la progression radiologique, laissée à la discrétion de
l'investigateur.

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La survie sans
progression radiologique (rPFS) a été évaluée à l'aide d'études
d'imagerie séquentielle comme défini par les critères PCWG2 (pour les
lésions osseuses) et par les critères RECIST (Response Evaluation Criteria In Solid Tumors)
modifiés (pour les lésions des tissus mous). L'analyse de la rPFS était
basée sur une évaluation centralisée de la progression radiologique.

Lors
de l'analyse planifiée de la rPFS il y avait 401 événements ; soit
150 (28%) patients traités par abiratérone et 251 (46%) patients
traités par placebo ayant progressé radiologiquement ou étant décédés.
Une différence significative de rPFS entre les groupes de traitement a
été observée (voir Tableau 4 et Figure 3)

Tableau
4 : Étude 302 : Survie sans progression radiologique des
patients traités par abiratérone ou par placebo en association avec la
prednisone ou la prednisolone et des analogues de la LH-RH ou une
orchidectomie préalable



Abiratérone (N=546) Placebo (N=542)
Survie sans progression radiologique (rPFS)



Progression ou décès (%) 150 (28%) 251 (46%)
rPFS médiane en mois Non atteint 8,3
(IC à 95%) (11,66 - NE) (8,12 - 8,54)
p* < 0,0001
Hazard Ratio ** 0,425
(IC à 95%) (0,347 - 0,522)

NE= Non évaluable

* La valeur de p est dérivée d'un test du log-rank ajusté sur le statut du score de performance ECOG (0 ou 1)

** Un Hazard Ratio < 1 est en faveur d'abiratérone

Figure
3 : Courbe de Kaplan Meier de survie sans progression radiologique
pour les patients traités par abiratérone ou placebo en association
avec la prednisone ou la prednisolone, et des analogues de la LH-RH ou
une orchidectomie préalable







AA = Abiratérone

Cependant,
des données ont continué à être collectées dans le cadre de la seconde
analyse intermédiaire de la survie globale (OS). L'analyse radiologique
de la rPFS par l'investigateur, réalisée dans le cadre de l'analyse de
suivi de sensibilité, est présentée dans le tableau 5 et la figure 4.

Six
cent sept (607) sujets ont eu une progression radiologique ou sont
décédés : 271 (50%) dans le groupe acétate d'abiratérone et 336
(62%) dans le groupe placebo. Le traitement par acétate d'abiratérone a
diminué le risque de progression radiologique ou de décès de 47% par
rapport au placebo (HR = 0,530 ; IC à 95% : [0,451 - 0,623],
p < 0,0001). La rPFS médiane était de 16,5 mois dans le groupe
acétate d'abiratérone et de 8,3 mois dans le groupe placebo.

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Tableau
5 : Étude 302 : Survie sans progression radiologique des
patients traités par abiratérone ou par placebo en association avec la
prednisone ou la prednisolone et des analogues de la LH-RH ou une
orchidectomie préalable (à la seconde analyse intermédiaire de l'OS,
évaluation par l'investigateur)



Abiratérone (N=546) Placebo (N=542)
Survie sans progression radiologique (rPFS)



Progression ou décès (%) 271 (50%) 336 (62%)
rPFS médiane en mois 16,5 8,3
(IC à 95%) (13,80 - 16,79) (8,05 - 9,43)
p* < 0,0001
Hazard Ratio ** 0,530
(IC à 95%) (0,451 - 0,623)

* La valeur de p est dérivée d'un test du log-rank ajusté sur le statut du score de performance ECOG (0 ou 1)

** Un Hazard Ratio < 1 est en faveur d'abiratérone

Figure
4 : Courbe de Kaplan Meier de survie sans progression radiologique
pour les patients traités par abiratérone ou placebo en association
avec la prednisone ou la prednisolone et des analogues de la LH-RH ou
une orchidectomie préalable (à la seconde analyse intermédiaire,
évaluation par l'investigateur)







AA= Abiratérone

Une
analyse intermédiaire (AI) planifiée de l'OS a été menée après
l'observation de 333 décès. La levée d'aveugle s'est basée sur
l'amplitude du bénéfice clinique observé et un traitement par
abiratérone a été proposé aux patients du groupe placebo. La survie
globale était plus longue pour le groupe traité par abiratérone que
pour celui traité par placebo avec une réduction de 25% du risque de
décès (HR = 0,752 ; IC à 95% : [0,606 - 0,934], p=0,0097),
mais les données de survie globale n'étaient pas matures et les
résultats intermédiaires n'atteignaient pas le seuil d'arrêt
statistiquement significatif prédéfini (voir Tableau 6). La survie a
continué à être suivie après cette AI.

L'analyse
finale planifiée de la survie globale a été menée après l'observation
de 741 décès (durée médiane de suivi de 49 mois). Soixante-cinq
pourcent des patients traités par abiratérone sont décédés (354 sur
546), comparé à 71% des patients traités par placebo (387 sur 542). Un
bénéfice statistiquement significatif en termes de survie globale a été
démontré dans le groupe traité par abiratérone avec une réduction du
risque de décès de 19,4% (HR=0,806 ; IC à 95% : [0,697 -
0,931], p=0,0033) et une amélioration dans la médiane de survie globale
de 4,4 mois (abiratérone : 34,7 mois, placebo : 30,3 mois)
(voir Tableau 6 et Figure 5). Cette amélioration a été démontrée alors
que 44 % des patients du groupe placebo avaient reçu un traitement
ultérieur par abiratérone.

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Tableau
6 : Étude 302 : Survie globale des patients traités par
abiratérone ou par placebo en association avec la prednisone ou la
prednisolone et des analogues de la LH-RH ou une orchidectomie
préalable



Abiratérone (N=546) Placebo (N=542)
Analyse intermédiaire de la survie



Décès (%) 147 (27%) 186 (34%)
Survie médiane (mois) Non atteint 27,2
(IC à 95%) (NE - NE) (25,95 - NE)
p* 0,0097
Hazard Ratio** 0,752
(IC à 95%) (0,606 - 0,934)
Analyse finale de la survie



Décès 354 (65%) 387 (71%)
Survie globale médiane en mois (IC à 95%) 34,7 (32,7 - 36,8) 30,3 (28,7 - 33,3)
p* 0,0033
Hazard Ratio** (IC à 95%) 0,806 (0,697 - 0,931)

NE= Non Évaluable

* La valeur de p est dérivée d'un test du log-rank ajusté sur le statut du score de performance ECOG (0 ou 1)

** Un Hazard Ratio < 1 est en faveur d'abiratérone

Figure
5 : Courbe de Kaplan Meier de survie pour les patients traités par
abiratérone ou placebo en association avec la prednisone ou la
prednisolone et des analogues de la LH-RH ou une orchidectomie
préalable, analyse finale






Le délai médian
jusqu'à progression du PSA, basé sur les critères PCWG2, était de 11,1
mois pour les patients recevant abiratérone et de 5,6 mois pour les
patients recevant le placebo (HR = 0,488 ; IC à 95% : [0,420
- 0,568], p < 0,0001). Le délai jusqu'à progression du PSA était
approximativement doublé avec le traitement par abiratérone (HR =
0,488). La proportion de patients avec une réponse confirmée sur le PSA
était plus grande dans le groupe abiratérone que dans le groupe placebo
(62% vs 24% ; p < 0,0001). Une augmentation significative du
nombre de réponses tumorales complètes et partielles a été observée
chez les patients atteints de lésions des tissus mous mesurables et
traités par abiratérone.

Délai
jusqu'à l'utilisation des opiacés pour les douleurs cancéreuses :
lors de l'analyse finale, le délai médian jusqu'à l'utilisation des
opiacés pour les douleurs liées au cancer de la prostate était de
33,4 mois pour les patients recevant abiratérone et de 23,4 mois
pour les patients recevant le placebo (HR = 0,721 ; IC à
95% : [0,614 - 0,846], p < 0,0001).

Délai
jusqu'à l'instauration d'une chimiothérapie par agent
cytotoxique : le délai médian était de 25,2 mois pour les
patients recevant abiratérone et de 16,8 mois pour les patients
recevant le placebo (HR = 0,580 ; IC à 95% : [0,487 -
0,691], p < 0,0001)

Délai
jusqu'à la détérioration du score de performance à l'échelle ECOG ≥ 1
point : le délai médian était de 12,3 mois pour les patients
recevant abiratérone et de 10,9 mois pour les patients recevant le
placebo (HR = 0,821 ; IC à 95% : [0,714 - 0,943], p =
0,0053).

Les critères suivants
d'évaluation de cette étude démontrent un avantage statistiquement
significatif en faveur du traitement par abiratérone :

La
réponse objective : Une réponse objective a été définie comme la
proportion de patients avec une maladie mesurable parvenant à une
réponse complète ou partielle selon les critères RECIST (la taille
initiale des ganglions lymphatiques devait être ≥ 2 cm pour être
considérée comme une lésion-cible). La proportion des patients avec une
maladie mesurable initiale ayant une réponse objective était de 36%
pour le groupe abiratérone et de 16% dans le groupe placebo (p <
0,0001).

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Douleur : Le
traitement par abiratérone a réduit significativement le risque de
progression du score moyen de la douleur de 18% par rapport au
traitement par placebo (p = 0,0490). Le délai médian jusqu'à la
progression était de 26,7 mois dans le groupe abiratérone et de 18,4
mois dans le groupe placebo.

Délai
jusqu'à la dégradation du FACT-P (score total) : le traitement par
abiratérone a réduit le risque de dégradation du FACT-P (score total)
de 22% par rapport au placebo (p = 0,0028). Le délai médian jusqu'à la
dégradation du FACT-P (score total) était de 12,7 mois dans le groupe
abiratérone et de 8,3 mois dans le groupe placebo.

Étude 301 (patients ayant eu une chimiothérapie antérieure)

Les
patients inclus dans l'étude 301 avaient déjà été traités par
docétaxel. Il n'était pas nécessaire que les patients présentent une
progression de la maladie sous docétaxel, étant donné que le traitement
avait pu être arrêté suite à la toxicité de la chimiothérapie. Les
patients ont été maintenus sous traitement à l'étude jusqu'à
l'observation d'une progression du PSA (confirmée par une augmentation
de 25% par rapport à l'état initial/nadir) ainsi que jusqu'à
progression radiologique telle que définie au protocole et progression
symptomatique ou clinique. Les patients ayant antérieurement reçu un
traitement par le kétoconazole pour un cancer de la prostate ont été
exclus de cette étude. Le critère primaire d'efficacité était la survie
globale.

L'âge médian des patients
inclus était de 69 ans (intervalle [39 - 95]). Le nombre de patients
traités par abiratérone par groupe ethnique comportait 737 (93,2%)
sujets de race blanche, 28 (3,5%) sujets de race noire, 11 (1,4%)
sujets asiatiques et 14 (1,8%) sujets d'autres groupes ethniques. Onze
pourcent 20 des patients inclus présentaient un score de performance de
2 à l'échelle ECOG, 70% présentaient des signes radiologiques de
progression de la maladie, avec ou sans progression du PSA, 70% avaient
déjà reçu une chimiothérapie par un agent cytotoxique et 30% en avaient
reçu deux. 11% des patients traités par abiratérone présentaient des
métastases hépatiques.

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Une analyse
programmée, réalisée après observation de 552 décès, a montré que 42%
(333 sur 797) des patients traités par abiratérone contre 55% (219 sur
398) des patients sous placebo sont décédés. Une amélioration
statistiquement significative de la médiane de survie globale a été
observée chez les patients traités par abiratérone (voir Tableau 7).

Tableau
7 : Survie globale des patients traités par abiratérone ou par
placebo en association avec la prednisone ou la prednisolone et des
analogues de la LH-RH ou une orchidectomie préalable



Abiratérone (N=797) Placebo (N=398)
Analyse primaire de survie Décès (%) 333 (42%) 219 (55%)
Survie médiane (mois) 14,8 10,9
(IC à 95%) (14,1 - 15,4) (10,2 - 12,0)
pa < 0,0001

Hazard Ratio (IC à 95%)b 0,646 (0,543 - 0,768)
Analyse de survie mise à jour



Décès (%) 501 (63%) 274 (69%)
Survie médiane (mois) 15,8 11,2
(IC à 95%) (14,8 - 17,0) (10,4 - 13,1)
Hazard Ratio (IC à 95%)b 0,740 (0,638 - 0,859)

a
La valeur de p est dérivée d'un test du log-rank ajusté sur le statut
du score de performance ECOG (0-1 vs 2), le score de douleur (absent vs
présent), le nombre de cures de chimiothérapies antérieures (1 vs. 2),
et le type de progression de la pathologie (PSA uniquement vs.
radiologique)

b Le Hazard Ratio est dérivé d'un modèle à risques proportionnels stratifié. Un Hazard Ratio < 1 est en faveur d'abiratérone.

À
chaque évaluation après les premiers mois de traitement, la proportion
de patients toujours en vie était plus importante dans le groupe
abiratérone comparé au groupe contrôle (voir Figure 6).

Figure
6 : Courbes de survie de Kaplan Meier pour les patients traités
par abiratérone ou placebo en association avec la prednisone ou la
prednisolone, et des analogues de la LH-RH ou une orchidectomie
préalable





AA= Abiratérone

Les
analyses de survie par sous-groupe révèlent un bénéfice de survie
constant pour le traitement par abiratérone (voir Figure 7).

Figure 7 : Survie globale par sous-groupe : Hazard Ratio et intervalle de confiance à 95%









AA= Abiratérone, BPI=Brief Pain
Inventory, IC=intervalle de confiance, ECOG=indice de performance de
l'Eastern Cooperative Oncology Group, HR=Hazard Ratio, NE=non évaluable

Outre l'observation de
l'amélioration de la survie globale, l'ensemble des critères
secondaires étaient en faveur d'abiratérone et étaient statistiquement
significatifs, après ajustements en analyse multivariée, comme
suit :

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Les patients traités
par abiratérone présentaient un taux de réponse sur le PSA total
(défini comme une baisse ≥ 50% par rapport à la valeur initiale)
significativement plus élevé que ceux sous placebo, 38% vs 10%, p <
0,0001.

Le temps médian jusqu'à
progression du PSA était de 10,2 mois pour les patients traités par
abiratérone et de 6,6 mois pour les patients sous placebo (RR=
0,580 ; IC à 95% : [0,462 - 0,728], p < 0,0001).

La
survie médiane sans progression radiologique était de 5,6 mois pour les
patients traités par abiratérone et de 3,6 mois pour les patients sous
placebo (HR = 0,673 ; IC à 95% : [0,585 - 0,776],
p < 0,0001).

Douleur

La
proportion de patients ayant ressenti un soulagement de la douleur
était, d'un point de vue statistique, significativement plus élevée
pour le groupe traité par abiratérone que pour le groupe placebo (44%
vs 27%, p = 0,0002). Un patient répondant au soulagement de la douleur
était défini comme un patient ayant ressenti une diminution d'au moins
30% par rapport à la valeur initiale du score de la pire douleur sur
l'échelle BPI-SF, au cours des dernières 24 heures sans augmentation du
score d'utilisation des antalgiques, observée lors de deux évaluations
consécutives, à quatre semaines d'intervalle. Le soulagement de la
douleur a été évalué uniquement chez les patients présentant un score
initial de douleur ≥ 4 et avec au moins un score de soulagement de la
douleur évalué en cours de traitement (N=512).

Une
plus faible proportion de patients traités par abiratérone a ressenti
une augmentation de la douleur comparativement aux patients sous
placebo à 6 mois (22% vs 28%), 12 mois (30% vs 38%) et 18 mois (35% vs
46%). L'augmentation de la douleur a été définie comme une augmentation
≥ 30%, par rapport à la valeur initiale, du score de la pire
douleur sur l'échelle BPI-SF au cours des 24 heures précédentes,
sans baisse du score d'utilisation des analgésiques observée lors de
deux visites consécutives ou une augmentation ≥ 30% du score
d'utilisation des analgésiques observée lors de deux visites
consécutives. Le temps avant progression de la douleur au 25e percentile était de 7,4 mois pour le groupe traité par abiratérone contre 4,7 mois pour le groupe placebo.

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Complications osseuses

Une
plus faible proportion de patients dans le groupe abiratérone a
présenté des complications osseuses par rapport au groupe placebo à 6
mois (18% vs 28%), 12 mois (30% vs 40%) et 18 mois (35% vs 40%). Le
temps avant la survenue d'une complication osseuse au 25e percentile a été deux fois plus élevé dans le groupe abiratérone que celui du groupe contrôle : 9,9 mois versus
4,9 mois. Une complication osseuse est définie comme une fracture
spontanée, une compression médullaire, une irradiation palliative des
os ou une intervention chirurgicale sur des os.

Population pédiatrique

L'Agence
européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de
soumettre les résultats d'études réalisées avec abiratérone dans tous
les sous-groupes de la population pédiatrique dans le cancer avancé de
la prostate. Voir rubrique Posologie et mode d'administration pour des informations concernant l'usage pédiatrique.

Autres informations ABIRATERONE BIOGARAN

+ -
  • Forme pharmaceutique : Comprimé pelliculé
  • Voie d'administration : Orale
  • Code ATC : L02BX03
  • Classe pharmacothérapeutique : Abiratérone
  • Conditions de prescription et de délivrance : Liste IPrescription initiale hospitalière annuelle, réservée aux spécialistes en oncologie ou aux médecins compétents en cancérologie.Renouvellement non restreint.
  • Code Identifiant de Spécialité (CIS) : 65412934
  • Laboratoire titulaire AMM : Biogaran (17/11/2021)
  • Laboratoire exploitant : Biogaran

Sources :

  • Résumé des Caractéristiques Produits (RCP) des autorisations de mise sur le marché (AMM) françaises et européennes
  • Livret des interactions médicamenteuses de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
  • Répertoire des génériques de l’ANSM
  • Documents de référence de la Haute Autorité de Santé (HAS) : fiches de transparence, fiches de bon usage, documents SAM (Système d’Aide à la décision par Médicament)
  • Prix et remboursements du Comité économique des produits de santé (CEPS)
  • Informations des laboratoires titulaires de l’AMM (CF supra dans l’onglet « Autres informations » de cette page)
  • Informations grossistes répartiteurs
  • Assurance maladie (CNAMTS) : guide des affectations de longues durées (ALD)
  • Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) : classification CIM10
  • Organisation mondiale de la santé (OMS) : classification ATC
  • Pharmacopée européenne : Standard Terms et classification EPhMRA
  • Ministère de la santé : substances dopantes
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