TYSABRI 300 mg, solution à diluer pour perfusion, boîte de 1 flacon de 15 ml
-
Principe actif Natalizumab
-
Taux de remboursement S. Sociale Prise en charge selon modalités hospitalières
TYSABRI est habituellement prescrit pour :
Indications TYSABRI
+ -TYSABRI est indiqué en monothérapie comme traitement de fond chez les adultes présentant des formes très actives de sclérose en plaques (SEP) rémittente-récurrente pour les groupes de patients suivants :
• Patients présentant une forme très active de la maladie malgré un traitement complet et bien conduit par au moins un traitement de fond (pour les exceptions et les informations sur les périodes de relais de traitement, voir les rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).
Ou
• Patients présentant une sclérose en plaques rémittente-récurrente sévère et d'évolution rapide, définie par 2 poussées invalidantes ou plus au cours d'une année associées à 1 ou plusieurs lésion(s) rehaussée(s) après injection de gadolinium sur l'IRM cérébrale ou une augmentation significative de la charge lésionnelle en T2 par rapport à une IRM antérieure récente.
Comment prendre TYSABRI
+ -Le
traitement par TYSABRI doit être instauré et surveillé en continu par
des médecins spécialistes, ayant l'expérience du diagnostic et du
traitement des affections neurologiques, dans des centres bénéficiant
d'un accès rapide à l'IRM.
Les
patients traités par TYSABRI doivent recevoir une carte patient
spéciale et être informés des risques associés à ce médicament (voir
également la notice d'information de l'utilisateur). Après 2 ans de
traitement, les risques associés à TYSABRI devront être rappelés aux
patients, particulièrement le risque accru de leucoencéphalopathie
multifocale progressive (LEMP). Les patients et leur entourage devront
être informés des signes et symptômes précoces évocateurs de LEMP.
Le
matériel nécessaire à la prise en charge d'éventuelles réactions
d'hypersensibilité ainsi qu'un accès à l'IRM devront être disponibles.
Certains
patients peuvent avoir reçu des médicaments immunosuppresseurs (par
exemple, mitoxantrone, cyclophosphamide, azathioprine), qui peuvent
provoquer une immunosuppression prolongée, même après l'arrêt du
traitement. Par conséquent, le médecin devra vérifier l'absence
d'immunosuppression avant l'instauration du traitement par TYSABRI
(voir également rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Posologie
TYSABRI 300 mg est administré en perfusion intraveineuse une fois toutes les 4 semaines.
La
poursuite du traitement devra être reconsidérée soigneusement chez les
patients ne présentant aucun signe de bénéfice thérapeutique au-delà de
6 mois.
Les
données disponibles sur la sécurité et l'efficacité du natalizumab à 2
ans sont issues d'études contrôlées menées en double insu. La
prolongation du traitement après 2 ans ne devra être envisagée qu'après
une réévaluation du rapport bénéfice-risque. Les patients devront être
informés des facteurs de risque de LEMP, comme la durée du traitement,
l'utilisation d'immunosuppresseurs avant l'administration de TYSABRI et
la présence d'anticorps contre le virus John Cunningham (JCV) (voir
rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.).
Réadministration
L'efficacité d'une réadministration n'a pas été établie ; pour la sécurité d'emploi, voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.
Populations particulières
Sujet âgé
TYSABRI n'est pas recommandé chez les sujets âgés de plus de 65 ans en raison de l'absence de données dans cette population.
Insuffisance rénale et hépatique
Aucune étude n'a été effectuée pour examiner les effets d'une insuffisance rénale ou hépatique.
Le
mécanisme d'élimination et les résultats des études de
pharmacocinétique de populations suggèrent qu'il n'est pas nécessaire
d'ajuster la posologie en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
Population pédiatrique
La
sécurité et l'efficacité de TYSABRI chez les enfants et adolescents
âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune recommandation
sur la posologie ne peut être donnée. Les données actuellement
disponibles sont décrites aux rubriques Effets indésirables et Propriétés pharmacodynamiques.
Mode d'administration
TYSABRI s'administre par voie intraveineuse
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
Après dilution (voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination),
la perfusion doit être administrée pendant environ 1 heure. Les
patients doivent rester en observation pendant toute la durée de la
perfusion et ensuite pendant 1 heure après la fin de la perfusion, afin
de surveiller l'apparition éventuelle de signes et symptômes de
réactions d'hypersensibilité.
TYSABRI ne doit pas être injecté en bolus.
Effets indésirables possibles TYSABRI
+ -- Infection urinaire
- Infection rhinopharyngée
- Urticaire allergique
- Hypersensibilité
- Céphalée
- Sensation vertigineuse
- LEMP
- Vomissement
- Nausée
- Arthralgie
- Frissons
- Fièvre
- Fatigue
- Réaction anaphylactique
- Réaction anaphylactoïde
- Hypotension
- Hypertension
- Douleur thoracique
- Gêne thoracique
- Dyspnée
- Angio-oedème
- Eruption cutanée allergique
- Anticorps anti-natalizumab
- Bouffées vasomotrices
- Diarrhée à Cryptosporidium
- Infection opportuniste
- Infection herpétique
- Encéphalite herpétique
- Méningite virale
- Neuronopathie des cellules granulaires due au virus JC
- Trouble hépatique
- Augmentation des enzymes hépatiques
- Hyperbilirubinémie
- Anémie
- Anémie hémolytique
- Augmentation des lymphocytes
- Augmentation des monocytes
- Augmentation des éosinophiles
- Augmentation des basophiles
- Augmentation des érythroblastes
- Diminution de l'hémoglobine
- Diminution de l'hématocrite
- Diminution des érythrocytes
- Hyperéosinophilie
- Nécrose rétinienne aiguë (NRA)
- Cécité
Résumé du profil de sécurité
Dans
les études contrôlées contre placebo réalisées chez 1 617 patients
souffrant de SEP et traités par natalizumab pendant un maximum de 2 ans
(placebo : 1 135), des événements indésirables conduisant à l'arrêt du
traitement se sont produits chez 5,8 % des patients sous natalizumab
(placebo : 4,8 %).
Pendant
les deux années de ces études, 43,5 % des patients traités par le
natalizumab ont présenté des effets indésirables liés au médicament
(placebo : 39,6 %).
Durant
les essais cliniques contre placebo menés avec des patients atteints de
sclérose en plaques traités par la dose recommandée de natalizumab, les
réactions indésirables identifiées ayant été rapportées avec la plus
forte incidence et associées aux perfusions sont : étourdissements,
nausées, urticaire et frissons associés aux perfusions.
Tableau des réactions indésirables
Les
réactions indésirables liées au médicament, rapportées sous natalizumab
avec une incidence supérieure de 0,5 % par rapport au placebo, sont
présentées ci-dessous.
Les
réactions sont présentées selon les termes préférentiels de la base de
données MedDRA et les principales classes de systèmes d'organes. Les
fréquences ont été définies comme suit :
Fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100).
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Classe de système d'organes MedDRA | Réaction indésirable | Catégorie de fréquence |
Infections et infestations | Infection urinaire | Fréquent |
Infection rhinopharyngée | Fréquent | |
Affections du système immunitaire | Urticaire | Fréquent |
Hypersensibilité | Peu fréquent | |
Affections du système nerveux | Céphalées | Fréquent |
Sensations vertigineuses | Fréquent | |
Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) | Peu fréquent | |
Affections gastro-intestinales | Vomissements | Fréquent |
Nausées | Fréquent | |
Affections musculo- squelettiques et systémiques | Arthralgies | Fréquent |
Troubles généraux et anomaliesau site d'administration | Frissons | Fréquent |
Fièvre | Fréquent | |
Fatigue | Fréquent |
Description de certains effets indésirables
Réactions liées à la perfusion
Dans
les études cliniques contrôlées réalisées sur 2 ans chez des patients
atteints de SEP, un événement lié à la perfusion a été défini comme un
événement indésirable survenant pendant la perfusion ou dans l'heure
suivant l'arrêt de celle-ci. Ce type d'événement s'est produit chez
23,1 % des patients souffrant de SEP traités par natalizumab (placebo :
18,7 %). Les événements qui ont été rapportés plus souvent sous
natalizumab que sous placebo comportaient : sensations vertigineuses,
nausées, urticaire et frissons.
Réactions d'hypersensibilité
Au
cours des études cliniques contrôlées réalisées sur 2 ans chez des
patients atteints de SEP, des réactions d'hypersensibilité sont
survenues chez 4 % des patients. Des réactions
anaphylactiques/anaphylactoïdes sont apparues chez moins de 1 % des
patients sous TYSABRI. Les réactions d'hypersensibilité sont survenues
généralement pendant la perfusion ou dans l'heure suivant la fin de la
perfusion (Voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Après commercialisation, des réactions d'hypersensibilité ont été
rapportées en association avec un ou plusieurs des symptômes suivants :
hypotension, hypertension, douleur thoracique, gêne thoracique,
dyspnée, angioœdème, en plus de symptômes plus fréquents tels qu'une
éruption cutanée ou une urticaire.
Immunogénicité
Des
anticorps anti-natalizumab ont été décelés chez 10 % des patients au
cours des études contrôlées réalisées sur 2 ans chez des patients
atteints de SEP. Des anticorps anti-natalizumab persistants (un test
positif, et un second test positif au moins 6 semaines après) sont
apparus chez environ 6 % des patients. Des anticorps ont été détectés à
une seule reprise chez 4 % des patients. La présence des anticorps
persistants a été associée à une diminution importante de l'efficacité
de TYSABRI et à une augmentation de la fréquence des réactions
d'hypersensibilité. Les autres réactions liées à la perfusion et
associées à la présence d'anticorps persistants ont comporté :
frissons, nausées, vomissements et bouffées vasomotrices (voir rubrique
Mises en garde et précautions d'emploi).
Si,
après environ 6 mois de traitement, la présence d'anticorps persistants
est suspectée, du fait d'une diminution de l'efficacité, ou de la
survenue d'évènements liés à la perfusion, une recherche des anticorps
sera effectuée et le résultat positif devra être confirmé par un second
test effectué 6 semaines plus tard. Étant donné que la présence de ces
anticorps peut être associée à une diminution de l'efficacité du
traitement et à une augmentation des réactions d'hypersensibilité ou
des réactions liées à la perfusion, il conviendra d'interrompre le
traitement chez les patients porteurs d'anticorps persistants.
Infections, y compris LEMP et infections opportunistes
Dans
les études contrôlées réalisées sur 2 ans chez des patients souffrant
de SEP, le taux d'infections a été d'environ 1,5 par patient-année sous
natalizumab et sous placebo ; la nature des infections a été
généralement comparable dans les deux groupes. Un cas de diarrhée à Cryptosporidium a
été rapporté dans les études cliniques sur la SEP. Dans d'autres études
cliniques, d'autres cas d'infections opportunistes ont été rapportés,
certains ont été fatals. La majorité des patients n'ont pas arrêté le
traitement par natalizumab au cours des infections et leur guérison a
été obtenue par un traitement approprié.
Dans
les études cliniques, la survenue d'infections herpétiques (virus
varicelle-zona, virus Herpès simplex) a été un peu plus fréquente chez
les patients traités par natalizumab que chez les patients sous
placebo. Après commercialisation, des cas graves menaçant le pronostic
vital et parfois d'évolution fatale d'encéphalite et de méningite à
virus herpès simplex ou à virus varicelle-zona ont été rapportés chez
des patients atteints de sclérose en plaques recevant TYSABRI. La durée
du traitement par TYSABRI avant la survenue de l'infection était de
quelques mois à plusieurs années (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Depuis
la commercialisation du médicament, de rares cas de nécrose rétinienne
aiguë (NRA) ont été observés chez des patients recevant TYSABRI.
Certains cas sont survenus chez des patients présentant des infections
à virus Herpès du système nerveux central (par exemple méningite ou
encéphalite herpétique). Des cas graves de NRA, touchant un œil ou les
deux yeux, ont entraîné une cécité chez certains patients. Les
traitements rapportés dans ces cas comportaient un traitement antiviral
et, dans certains cas, une intervention chirurgicale (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Des
cas de LEMP ont été rapportés au cours d'études cliniques, d'études
d'observation post- commercialisation et depuis la mise sur le marché.
La LEMP entraîne généralement un handicap sévère ou le décès (voir
rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Des cas de
neuronopathie à cellules granulaires (NCG) due au virus JC ont
également été signalés depuis la mise sur le marché de TYSABRI. Les
symptômes de la NCG due au virus JC sont comparables à ceux de la LEMP.
Troubles hépatiques
Des
cas de troubles hépatiques graves, des cas d'augmentation des enzymes
hépatiques, et d'hyperbilirubinémie, ont été rapportés spontanément
depuis la mise sur le marché de TYSABRI (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Anémie et anémie hémolytique
De
rares cas graves d'anémie et d'anémie hémolytique ont été rapportés
chez des patients traités par TYSABRI, au cours d'études
observationnelles après commercialisation.
Cancers
Les
taux et la nature des cancers apparus au cours des 2 ans de traitement
ont été comparables sous natalizumab et sous placebo. Cependant, une
observation sur des périodes de traitement plus longues est
indispensable avant d'exclure tout effet du natalizumab sur
l'apparition de cancers. Voir rubrique Contre-indications.
Effets sur les paramètres biologiques
Dans
des essais cliniques contrôlés d'une durée de 2 ans chez des patients
ayant une SEP, le traitement par TYSABRI a été associé à une
augmentation des taux circulants de lymphocytes, monocytes,
éosinophiles, basophiles et érythroblastes, mais pas à une augmentation
des neutrophiles. Ces augmentations étaient comprises entre 35 % et 140
% pour les types cellulaires individuels (lymphocytes, monocytes,
éosinophiles et basophiles), mais les numérations moyennes sont restées
comprises dans les limites de la normale. Le traitement par TYSABRI a
également été associé à de faibles diminutions de l'hémoglobine
(diminution moyenne de 0,6 g/dL), de l'hématocrite (diminution moyenne
de 2 %) et des érythrocytes (diminution moyenne de 0,1 x 106/L).
Ces anomalies n'ont pas été associées à des symptômes cliniques et les
paramètres hématologiques se sont normalisés généralement dans les 16
semaines après la dernière administration du médicament. Depuis la
commercialisation, des cas d'éosinophilie (taux d'éosinophiles > 1
500/mm3) sans symptômes
cliniques ont également été rapportés. Dans les cas où le traitement
par TYSABRI a été interrompu, les taux élevés d'éosinophiles sont
revenus à la normale.
Population pédiatrique
Les
événements indésirables graves ont été évalués chez 621 enfants et
adolescents atteints de SEP inclus dans une méta-analyse (voir
également rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Dans les
limites de ces données, aucun nouveau signal de pharmacovigilance n'a
été identifié dans cette population de patients. Un cas de méningite
herpétique a été rapporté dans la méta-analyse. Il n'a pas été
identifié de cas de LEMP dans la méta-analyse ; cependant, un cas de
LEMP a été rapporté dans la population d'enfants et adolescents traités
par natalizumab depuis sa commercialisation.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La
déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du
médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du
rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
Contre-indications TYSABRI
+ -- Hypersensibilité natalizumab
- Leuco-encéphalopathie multifocale progressive
- Immunodéprimé
- Cancer à l'exception des carcinomes cutanés basocellulaires
- Allaitement
- Injection intraveineuse en bolus
- Sujet âgé
- Grossesse
Hypersensibilité au natalizumab ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition. Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP).
Patients présentant un risque accru d'infections opportunistes, y compris patients immunodéprimés (patients sous traitement immunosuppresseur ou patients immunodéprimés par des traitements antérieurs ?voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Effets indésirables?).
Association avec d'autres traitements de fond.
Cancers diagnostiqués en évolution, à l'exception des carcinomes cutanés basocellulaires.
Précautions d’emploi TYSABRI
+ -- Posologies limitées à l'adulte de plus de 18 ans
- Surveillance des anticorps anti-virus JC
- Surveillance neurologique
- Surveillance des symptômes évocateurs d'une LEMP
- Neuronopathie des cellules granulaires due au virus JC
- Syndrome de restauration immunitaire
- Maladie de Crohn
- Infection opportuniste
- Encéphalite herpétique
- Méningite virale
- Nécrose rétinienne aiguë (NRA)
- Symptôme oculaire
- Rougeur oculaire
- Douleur oculaire
- Réaction d'hypersensibilité
- Anticorps anti-natalizumab
- Surveillance fonction hépatique
- Trouble hépatique
- Régime désodé
- Régime hyposodé
- Nouveau-né de mère traitée
Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP)
L'utilisation
de TYSABRI a été associée à un risque accru de LEMP, une infection
opportuniste causée par le virus JC qui peut être fatale ou entraîner
un handicap sévère. En raison de ce risque accru de LEMP, le neurologue
et le patient devront réévaluer les bénéfices et risques du traitement
par TYSABRI ; les patients devront être surveillés régulièrement tout
au long du traitement. Les patients et leur entourage devront être
informés des signes et symptômes précoces évocateurs de LEMP. Le virus
JC peut également entrainer une neuronopathie des cellules granulaires
due au virus JC (NCG), qui a été rapportée chez des patients traités
par TYSABRI. Les symptômes de la neuronopathie des cellules granulaires
due au virus JC sont comparables aux symptômes de la LEMP (c.-à-d. un
syndrome cérébelleux).
Les facteurs de risque suivants sont associés à un risque accru de LEMP.
La présence d'anticorps contre le virus JC.
La
durée du traitement, surtout au-delà de 2 ans. Après 2 ans de
traitement, tous les patients doivent de nouveau être informés sur le
risque de développer une LEMP sous TYSABRI.Traitement immunosuppresseur avant un traitement par TYSABRI.
Les
patients ayant des anticorps anti-virus JC présentent un risque accru
de survenue de LEMP par rapport aux patients n'ayant pas d'anticorps
anti-virus JC. Les patients qui présentent les trois facteurs de risque
de survenue de LEMP (c'est-à-dire ceux qui ont des anticorps anti-virus
JC et qui ont pris un traitement par TYSABRI pendant plus de 2 ans et qui
ont eu antérieurement un traitement immunosuppresseur) présentent un
risque de survenue de LEMP significativement plus élevé.Chez
les patients traités par TYSABRI ayant des anticorps anti-virus JC et
n'ayant pas reçu de traitement antérieur par immunosuppresseurs, le
titre d'anticorps anti-virus JC (index) est associé au niveau de risque
de développer une LEMP.Chez
les patients considérés comme étant à haut risque, le traitement par
TYSABRI ne doit être poursuivi que si les bénéfices sont supérieurs aux
risques. Pour l'estimation du risque de LEMP dans les différents
sous-groupes de patients, veuillez-vous référer au Guide de
Prescription pour la prise en charge des patients.Analyse des anticorps anti-virus JC
Une
analyse des anticorps anti-virus JC permet la stratification du risque
du traitement par TYSABRI. Il est recommandé de détecter les anticorps
anti-virus JC dans le sérum avant d'instaurer le traitement par TYSABRI
ou chez les patients recevant ce médicament dont le statut des
anticorps anti-virus JC est inconnu. Les patients présentant un
résultat négatif à l'analyse des anticorps anti-virus JC peuvent
néanmoins présenter un risque de survenue de LEMP en raison d'une
infection à virus JC récente, d'une fluctuation du taux d'anticorps ou
d'un résultat faussement négatif à l'analyse. Il est recommandé de
redoser les anticorps anti-virus JC tous les 6 mois chez les patients
dont l'analyse des anticorps anti-virus JC était négative. Chez les
patients présentant un index faible et n'ayant pas reçu de traitement
antérieur par immunosuppresseurs, il est recommandé de redoser les
anticorps anti-virus JC tous les 6 mois au-delà de 2 ans de traitement.Le
dosage des anticorps contre le virus JC (par la méthode ELISA) ne doit
pas être utilisé pour établir le diagnostic de LEMP. La réalisation
d'échanges plasmatiques ou l'utilisation d'immunoglobulines
intraveineuses (IgIV) peut affecter significativement l'interprétation
du dosage des anticorps anti- virus JC dans le sérum. L'analyse des
anticorps contre le virus JC ne doit pas être effectuée dans les deux
semaines suivant un échange plasmatique en raison de l'élimination des
anticorps du sérum ni dans les six mois suivant l'administration d'IgIV
(6 mois = 5 x demi-vie des immunoglobulines).Pour plus d'information sur l'analyse des anticorps anti-virus JC, veuillez vous référer au Guide de Prescription.
Dépistage à l'IRM de la LEMP
Un
examen IRM récent (effectué généralement dans les 3 mois précédents)
doit être disponible comme référence avant l'instauration du traitement
par TYSABRI, et cet examen sera répété au moins une fois par an. Des
examens IRM plus fréquents (par ex. tous les 3 ou 6 mois) selon un
protocole simplifié en fonction des recommandations locales devront
être envisagés pour les patients à haut risque de LEMP. Il s'agit des :Patients présentant les 3 facteurs de risque de LEMP (c.-à-d. qui présentent des anticorps anti-virus JC et ont été traités par TYSABRI pendant plus de 2 ans, et ont été traités antérieurement par immunosuppresseurs,
ou
Patients
présentant un index élevé d'anticorps anti-virus JC, ayant été traités
par TYSABRI pendant plus de 2 ans, et n'ayant pas reçu de traitement
antérieur par immunosuppresseurs.Les
données actuelles suggèrent que le risque de développer une LEMP est
faible lorsque l'index est inférieur ou égal à 0,9 et qu'il augmente
substantiellement pour des valeurs supérieures à 1,5 chez les patients
traités par TYSABRI depuis plus de 2 ans (Pour plus d'information,
veuillez-vous référer au Guide de Prescription).Il
n'a pas été réalisé d'études évaluant l'efficacité et la tolérance de
TYSABRI administré en relais d'un traitement de fond ayant un effet
immunosuppresseur. On ne sait pas si le risque de LEMP est plus élevé
chez les patients passant d'un de ces traitements de fond à TYSABRI ;
par conséquent, ces patients doivent être surveillés plus fréquemment
(c'est-à-dire de la même manière que les patients passant d'un
médicament immunosuppresseur à TYSABRI).Devant
tout patient atteint de SEP traité par TYSABRI présentant des symptômes
neurologiques et/ou de nouvelles lésions cérébrales à l'IRM, le
diagnostic de LEMP doit être évoqué. Des cas de LEMP asymptomatique ont
été diagnostiqués sur la base de l'IRM et de la présence d'ADN du virus
JC dans le liquide céphalo-rachidien.Pour
plus d'information sur la prise en charge du risque de LEMP chez les
patients traités par TYSABRI, les médecins doivent se référer au Guide
de PrescriptionEn
cas de suspicion de LEMP, ou de NCG due au virus JC, le traitement
devra être suspendu tant que le diagnostic de LEMP n'aura pas été exclu.Le
médecin devra examiner soigneusement le patient pour déterminer si les
symptômes indiquent un dysfonctionnement neurologique, et si c'est le
cas il devra établir si ces symptômes sont typiques d'une SEP ou
évocateurs d'une LEMP ou d'une NCG due au virus JC. En cas de doute,
des examens complémentaires, notamment une IRM, de préférence avec
produit de contraste (à comparer avec l'IRM de référence réalisée avant
traitement) et un dosage de l'ADN du virus JC dans le LCR ainsi que des
examens neurologiques répétés devront être envisagés, tels que décrits
dans le Guide de Prescription (voir conduite éducative). Le traitement
par TYSABRI ne pourra redémarrer qu'après exclusion du diagnostic de
LEMP et/ou de NCG due au virus JC (si nécessaire après avoir réitéré
les examens cliniques, d'imagerie et/ou biologiques si un doute
clinique subsiste).Le
médecin devra être particulièrement attentif à l'apparition de
symptômes évocateurs d'une LEMP ou d'une NCG due au virus JC que le
patient pourrait ne pas remarquer (par exemple, symptômes cognitifs,
psychiatriques ou syndrome cérébelleux). Il conviendra de conseiller
aux patients d'informer leur conjoint ou le personnel soignant de leur
traitement, ceux-ci pouvant remarquer des symptômes dont les patients
ne sont pas conscients.Des
cas de LEMP ont été rapportés après l'arrêt de TYSABRI chez des
patients ne présentant aucun signe évocateur de LEMP à l'arrêt du
traitement. Les patients et les médecins devront continuer à suivre le
même protocole de surveillance et être attentifs à l'apparition de
nouveaux signes et symptômes évocateurs de LEMP pendant environ 6 mois
après l'arrêt de TYSABRI.En cas d'apparition d'une LEMP, le traitement par TYSABRI devra être arrêté définitivement.
Une amélioration est constatée après reconstitution du système immunitaire chez les patients immunodéprimés ayant une LEMP.
LEMP et IRIS (syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire)
Chez
presque tous les patients traités par ce médicament ayant développé une
LEMP, un IRIS a été rapporté à l'arrêt du traitement ou lors de son
élimination par ex. après des échanges plasmatiques (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
L'IRIS serait le résultat de la restauration de la fonction immunitaire
chez des patients ayant développé une LEMP et peut conduire à des
complications neurologiques graves voire au décès. Une surveillance
étroite s'impose pour dépister le développement de l'IRIS, qui peut
survenir dans un délai de quelques jours à plusieurs semaines après
échanges plasmatiques chez les patients traités par TYSABRI présentant
une LEMP. Un traitement approprié de l'inflammation associée à la phase
de récupération de la LEMP devra être instauré (pour un complément d'information,
voir le « Guide de Prescription pour la prise en charge des patients
présentant une sclérose en plaques et traités par TYSABRI »).Infections y compris autres infections opportunistes
D'autres
infections opportunistes ont été décrites sous TYSABRI, notamment chez
des patients atteints de maladie de Crohn, qui étaient immunodéprimés
ou lorsque des comorbidités significatives étaient présentes. Cependant
une augmentation du risque d'autres infections opportunistes sous ce
médicament chez des patients ne présentant pas ces comorbidités ne peut
être exclue. Des infections opportunistes ont également été décrites
chez des patients souffrant de SEP et traités par TYSABRI en
monothérapie (voir rubrique Effets indésirables).TYSABRI
augmente le risque d'encéphalite et de méningite causées par le virus
herpès simplex et le virus varicelle-zona. Des cas graves menaçant le
pronostic vital et parfois d'évolution fatale ont été rapportés après
commercialisation chez des patients atteints de sclérose en plaques
recevant TYSABRI (voir rubrique Effets indésirables). En cas de
survenue d'encéphalite ou de méningite herpétique, le médicament devra
être arrêté et un traitement approprié de l'encéphalite ou de la
méningite herpétique devra être administré.La
nécrose rétinienne aiguë (NRA) est une infection virale fulminante rare
de la rétine provoquée par les virus du groupe Herpes (par exemple le
virus varicelle-zona). Une NRA a été observée chez des patients
recevant TYSABRI, pouvant entraîner une cécité. Les patients présentant
des symptômes oculaires tels qu'une baisse de l'acuité visuelle, une
rougeur et une douleur oculaires doivent faire l'objet d'examens de la
rétine pour rechercher une NRA. En cas de diagnostic clinique de NRA,
l'arrêt du traitement par TYSABRI doit être envisagé chez ces patients.Les
prescripteurs doivent donc être avertis que d'autres infections
opportunistes peuvent se produire sous TYSABRI et ils devront donc en
tenir compte dans le diagnostic différentiel des éventuelles infections
survenant sous TYSABRI. En cas de suspicion d'infection opportuniste,
le traitement par TYSABRI devra être suspendu jusqu'à ce que la
présence d'une telle infection soit exclue à la suite d'examens
complémentaires.La survenue d'une infection opportuniste sous ce médicament doit conduire à l'arrêt définitif du traitement.
Conduite éducative
Tous
les médecins ayant l'intention de prescrire TYSABRI doivent avoir pris
connaissance du Guide de Prescription pour la prise en charge des
patients présentant une sclérose en plaques et traités par TYSABRI.Les
médecins doivent discuter avec les patients des bénéfices et des
risques du traitement par TYSABRI et leur remettre une carte patient.
Les patients devront être informés qu'en cas d'apparition d'une
quelconque infection, ils devront prévenir leur médecin qu'ils sont
traités par TYSABRI.Les
médecins doivent informer les patients de l'importance de ne pas
interrompre le traitement, particulièrement lors des premiers mois de
traitement (voir rubrique Hypersensibilité).Hypersensibilité
Des
réactions d'hypersensibilité ont été associées à l'utilisation de
TYSABRI, y compris des réactions systémiques graves (voir rubrique Effets indésirables).
Ces réactions surviennent généralement pendant la perfusion ou dans
l'heure qui suit la fin de la perfusion. Le risque de réactions
d'hypersensibilité a été plus important au cours des premières
perfusions ainsi que chez les patients recevant de nouveau TYSABRI
après une exposition initiale courte (une ou deux perfusions) suivie
d'une période prolongée
sans traitement (trois mois ou plus). Néanmoins ce risque de réactions
d'hypersensibilité doit être envisagé à chaque perfusion.Les patients devront être surveillés pendant la perfusion et pendant 1 heure après la fin de celle-ci (voir rubrique Effets indésirables). Le matériel nécessaire à la prise en charge d'éventuelles réactions d'hypersensibilité devra être disponible.
Le
traitement par TYSABRI devra être interrompu et un traitement approprié
devra être instauré dès les premiers signes ou symptômes
d'hypersensibilité.Les patients ayant présenté une réaction d'hypersensibilité doivent arrêter définitivement le traitement par TYSABRI.
Traitement associé par immunosuppresseurs
L'efficacité
et la tolérance de TYSABRI en association à d'autres traitements
immunosuppresseurs ou anticancéreux n'ont pas été totalement établies.
L'utilisation concomitante de ces médicaments avec TYSABRI est
susceptible de majorer le risque d'infections, y compris les infections
opportunistes, et est par conséquent contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).Au
cours des études cliniques de phase III réalisées dans la SEP, le
traitement concomitant des poussées par des corticoïdes sur une courte
période n'a pas été associé à une augmentation du taux d'infections.
Des cures courtes de corticoïdes peuvent être administrées en
association avec TYSABRI.Traitement antérieur par immunosuppresseurs ou immunomodulateurs
Le
risque de LEMP est plus élevé chez les patients ayant reçu un
traitement antérieur par un médicament immunosuppresseur. Il n'a pas
été réalisé d'études évaluant l'efficacité et la tolérance de TYSABRI
administré en relais d'un traitement de fond ayant un effet
immunosuppresseur. On ne sait pas si le risque de LEMP est plus élevé
chez les patients passant d'un de ces traitements à TYSABRI ; par
conséquent, ces patients doivent être surveillés plus fréquemment
(c'est-à-dire de la même manière les patients passant d'un médicament
immunosuppresseur à TYSABRI), voir Dépistage à l'IRM de la LEMP.Chez
les patients ayant reçu un traitement antérieur par un médicament
immunosuppresseur, il faudra veiller à laisser un délai suffisant pour
permettre la reconstitution du système immunitaire. Avant de débuter le
traitement par TYSABRI, les médecins devront évaluer chaque cas
individuellement pour mettre en évidence une éventuelle
immunosuppression (voir rubrique Contre-indications).En
cas de relais par TYSABRI d'un autre traitement de fond, la demi-vie et
le mode d'action de l'autre traitement doivent être pris en compte afin
d'éviter un effet additif sur le système immunitaire et de minimiser le
risque de réactivation de la maladie. Il est recommandé de réaliser une
numération- formule sanguine (NFS, incluant les lymphocytes) avant
l'instauration du traitement par TYSABRI pour s'assurer de la
résolution des effets immunitaires du traitement antérieur (cytopénie).TYSABRI
peut être initié immédiatement après l'arrêt de l'interféron bêta ou de
l'acétate de glatiramère, à condition qu'il n'y ait pas d'anomalies
significatives imputables au traitement, par exemple une neutropénie et
une lymphopénie.En
relais du diméthyl fumarate, la fenêtre thérapeutique doit être
suffisante pour que le taux de lymphocytes retrouve sa valeur normale
avant le début du traitement par TYSABRI.Après
l'arrêt du fingolimod, le taux de lymphocytes revient progressivement
dans les valeurs normales en un à deux mois après l'arrêt du
traitement. La fenêtre thérapeutique doit être suffisante pour que le
taux de lymphocytes retrouve sa valeur normale avant le début du
traitement par TYSABRI.Le
tériflunomide est éliminé lentement du plasma. Sans une procédure
d'élimination accélérée, la clairance plasmatique du tériflunomide peut
durer de quelques mois à deux ans. Il est recommandé soit de procéder à
une élimination accélérée du tériflunomide, conformément à ce qui est
précisé dans le résumé des caractéristiques du produit, soit de
respecter une fenêtre thérapeutique d'au moins 3,5 mois. Il convient
d'être prudent lors du passage d'un traitement par tériflunomide à
TYSABRI, compte-tenu des effets cumulatifs potentiels sur le système
immunitaire.L'alemtuzumab
possède des effets immunosuppresseurs importants et prolongés.
Compte-tenu du fait que la durée réelle de ces effets est inconnue, il
n'est pas recommandé d'initier un traitement par TYSABRI après
administration d'alemtuzumab, sauf si les bénéfices escomptés sont
nettement supérieurs aux risques encourus par le patient.Immunogénicité
Une
aggravation de la maladie ou la survenue d'évènements liés à la
perfusion peuvent faire suspecter le développement d'anticorps
anti-natalizumab. Dans l'une ou l'autre de ces éventualités, il faudra
déterminer la présence éventuelle d'anticorps et, en cas de résultat
positif confirmé par un second test effectué au moins 6 semaines plus
tard, le traitement devra être arrêté. En effet, la présence
d'anticorps persistants est associée à une diminution marquée de
l'efficacité de TYSABRI et à une incidence accrue de réactions
d'hypersensibilité (voir rubrique Effets indésirables).Les
patients ayant reçu TYSABRI pendant une période initiale courte suivie
d'une période prolongée sans traitement présentent un risque plus élevé
de développer des anticorps anti-natalizumab et/ou de présenter des
réactions d'hypersensibilité en cas de réadministration du médicament.
Il conviendra chez ces patients de détecter la présence d'anticorps
avant la reprise du traitement ; en cas de résultat positif confirmé
par un second test effectué au moins 6 semaines plus tard, le patient
ne devra plus recevoir d'autres perfusions de TYSABRI.Troubles hépatiques
Des
troubles hépatiques graves ont été rapportés spontanément depuis la
mise sur le marché de TYSABRI. Ces troubles hépatiques peuvent survenir
à tout moment au cours du traitement, même après la première perfusion.
Dans certains cas, les troubles hépatiques sont réapparus à la reprise
du traitement par TYSABRI. Certains patients ayant des antécédents
d'anomalies biologiques hépatiques ont présenté une aggravation de ces
anomalies sous TYSABRI. La fonction biologique hépatique des patients
traités doit être surveillée de façon appropriée ; les patients doivent
être avertis de la nécessité de contacter leur médecin en cas de
survenue de signes ou symptômes évocateurs de troubles hépatiques tels
qu'une jaunisse ou des vomissements. En cas de troubles hépatiques
significatifs, le traitement par TYSABRI devra être arrêté.Arrêt du traitement par TYSABRI
En
cas de décision d'arrêt du traitement, le médecin doit être averti que
le natalizumab reste présent dans le sang et a des effets
pharmacodynamiques (par exemple, augmentation des lymphocytes) pendant
environ 12 semaines après la dernière administration. L'instauration
d'autres traitements au cours de cette période conduira donc à une
exposition concomitante au natalizumab. Au cours des essais cliniques,
une exposition concomitante de cette durée à l'interféron ou à
l'acétate de glatiramère n'a pas été associée à des problèmes de
sécurité. Il n'existe actuellement aucune donnée sur l'exposition
concomitante aux immunosuppresseurs chez les patients souffrant de SEP.
L'utilisation de ces médicaments peu après l'arrêt du natalizumab peut
conduire à un effet immunosuppresseur additif. Ceci devra être
considéré avec attention, au cas par cas et l'instauration d'une
fenêtre thérapeutique pourrait être appropriée. Au cours des essais
cliniques, le traitement des poussées par des corticoïdes sur une
courte période n'a pas été associé à une augmentation du taux des
infections.Teneur en sodium de TYSABRI
TYSABRI
contient 2,3 mmol (soit 52 mg) de sodium par flacon de médicament.
Lorsqu'il est dilué dans 100 mL d'une solution pour perfusion de 9
mg/mL (0,9 %) de chlorure de sodium, ce médicament contient 17,7 mmol
(soit 406 mg) de sodium par dose. À prendre en compte chez les patients
contrôlant leur apport alimentaire en sodium.
Interactions médicamenteuses TYSABRI
+ -TYSABRI est contre-indiqué en association avec d'autres traitements de fond de la SEP (voir rubrique Contre-indications).
Immunisations
Dans une étude ouverte randomisée incluant 60 patients atteints de sclérose en plaques rémittente, une réponse immunitaire humorale à un antigène mémoire (anatoxine tétanique) non significativement différente et une réponse immunitaire humorale au néoantigène (hémocyanine de patelle) légèrement diminuée et plus lente ont été observées chez les patients traités par TYSABRI pendant 6 mois, en comparaison à un groupe témoin non traité. Les vaccins vivants n'ont pas été étudiés.
TYSABRI ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination : solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %).
- TYSABRI ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments ou diluants.
- Inspectez visuellement le médicament dilué pour vérifier l'absence de particules ou de coloration avant l'administration. Ne pas utiliser en cas de présence de particules ou de coloration.
Surdosage TYSABRI
+ -Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.
Grossesse et allaitement TYSABRI
+ -Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques.).
Les données issues des essais cliniques, d'un registre de suivi prospectif des grossesses, ainsi que les données post commercialisation et les publications disponibles ne suggèrent aucun effet de l'exposition à TYSABRI sur l'évolution des grossesses exposées.
Le registre prospectif des grossesses sous TYSABRI comprend 355 cas de grossesses d'évolution connue. Sont nés 316 enfants, 29 d'entre eux présentaient des anomalies à la naissance. Pour 16 de ces 29 cas, ces anomalies ont été classées en type majeur. Le taux d'anomalies observé est comparable aux taux d'anomalie rapportés dans d'autres registres de grossesses de patientes atteintes de sclérose en plaques. Il n'y a pas d'élément en faveur de l'existence d'un profil spécifique d'anomalie à la naissance avec TYSABRI.
Les cas publiés dans la littérature rapportent des thrombocytopénies transitoires légères à modérées ainsi que des anémies chez les nourrissons nés de mères exposées à TYSABRI au cours du 3ème trimestre de la grossesse. Dès lors, il est recommandé, chez les nouveau-nés de femmes exposées au médicament durant le 3e trimestre de la grossesse, de surveiller la présence d'éventuelles anomalies hématologiques.
En cas de grossesse débutant sous TYSABRI, l'arrêt du médicament devra être envisagé. L'évaluation du rapport bénéfices/risques de TYSABRI au cours de la grossesse devra prendre en considération l'état clinique de la patiente et le risque de reprise de l'activité de la maladie à l'arrêt du médicament.
Allaitement
Le natalizumab passe dans le lait maternel. L'effet du natalizumab chez le nouveau-né/nourrisson n'est pas connu. L'allaitement doit être interrompu au cours du traitement avec TYSABRI.
Fertilité
Des diminutions de la fertilité chez des cobayes femelles ont été observées dans une étude à des doses supérieures à la dose utilisée chez l'homme ; le natalizumab n'a pas modifié la fertilité chez le mâle. Il est peu probable que le natalizumab modifie la fécondité dans l'espèce humaine à la dose maximale recommandée.
Aspect et forme TYSABRI
+ -Solution à diluer pour perfusion.
Solution incolore, transparente à légèrement opalescente.
15 mL de solution à diluer pour perfusion dans un flacon (verre type I) muni d'un bouchon de caoutchouc (chlorobutyle) serti avec une bague (aluminium) surmonté d'une capsule protectrice. Le conditionnement comporte un flacon par boîte.
Composition TYSABRI
+ -Principe actif | Solution à diluer pour perfusion IV |
---|---|
Natalizumab | 20 mg * |
Mécanisme d’action TYSABRI
+ -Classe pharmacothérapeutique : Agent immunosuppresseur sélectif, Code ATC : L04AA23.
Effets pharmacodynamiques
Le natalizumab est un
inhibiteur sélectif des molécules d'adhésion. Il se fixe sur la
sous-unité α4 des intégrines humaines, fortement exprimée à la surface
de tous les leucocytes, à l'exception des neutrophiles. Plus
spécifiquement, le natalizumab se lie à l'intégrine α4β1 en bloquant
l'interaction de cette molécule avec son récepteur, la molécule VCAM-1
(vascular cell adhesion molecule-1) et les ligands ostéopontine, ainsi
qu'un variant d'épissage de la fibronectine, le CS-1 (connecting
segment-1). Le natalizumab bloque l'interaction de l'intégrine α4β7
avec la molécule MadCAM-1 (mucosal addressin cell adhesion molecule-1).
L'inhibition de ces interactions moléculaires empêche la transmigration
des leucocytes mononucléés à travers l'endothélium vers les tissus
parenchymateux inflammatoires. Un autre mécanisme d'action du
natalizumab pourrait être de supprimer les réactions inflammatoires en
cours dans les tissus pathologiques en inhibant les interactions des
leucocytes exprimant la sous-unité α4 avec leurs ligands dans la
matrice extracellulaire et sur les cellules parenchymateuses. Par
conséquent, le natalizumab pourrait agir en supprimant l'activité
inflammatoire au site de la maladie et en inhibant le recrutement
ultérieur de cellules immunitaires dans les tissus inflammatoires.
Il
semble que, dans la SEP, les lésions apparaissent lorsque les
lymphocytes T activés traversent la barrière hémato-encéphalique (BHE).
Cette migration leucocytaire implique l'interaction entre les molécules
d'adhésion présentes sur les cellules inflammatoires et les cellules
endothéliales de la paroi vasculaire. L'interaction entre l'intégrine
α4β1 et ses cibles est une composante importante de l'inflammation
pathologique cérébrale, qui diminue avec l'inhibition de ces
interactions. Dans les conditions normales, la VCAM-1 n'est pas
exprimée dans le parenchyme cérébral mais, en présence de cytokines
pro-inflammatoires, cette expression est stimulée sur les cellules
endothéliales et probablement les cellules gliales proches des sites
inflammatoires. Dans le contexte de l'inflammation du système nerveux
central (SNC) associée à la SEP, c'est l'interaction de l'intégrine
α4β1 avec les VCAM-1, CS-1 et ostéopontine qui sert de médiateur à
l'adhésion ferme et la transmigration des leucocytes dans le parenchyme
cérébral, pouvant perpétuer la cascade inflammatoire dans le tissu du
SNC. Le blocage des interactions moléculaires entre l'α4β1 et ses
cibles diminue l'activité inflammatoire cérébrale chez le sujet atteint
de SEP et inhibe le recrutement ultérieur de cellules immunitaires dans
les tissus inflammatoires, diminuant la formation ou l'extension des
lésions de SEP.
Efficacité clinique
L'efficacité
en monothérapie a été évaluée au cours d'une étude de 2 ans (étude
AFFIRM) randomisée, en double insu, contrôlée versus placebo, réalisée
chez des patients atteints de SEP rémittente-récurrente ayant présenté
au moins 1 poussée clinique au cours de l'année précédant l'inclusion
dans l'étude, et dont le score EDSS (Kurtzke Expanded Disability Status
Scale, échelle d'évaluation du handicap) était compris entre 0 et 5.
L'âge médian était de 37 ans et la durée médiane de la maladie de 5
ans. Les patients ont été randomisés selon un rapport 2:1 pour recevoir
jusqu'à 30 perfusions de TYSABRI 300 mg (n = 627) ou de placebo (n =
315) toutes les 4 semaines. Des examens neurologiques ont été effectués
toutes les 12 semaines et en cas de suspicion de poussées. Les examens
IRM (recherche de lésions rehaussées par gadolinium avec pondération en
T1 et recherche de lésions hyperintenses en T2) ont été effectués tous
les ans.
Les caractéristiques et les résultats de l'étude sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Étude AFFIRM : Caractéristiques et principaux résultats | ||
Type de l'étude | Essai en monothérapie, randomisé, contrôlé versus placebo, en groupes parallèles d'une durée de 120 semaines. | |
Patients | SEP RR (critères de McDonald) | |
Traitement | Placebo / Natalizumab 300 mg IV toutes les 4 semaines | |
Critère d'évaluation principal à un an | Taux de poussées | |
Critère d'évaluation principal à deux ans | Aggravation du score EDSS | |
Critères d'évaluation secondaires | Variables dérivées du taux de poussée / variables dérivées de l'IRM | |
Patients | Placebo | Natalizumab |
Randomisés | 315 | 627 |
Ayant terminé la 1re année | 296 | 609 |
Ayant terminé les 2 années | 285 | 589 |
| | |
Âge en années, médiane (intervalle) | 37 (19-50) | 36 (18-50) |
Nombre d'années de SEP, médiane (intervalle) | 6,0 (0-33) | 5,0 (0-34) |
Nombre d'années depuis le diagnostic, médiane (intervalle) | 2,0 (0-23) | 2,0 (0-24) |
Étude AFFIRM : Caractéristiques et principaux résultats | ||
Nombre de poussées au cours des 12 derniers mois, médiane (intervalle) | 1,0 (0-5) | 1,0 (0-12) |
Score EDSS initial médiane (intervalle) | 2 (0-6,0) | 2 (0-6,0) |
| | |
RÉSULTATS | | |
Taux annualisé de poussées | | |
À un an (critère principal d'évaluation) | 0,805 | 0,261 |
À deux ans | 0,733 | 0,235 |
Un an | Rapport de taux : 0,33 IC95 % 0,26 ; 0,41 | |
Deux ans | Rapport de taux : 0,32 IC95 % 0,26 ; 0,40 | |
Patients sans poussée | | |
À un an | 53 % | 76 % |
À deux ans | 41 % | 67 % |
| | |
Handicap | | |
Pourcentage de patients avec progression1 (confirmation à 12 semaines, critère d'évaluation principal) | 29 % | 17 % |
| Rapport de risque : 0,58, IC95 % 0,43; 0,73, p < 0,001 | |
Pourcentage de patients avec progression1 (confirmation à 24 semaines) | 23 % | 11 % |
| Rapport de risque : 0,46, IC95 % 0,33; 0,64, p < 0,001 | |
IRM (0-2 ans) | | |
Variation médiane du volume des lésions hyperintenses en T2 (en %) | +8,8 % | -9,4 % (p < 0,001) |
Nombre moyen de lésions hyperintenses en T2 nouvelles ou d'aggravation récente | 11,0 | 1,9 (p < 0,001) |
Nombre moyen de lésions hypo- intenses en T1 | 4,6 | 1,1 (p < 0,001) |
Nombre moyen de lésions rehaussées par le Gd | 1,2 | 0,1 (p < 0,001) |
1 La progression du handicap a été définie par une augmentation maintenue 12 ou 24 semaines de 1 point ou plus de l'EDSS pour les patients ayant à l'inclusion un EDSS d'au moins 1 ou une augmentation pendant 12 ou 24 semaines de 1,5 point ou plus de l'EDSS pour les patients ayant un EDSS initial de 0. |
Dans
le sous-groupe des patients présentant une SEP récurrente-rémittente
d'évolution rapide (patients avec au moins 2 poussées et 1 ou plusieurs
lésion(s) rehaussée(s) par le gadolinium, le taux annualisé des
poussées a été de 0,282 dans le groupe traité par TYSABRI (n = 148) et
de 1,455 dans le groupe placebo (n = 61) (p <0,001). Le risque
relatif de progression du handicap était de 0,36 (IC 95 % : 0,17 ;
0,76) p = 0,008. Ces résultats ont été obtenus à partir d'une analyse
post-hoc et doivent donc être interprétés avec précaution. Il n'y a pas
de données disponibles sur la sévérité des poussées avant l'inclusion
des patients dans l'étude.
Une analyse intermédiaire des résultats (à la date de mai 2015) de l'étude TYSABRI Observational Program (TOP)
en cours, une étude de phase IV multicentrique à un seul bras (n = 5
770), a montré une diminution significative (p < 0,0001) maintenue
du taux annualisé de poussées chez les patients étant passés de
l'interféron bêta (n = 3 255) ou de l'acétate de glatiramère (n = 1
384) à TYSABRI. Les scores EDSS moyens sont restés stables pendant 5
ans. De façon concordante avec les résultats d'efficacité observés
après le relais par TYSABRI de l'interféron bêta ou de l'acétate de
glatiramère, il a été observé chez les patients étant passés du
fingolimod à TYSABRI (n = 147) une diminution significative du taux
annualisé de poussées (TAP), qui est resté stable pendant deux ans, et
les scores EDSS moyens sont restés comparables aux scores initiaux
jusqu'à l'année 2. La taille limitée de l'effectif et la durée plus
courte de traitement par TYSABRI dans ce sous-groupe de patients
doivent être prises en compte pour interpréter ces données.
Une
méta-analyse post-commercialisation a inclus les données de 621 enfants
et adolescents atteints de SEP traités par TYSABRI (âge médian 17 ans,
âge :7 à 18 ans, 91 % des patients âgés de 14 ans et plus). Cette
méta-analyse a montré chez un sous-groupe limité de patients pour
lesquels des données étaient disponibles avant traitement (158 sur les
621 patients) une réduction du TAP de 1,466 avant traitement (IC à 95 %
: 1,337 ; 1,604) à 0,110 (IC à 95 % : 0,094 ; 0,128).
Autres informations TYSABRI
+ -- Forme pharmaceutique : Solution à diluer pour perfusion IV
- Voie d'administration : Iv
- Code ATC : L04AA23
- Classe pharmacothérapeutique : Natalizumab
- Conditions de prescription et de délivrance : Médicament soumis à prescription médicale (Liste I).Les médicaments sur liste I (cadre rouge sur la boîte) ne peuvent être délivrés que pour la durée de traitement mentionnée sur l'ordonnance. - Médicament réservé à l'usage hospitalier. - Prescription réservée aux spécialistes en neurologie.
- Code Identifiant de Spécialité (CIS) : 68722564
- Service médical rendu (SMR) : Important , Important , Important , Important
- Laboratoire titulaire AMM : Biogen netherlands (27/06/2006)
- Laboratoire exploitant : Biogen france
Ce médicament n'appartient à aucun groupe générique.
Sources :
- Résumé des Caractéristiques Produits (RCP) des autorisations de mise sur le marché (AMM) françaises et européennes
- Livret des interactions médicamenteuses de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
- Répertoire des génériques de l’ANSM
- Documents de référence de la Haute Autorité de Santé (HAS) : fiches de transparence, fiches de bon usage, documents SAM (Système d’Aide à la décision par Médicament)
- Prix et remboursements du Comité économique des produits de santé (CEPS)
- Informations des laboratoires titulaires de l’AMM (CF supra dans l’onglet « Autres informations » de cette page)
- Informations grossistes répartiteurs
- Assurance maladie (CNAMTS) : guide des affectations de longues durées (ALD)
- Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) : classification CIM10
- Organisation mondiale de la santé (OMS) : classification ATC
- Pharmacopée européenne : Standard Terms et classification EPhMRA
- Ministère de la santé : substances dopantes