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CISATRACURIUM HOSPIRA 5 mg/ml, solution injectable/pour perfusion, boîte de 1 flacon de 30 ml

Mis à jour le 16/09/2024
  • Principe actif Cisatracurium
  • Taux de remboursement S. Sociale Prise en charge selon modalités hospitalières

CISATRACURIUM HOSPIRA est habituellement prescrit pour :

  • Relâchement musculaire au cours de l'anesthésie générale
  • Relâchement musculaire en réanimation

Indications CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -

Le cisatracurium est indiqué chez l'adulte et l'enfant à partir d'1 mois au cours des interventions chirurgicales et autres procédures, ainsi qu'en unité de soins intensifs. Il peut être utilisé comme adjuvant de l'anesthésie générale, ou de la sédation en Unité de Soins Intensifs (USI) pour relâcher les muscles striés et faciliter l'intubation trachéale et la ventilation assistée.

Comment prendre CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -

Le cisatracurium ne doit être administré que par des anesthésistes ou des cliniciens familiarisés avec l'utilisation et l'action des curares, ou sous leur contrôle. Du matériel d'intubation trachéale, d'assistance respiratoire et d'oxygénation artérielle adéquate doit être disponible.

Le cisatracurium ne doit pas être mélangé dans la même seringue ou administré simultanément dans la même ligne d'injection que l'émulsion injectable de propofol ou que des solutions alcalines telles que le thiopental sodique (voir rubrique Incompatibilités).

Ce médicament ne contient aucun conservateur antimicrobien et est destiné à être utilisé chez un seul patient.

Conseils de surveillance

Comme avec les autres curares, la surveillance des fonctions neuromusculaires lors de l'utilisation du cisatracurium est recommandée afin d'ajuster individuellement les besoins posologiques.

Utilisation par injection intraveineuse en bolus

Posologie chez l'adulte

Intubation trachéale : La dose de cisatracurium recommandée pour l'intubation chez l'adulte est de 0,15 mg/kg (de poids corporel). Cette dose procure de bonnes à excellentes conditions d'intubation trachéale 120 secondes après l'administration de cisatracurium, après induction de l'anesthésie par du propofol.

Des doses plus élevées réduisent le délai d'installation du bloc neuromusculaire.

Le tableau ci-dessous résume les données pharmacodynamiques moyennes obtenues après administration de cisatracurium à des doses de 0,1 à 0,4 mg/kg (de poids corporel) chez des patients adultes sains au cours d'anesthésies avec des opioïdes (thiopental/fentanyl/midazolam) ou du propofol.

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Dose initiale de cisatracurium en mg/kg (de poids corporel)

Type d'anesthésie

Délai de suppression de 90 % de T1* (min)

Délai de suppression maximum de T1* (min)

Délai de récupération spontanée de 25 % de T1* (min)

0,1

Opioïdes

3,4

4,8

45

0,15

Propofol

2,6

3,5

55

0,2

Opioïdes

2,4

2,9

65

0,4

Opioïdes

1,5

1,9

91

*T1: simple twitch ou première composante d'une réponse au train-de-quatre du muscle adducteur du pouce après stimulation électrique supramaximale du nerf cubital.

L'anesthésie à l'enflurane ou à l'isoflurane peut prolonger jusqu'à 15 % la durée de l'effet clinique d'une dose initiale de cisatracurium.

Entretien : Le bloc neuromusculaire peut être prolongé par des doses d'entretien de cisatracurium. Une dose de 0,03 mg/kg (de poids corporel), administrée au cours d'une anesthésie avec des opioïdes ou du propofol, procure environ 20 minutes supplémentaires de curarisation cliniquement efficace.

L'injection de doses d'entretien consécutives n'entraîne pas d'augmentation progressive de la durée de l'effet.

Récupération spontanée : Lorsque la récupération spontanée du bloc neuromusculaire est commencée, sa vitesse est indépendante de la dose de cisatracurium administrée. Au cours d'une anesthésie avec des opioïdes ou du propofol, les délais médians de récupération de 25 à 75 % et de 5 à 95 % sont d'environ 13 et 30 minutes respectivement.

Antagonisation : Le bloc neuromusculaire induit par l'administration de cisatracurium est facilement antagonisé avec des doses standard d'anticholinestérasiques. Après administration de l'antagoniste à environ 10 % de récupération de T1, les délais moyens de récupération de 25 à 75 % et jusqu'à récupération complète (ratio T4/T1 ≥ 0,7) sont respectivement de 4 et 9 minutes environ.

Posologie chez l'enfant

Intubation trachéale (chez l'enfant âgé de 1 mois à 12 ans) : Comme chez l'adulte, la dose d'intubation recommandée de cisatracurium est de 0,15 mg/kg (de poids corporel), administrée rapidement en 5 à 10 secondes. Cette dose procure de bonnes à excellentes conditions d'intubation trachéale 120 secondes après l'injection de cisatracurium. Les tableaux ci-dessous présentent les données pharmacodynamiques pour cette dose.

Le cisatracurium n'a pas été étudié pour l'intubation chez les enfants des classes ASA III - IV. Les données disponibles de l'utilisation de cisatracurium chez les enfants âgés de moins de 2 ans subissant une intervention chirurgicale majeure ou prolongée sont limitées.

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Chez les enfants âgés de 1 mois à 12 ans, le cisatracurium a une durée d'effets cliniques plus courts et un profil de récupération spontanée plus rapide que ceux observés chez l'adulte, dans des conditions anesthésiques similaires. De légères différences dans le profil pharmacodynamique ont été observées entre les enfants âgés de 1 à 11 mois et ceux âgés de 1 à 12 ans ; elles sont résumées dans les tableaux ci-dessous :

Enfants âgés de 1 à 11 mois

Dose de cisatracurium mg/kg (de poids corporel)

Type d'anesthésie

Délai de suppression de 90 % de T1 (min)

Délai de suppression maximum de T1 (min)

Délai de récupération spontanée de 25 % de T1 (min)

0,15

Halothane

1,4

2,0

52

0,15

Opioïdes

1,4

1,9

47

Enfants âgés de 1 à 12 ans

Dose de cisatracurium mg/kg (de poids corporel)

Type d'anesthésie

Délai de suppression de 90 % de T1 (min)

Délai de suppression maximum de T1 (min)

Délai de récupération spontanée de 25 % de T1 (min)

0,15

Halothane

2,3

3,0

43

0,15

Opioïdes

2,6

3,6

38

Quand l'utilisation de cisatracurium n'est pas requise pour l'intubation : une dose inférieure à 0,15 mg/kg peut être utilisée. Les données pharmacodynamiques correspondant aux doses de 0,08 et 0,1 mg/kg chez les enfants âgés de 2 à 12 ans sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Dose de cisatracurium mg/kg (de poids corporel)

Type d'anesthésie

Délai de suppression de 90 % de T1 (min)

Délai de suppression maximum de T1 (min)

Délai de récupération spontanée de 25 % de T1 (min)

0,08

Halothane

1,7

2,5

31

0,1

Opioïdes

1,7

2,8

28

L'administration de cisatracurium après le suxaméthonium n'a pas été étudiée chez l'enfant (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

L'halothane est susceptible d'allonger jusqu'à 20 % la durée d'effet clinique d'une dose de cisatracurium. Il n'y a pas de données concernant l'utilisation du cisatracurium chez les enfants au cours d'anesthésies avec d'autres agents anesthésiques fluorocarbones halogènes. Néanmoins, ces agents sont susceptibles d'allonger la durée d'effet clinique d'une dose de cisatracurium.

Entretien (chez l'enfant âgé de 2 à 12 ans) : Le bloc neuromusculaire peut être prolongé par des doses d'entretien de cisatracurium. Chez l'enfant âgé de 2 à 12 ans, une dose de 0,02 mg/kg de poids corporel administrée au cours d'une anesthésie à l'halothane procure environ 9 minutes supplémentaires de curarisation cliniquement efficace. L'injection de plusieurs doses d'entretien ne provoque pas d'augmentation progressive de la durée de curarisation.

Les données disponibles sont insuffisantes pour recommander une dose d'entretien chez l'enfant de moins de 2 ans. Néanmoins, des données très limitées provenant des études cliniques chez l'enfant de moins de 2 ans suggèrent qu'une dose d'entretien de 0,03 mg/kg pourrait prolonger le bloc neuromusculaire cliniquement efficace d'une durée pouvant aller jusqu'à 25 minutes en cas d'anesthésie aux opioïdes.

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Récupération spontanée : Lorsque la récupération du bloc neuromusculaire est en cours, sa vitesse est indépendante de la dose de cisatracurium administrée. Au cours d'une anesthésie avec des opioïdes ou l'halothane, les délais médians de récupération de 25 à 75 % et de 5 à 95 % sont respectivement de 11 et 28 minutes environ.

Antagonisation : Le bloc neuromusculaire induit par l'administration de cisatracurium est facilement antagonisé avec des doses standard d'anticholinestérasiques. Après administration de l'antagoniste à environ 13 % de récupération de T1, les délais moyens de récupération de 25 à 75 % et jusqu'à récupération complète (ratio T4/T1 ≥ 0,7) sont respectivement de 2 et 5 minutes environ.

Utilisation en perfusion intraveineuse

Posologie chez l'adulte et chez l'enfant de 2 à 12 ans

L'entretien du bloc neuromusculaire peut être obtenu par perfusion de cisatracurium. Un débit initial de perfusion de 3 μg/kg (de poids corporel)/min (0,18 mg/kg/h) est recommandé pour rétablir 89 à 99 % de suppression de T1 après l'apparition de signes de récupération spontanée. Après une période initiale de stabilisation du bloc neuromusculaire, un débit de 1 à 2 μg/kg (de poids corporel)/min (0,06 à 0,12 mg/kg/h) devrait être suffisant pour maintenir le bloc neuromusculaire à ce niveau chez la plupart des patients.

Il peut être nécessaire de réduire le débit de perfusion jusqu'à 40 % si le cisatracurium est administré au cours d'anesthésies à l'isoflurane ou à l'enflurane (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Le débit de perfusion dépendra de la concentration de cisatracurium dans la solution de perfusion, du degré de bloc neuromusculaire souhaité et du poids du patient. Le tableau ci-dessous fournit des règles d'utilisation du cisatracurium non dilué.

Débit de perfusion de CISATRACURIUM HOSPIRA 5 mg/ml, solution injectable/pour perfusion

Poids corporel du patient (kg)

Dose (μg/kg/min)

Débit de perfusion

1,0

1,5

2,0

3,0

20

0,6

0,9

1,2

1,8

ml/h

70

2,1

3,2

4,2

6,3

ml/h

100

3,0

4,5

6,0

9,0

ml/h

La perfusion continue à débit constant de cisatracurium ne provoque pas d'augmentation ou de diminution progressive de la curarisation.

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Après arrêt de la perfusion de cisatracurium, la récupération spontanée du bloc neuromusculaire survient à une vitesse comparable à celle obtenue après administration d'un bolus unique.

Posologie chez le nouveau-né (âgé de moins d'1 mois)

L'administration de cisatracurium chez le nouveau-né n'est pas recommandée dans la mesure où elle n'a pas été étudiée chez cette population de patients.

Posologie chez le sujet âgé

Aucune modification posologique n'est nécessaire chez le sujet âgé. Chez ces patients, le cisatracurium à un profil pharmacodynamique similaire à celui observé chez le patient adulte jeune mais, comme pour tous les autres curares, il peut avoir un délai d'action légèrement plus long.

Posologie chez l'insuffisant rénal

Aucune modification posologique n'est nécessaire chez l'insuffisant rénal.

Chez ces patients, le cisatracurium a un profil pharmacodynamique similaire à celui observé chez les patients dont la fonction rénale est normale, mais il peut avoir un délai d'action légèrement plus long.

Posologie chez l'insuffisant hépatique

Aucune modification posologique n'est nécessaire chez l'insuffisant hépatique sévère. Chez ces patients, le cisatracurium a un profil pharmacodynamique similaire à celui observé chez les patients dont la fonction hépatique est normale, mais il peut avoir un délai d'action légèrement plus court.

Posologie chez le sujet atteint d'une pathologie cardiovasculaire

L'administration de cisatracurium par injection en bolus rapide (en 5 à 10 secondes) à des patients adultes ayant une pathologie cardiovasculaire sévère (New York Heart Association Class I-III) et subissant une intervention pour pontage aorto-coronarien (PAC), n'a pas provoqué d'effets cardiovasculaires cliniquement significatifs aux doses utilisées (allant jusqu'à 0,4 mg/kg (8 x DE95). Cependant, les données pour des doses supérieures à 0,3 mg/kg sont limitées dans cette population de patients).

Le cisatracurium n'a pas été étudié chez les enfants subissant une intervention chirurgicale cardiaque.

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Posologie chez le patient en Unité de Soins Intensifs (USI)

Le cisatracurium peut être administré en bolus et/ou en perfusion chez les adultes en USI.

Un débit de perfusion initial de 3 μg/kg (de poids corporel)/min (0,18 mg/kg/h) est recommandé chez l'adulte en USI. Il peut exister d'importantes variations interindividuelles des besoins posologiques qui peuvent augmenter ou diminuer en fonction du temps. Au cours des essais cliniques, le débit moyen de perfusion a été de 3 μg/kg/min [bornes : 0,5 à 10,2 μg/kg (de poids corporel)/min (0,03 à 0,6 mg/kg/h)].

Le délai médian de récupération spontanée totale après perfusion au long cours (jusqu'à 6 jours) de cisatracurium chez les patients en USI a été de 50 minutes environ.

Débit de perfusion de Cisatracurium Hospira 5 mg/ml, solution injectable/pour perfusion

Poids corporel du patient (kg)

Dose (μg/kg/min)

Débit de perfusion

1,0

1,5

2,0

3,0

70

0,8

1,2

1,7

2,5

ml/h

100

1,2

1,8

2,4

3,6

ml/h

Le profil de récupération après perfusion de cisatracurium chez les patients en USI est indépendant de la durée de la perfusion.

Effets indésirables possibles CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -
  • Bradycardie
  • Réaction anaphylactique
  • Myopathie
  • Faiblesse musculaire
  • Bronchospasme
  • Eruption cutanée
  • Hypotension
  • Rougeur cutanée
  • Convulsions
+ Afficher plus - Afficher moins

Les données provenant d'essais cliniques poolés ont été utilisées pour déterminer la fréquence des effets indésirables, de très fréquents à peu fréquents.

Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité, selon la convention suivante :

·         Très fréquent (1/10).

·         Fréquent (1/100 à < 1/10).

·         Peu fréquent (1/1 000 à < 1/100).

·         Rare (1/10 000 à < 1/1 000).

·         Très rare (< 1/10 000).

·         Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Classe de système-organe

Fréquence

Effet indésirable

Affections cardiaques

Fréquent

Bradycardie.

Affections du système immunitaire

Très rare

Réaction anaphylactique.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Très rare

Myopathie, faiblesse musculaire.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Peu fréquent

Bronchospasme.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent

Eruption cutanée.

Affections vasculaires

Fréquent

Peu fréquent

Hypotension.

Rougeur cutanée.

Des réactions anaphylactiques plus ou moins sévères ont été observées après l'administration d'agents curarisants. Très rarement, des réactions anaphylactiques sévères ont été rapportées chez des patients ayant reçu du cisatracurium en association avec un ou plusieurs anesthésiques.

Des cas de faiblesse musculaire et/ou de myopathie ont été rapportés après l'utilisation prolongée de myorelaxants chez des patients en état grave en USI. La plupart des patients recevaient de manière concomitante des corticostéroïdes. De tels cas ont été rarement rapportés en association avec le cisatracurium et il n'a pas été établi de relation de cause à effet.

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Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.asignalement-sante.gouv.fr.

Contre-indications CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -
  • Grossesse
  • Allaitement
  • Nouveau-né (0 à 1 mois)

Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité connue au cisatracurium, à l'atracurium ou à l'acide benzensulfonique.

Précautions d’emploi CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -
  • Pathologie neuromusculaire
  • Modification de l'équilibre acidobasique
  • Déséquilibre hydro-électrolytique
  • Antécédent d'hyperthermie maligne
  • Hypothermie induite
  • Brûlé
  • Facteur prédisposant aux convulsions
  • Sujet âgé
  • Insuffisant rénal
  • Insuffisant hépatique sévère
  • Pathologie cardiovasculaire sévère
  • Antécédent de chirurgie cardiaque
+ Afficher plus - Afficher moins

Le cisatracurium paralyse les muscles respiratoires ainsi que les autres muscles striés, mais n'a pas d'effet connu sur la conscience ou le seuil nociceptif. Le cisatracurium ne doit être administré que par des anesthésistes ou des cliniciens familiarisés avec l'utilisation et l'action des curares, ou sous leur contrôle. Du matériel d'intubation trachéale, d'assistance respiratoire et d'oxygénation artérielle adéquate doit être disponible.

Des réactions anaphylactiques sévères aux curares ont été rapportées. Dans certains cas, ces réactions ont été susceptibles de mettre la vie en danger, voire fatales. En raison de la gravité potentielle de ces réactions, des précautions nécessaires doivent être prises, telle que la mise à disposition immédiate d'un traitement d'urgence approprié. Des précautions doivent également être prises chez les patients qui ont déjà présenté une réaction anaphylactique avec d'autres curares car une réaction croisée entre les curares, dépolarisants ou non dépolarisants, a été rapportée (voir rubrique Contre-indications).

Le cisatracurium n'a pas de propriétés vagolytiques ou ganglioplégiques significatives. Par conséquent, il n'a aucun effet clinique significatif sur la fréquence cardiaque et ne neutralise pas la bradycardie induite par de nombreux anesthésiques ou par la stimulation vagale au cours des interventions chirurgicales.

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Les patients atteints de myasthénie et d'autres pathologies neuromusculaires ont montré une sensibilité très fortement augmentée aux curares non dépolarisants. Il est recommandé de ne pas dépasser une dose initiale de 0,02 mg/kg chez ces patients.

Les déséquilibres acido-basiques et/ou électrolytiques sévères peuvent augmenter ou diminuer la sensibilité des patients aux curares.

Il n'y a pas de données concernant l'utilisation de ce médicament chez le nouveau-né de moins d'1 mois, en l'absence d'études dans cette population de patients.

Le cisatracurium n'a pas été étudié chez les patients ayant des antécédents d'hyperthermie maligne. Les essais réalisés chez les porcs prédisposés à l'hyperthermie maligne indiquent que le cisatracurium ne déclenche pas ce syndrome.

Il n'y a pas eu d'essais du cisatracurium chez les patients devant subir une intervention chirurgicale sous hypothermie induite (25°C à 28°C). Comme pour les autres curares, on peut s'attendre à ce que le débit de perfusion nécessaire pour entretenir un relâchement musculaire adéquat dans ces conditions soit significativement réduit.

Le cisatracurium n'a pas été étudié chez les brûlés ; cependant, si du cisatracurium doit être administré à ces patients, comme pour les autres curares non dépolarisants, il faut envisager la possibilité d'une augmentation des besoins posologiques et d'une durée d'action réduite.

Le cisatracurium est hypotonique et ne doit pas être perfusé dans la même tubulure qu'une transfusion sanguine.

Patients en Unité de Soins Intensifs (USI)

L'administration de laudanosine, un métabolite du cisatracurium et de l'atracurium, à fortes doses chez des animaux de laboratoire, a été accompagnée d'hypotension transitoire et, chez quelques espèces, d'excitation cérébrale. Chez les espèces animales les plus sensibles, ces effets sont survenus pour des concentrations plasmatiques en laudanosine identiques à celles observées chez des patients en USI après perfusion prolongée d'atracurium.

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Du fait d'un débit de perfusion recommandé plus faible avec le cisatracurium qu'avec l'atracurium, les concentrations plasmatiques de laudanosine sont environ trois fois plus faibles après administration de cisatracurium.

Il a été rapporté de rares cas de convulsions chez des patients en USI qui avaient reçu entre autres de l'atracurium. Ces patients présentaient, en général, un ou plusieurs facteurs prédisposant aux convulsions (par exemple : traumatisme crânien, encéphalopathie hypoxique, oedème cérébral, encéphalopathie virale, urémie). Une relation de cause à effet avec la laudanosine n'a pu être établie.

Interactions médicamenteuses CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -

Il a été montré que de nombreuses substances influencent l'importance et/ou la durée de l'action des curares non dépolarisants, notamment :

Potentialisation de l'effet                                                                                   

Par les anesthésiques tels que l'enflurane, l'isoflurane, l'halothane (voir rubrique Posologie et mode d'administration) et la kétamine ou par d'autres curares non dépolarisants ou par d'autres médicaments tels que les antibiotiques (dont les aminoglycosides, les polymyxines, la spectinomycine, les tétracyclines, la lincomycine et la clindamycine), les anti-arythmiques (dont le propranolol, les inhibiteurs calciques, la lidocaïne, le procaïnamide et la quinidine), les diurétiques (dont le furosémide, et probablement les thiazidiques, le mannitol et l'acétazolamide), les sels de magnésium et de lithium, et les ganglioplégiques (trimétaphan, hexaméthonium).

Une diminution de l'effet est constatée après administration chronique préalable de phénytoïne ou de carbamazépine.

L'administration préalable de suxaméthonium n'a aucun effet sur la durée du bloc neuromusculaire obtenu après des bolus de cisatracurium ou sur l'adaptation du débit de perfusion.

L'administration de suxaméthonium pour prolonger les effets des curares non dépolarisants peut provoquer un bloc prolongé et complexe, difficile à antagoniser avec les anticholinestérasiques.

Rarement, certains médicaments peuvent aggraver ou révéler une myasthénie latente, voire déclencher un syndrome myasthénique, provoquant ainsi une augmentation de la sensibilité aux curares non dépolarisants. Ces substances comprennent divers antibiotiques, des bêtabloquants (propranolol, oxprénolol), des anti-arythmiques (procaïnamide, quinidine), des médicaments utilisés en rhumatologie (chloroquine, D-pénicillamine), le trimétaphan, la chlorpromazine, les corticostéroïdes, la phénytoïne et le lithium.

Le traitement par des anticholinestérasiques utilisés habituellement dans le traitement de la maladie d'Alzheimer comme le donépézil, peut diminuer la durée et l'intensité du bloc neuromusculaire induit par le cisatracurium.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

Le cisatracurium n'est stable qu'en solution acide et ne doit donc pas être mélangé dans la même seringue ou administré simultanément dans la même ligne d'injection que des solutions alcalines telles que le thiopental sodique. Il n'est pas compatible avec le kétorolac trométamol, ni avec l'émulsion injectable de propofol.

Surdosage CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -

Les principaux signes de surdosage attendus avec ce médicament sont une paralysie musculaire prolongée et ses conséquences.

Conduite à tenir

Il est essentiel de maintenir la ventilation pulmonaire et l'oxygénation artérielle jusqu'à l'observation d'une respiration spontanée adéquate. La sédation totale est nécessaire, puisque la vigilance n'est pas modifiée par ce médicament. La récupération peut être accélérée par l'administration d'anticholinestérasiques dès l'observation des premiers signes de récupération spontanée.

Grossesse et allaitement CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -

Grossesse

Il n'y a pas de données suffisantes concernant l'utilisation du cisatracurium chez la femme enceinte. Les études menées chez l'animal sont insuffisantes quant aux effets sur la grossesse, le développement embryonnaire/foetal, l'accouchement et le développement postnatal (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Le risque potentiel chez l'humain est inconnu.

Le cisatracurium ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse.

Allaitement

On ne sait pas si le cisatracurium ou ses métabolites passent dans le lait maternel. Le risque pour l'enfant allaité ne peut être écarté. Compte tenu de la demi-vie courte du médicament, il ne devrait pas avoir d'effet sur l'enfant allaité si la mère reprend l'allaitement une fois que les effets de la substance se sont estompés. Par mesure de précaution, il convient d'interrompre l'allaitement pendant la durée du traitement et pendant au moins 12 heures après l'administration de ce médicament.

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Fertilité

Aucune donnée sur la fertilité n'est disponible.

Aspect et forme CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -

Solution injectable/pour perfusion.

Solution incolore à jaune pâle ou jaune-verdâtre.

pH : 3,0-3,7.

Osmolarité : 17 mOsm/l.

Flacons en verre incolore de type I avec bouchon en caoutchouc ; boîtes de 1 et 5 flacons.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

Autres formes

Composition CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -
Principe actif Solution injectable IV ou pour perfusion
Cisatracurium 5 mg *
* par dose unitaire
Principes actifs : Cisatracurium
Excipients : Benzensulfonique acide (pour l'ajustement du pH) , Eau pour préparations injectables

Aucun excipient à effet notoire ? n'est présent dans la composition de ce médicament

Mécanisme d’action CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -

Classe pharmacothérapeutique : curare, code ATC : code ATC : M03AC11, relaxant musculaire, agent actif au niveau périphérique ; autre composé ammonium quaternaire.

Mécanisme d'action

Le cisatracurium est un relaxant des muscles striés, non dépolarisant, à durée d'action intermédiaire, de la famille des benzylisoquinolines.

Effets pharmacodynamiques

Les études cliniques chez l'homme montrent que l'administration de ce médicament n'est pas associée à une libération dose-dépendante d'histamine, même à des doses allant jusqu'à 8 x DE95.

Le cisatracurium se lie aux récepteurs cholinergiques sur la plaque motrice pour antagoniser l'action de l'acétylcholine, provoquant un bloc compétitif de la transmission neuromusculaire. Cette action est facilement antagonisée par des anticholinestérasiques, tels que la néostigmine ou l'édrophonium.

La DE95 du cisatracurium (dose requise pour obtenir une suppression de 95 % de la réponse du muscle adducteur du pouce à la stimulation du nerf cubital) a été estimée à 0,05 mg/kg de poids corporel au cours d'anesthésies avec opioïdes (thiopental/fentanyl/midazolam).

La DE95 du cisatracurium chez l'enfant au cours d'une anesthésie à l'halothane est de 0,04 mg/kg.

Autres informations CISATRACURIUM HOSPIRA

+ -
  • Forme pharmaceutique : Solution injectable IV ou pour perfusion
  • Voie d'administration : Iv
  • Code ATC : M03AC11
  • Classe pharmacothérapeutique : Cisatracurium
  • Conditions de prescription et de délivrance : Liste I Médicament réservé à l'usage hospitalier.
  • Code Identifiant de Spécialité (CIS) : 63882433
  • Service médical rendu (SMR) : Important
  • Laboratoire titulaire AMM : Pfizer pfe france (23/12/2011)
  • Laboratoire exploitant : Pfizer pfe france

Sources :

  • Résumé des Caractéristiques Produits (RCP) des autorisations de mise sur le marché (AMM) françaises et européennes
  • Livret des interactions médicamenteuses de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
  • Répertoire des génériques de l’ANSM
  • Documents de référence de la Haute Autorité de Santé (HAS) : fiches de transparence, fiches de bon usage, documents SAM (Système d’Aide à la décision par Médicament)
  • Prix et remboursements du Comité économique des produits de santé (CEPS)
  • Informations des laboratoires titulaires de l’AMM (CF supra dans l’onglet « Autres informations » de cette page)
  • Informations grossistes répartiteurs
  • Assurance maladie (CNAMTS) : guide des affectations de longues durées (ALD)
  • Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) : classification CIM10
  • Organisation mondiale de la santé (OMS) : classification ATC
  • Pharmacopée européenne : Standard Terms et classification EPhMRA
  • Ministère de la santé : substances dopantes
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